La révolte de Gildon (397-398 de l’ère chrétienne)

Posté par khalfi1 le 4 août 2017

Quoique les dangers suscités par la rébellion de Firmus eussent dû éclairer Rome sur le péril de trop élever les grandes familles indigènes, elle ne tarda pas à commettre la même faute , et ce fut un frère de Firmus qui en fut l’objet. En récompense des services qu’il avait rendus pendant la première insurrection, en combattant son frère, Gildon avait été élevé aux plus hautes dignités militaires ; il recut même de Théodose le gouvernement de l’Afrique, qu’il administra pendant douze ans, avec une autorité presque absolue.

Lorsqu’à la mort de Théodose  l’empire fut partagé entre ses deux fils, Gildon conçut le projet d’enlever l’Afrique au faible Honorius, et de la rattacher à l’empire d’Orient. Favorisé d’abord par les intrigues de la cour de Byzance, Gildon vit pâlir sa fortune devant Stilicon, lieutenant d’Honorius. Le sénat le déclara hors la loi, et lui opposa son propre frère à la tête d’une armée de vétérans gaulois et romains.

Gildon avait réuni soixante-dix mille Gétules et Ethiopiens : ils furent mis en fuite , et lui-même fut obligé de se donner la mort pour ne pas tomber vivant aux mains de ses ennemis. Après sa mort, le gouvernement de Rome, craignant que le troisième frère  n’imitât désormais les deux premiers, le fit périr et déploya contre ses partisans des rigueurs implacables.

Gildon était maure et païen, mais protecteur zélé des Circoncellions et des Donatistes ; il représentait donc deux intérêts très puissants : celui de l’indépendance africaine et celui d’une secte religieuse fort active et fort étendue. Sa famille était chrétienne, et orthodoxe, sa femme, sa soeur et sa fille furent des saintes. Un seul chiffre démontrera l’appui que la rébellion pouvait trouver en Afrique. Au concile qui se tint à Carthage en 411 on compta deux cent soixante-dix-neuf évêques donatistes sur cinq cent soixante-seize membres. Cette secte appuyait toute les tentatives pour se séparer de l’Empire. Aussi tous les efforts du gouvernement, toutes les énergies des Pères de l’Eglise et de Saint Augustin surtout, évêque d’Hippone, s’appliquèrent à extirper cette hérésie qui menaçait à la fois la religion et l’Etat.(1)

 

(1) Saint Augustin comme on le sait, était né à Taghaste (actuellement  Souk-Ahras), petite ville de la Numidie, en 354 ; il fut ordonné prêtre en 391, et appelé l’année d’après à l’évêché d’Hippone (actuellement Annaba), qu’il occupa jusqu’en 430. Ses travaux et sa vie sont trop connus pour qu’il soit nécessaire de les rappeler ici.

  

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Alger et les « Barbaresques »

Posté par khalfi1 le 2 août 2017

C’est à cette époque que les Algérois, alors dirigés par une sorte d’aristocratie marchande, font appel, pour se protéger des Espagnols, à des corsaires turcs qui s’étaient acquis une grande réputation pour avoir aidé des milliers de Musulmans d’Andalousie (ceux qu’on nomme les Morisques) à échapper à l’Inquisition et à gagner le Maghreb. Ce sont les quatre célèbres frères Barberousse, surnom donné collectivement à tous ceux qui combattent les Espagnols, et qui dérive du nom de l’un d’entre eux Baba AROUDJ (en turc le « Père Aroudj »). Lui-même, son frère Kheir Eddine et leurs successeurs vont, à partir de 1516, jeter les bases d’un Etat algérien.

Ils repoussent victorieusement deux expéditions espagnoles, s’emparent de Penon, libérant ainsi le port d’Alger, et étendent bientôt leur autorité à tout le Maghreb central. Théoriquement, ils reconnaissent l’autorité du Khalife de Constantinople. Dans la pratique, le pouvoir réel est, de plus en plus, entre les mains de la milice locale turque. Au cours des années, s’ouvrira de plus en plus à des éléments d’autres nationalités, notamment à des chrétiens convertis qu’en Europe, on appelle avec mépris des « renégats ».

Ils sont nombreux dans la corporation des capitaines corsaires. C’est souvent parmi eux que le Khalife de Constantinople choisit son représentant, le « berlerbey », ou « émir des émirs ». Ainsi se succèdent au pouvoir des pachas aux noms pittoresques : Hassan le Corse, Ramdan le Sarde, Hassan II le Vénitien, Djaffar le Hongrois. On ne leur tient pas beaucoup rigueur de n’avoir découvert que tardivement la « vrai foi » et le plus souvent, dans d’aventureuses circonstances.

En France, toute une littérature : récits, romans, pièces de théâtre, dont les auteurs sont parfois parmi les plus grands – a préparé, malgré elle et bien longtemps à l’avance, la justification de Sidi-Ferruch : 1830 ne pouvait être que la victoire de la civilisation sur la barbarie, de l’humanité et du droit, sur la piraterie et de l’esclavage.

Les historiens plus soucieux de peindre la vérité que d’embellir encore ces images d’Epinal, démontrent aujourd’hui que l’activité de la course en Méditerranée a, toute entière, été surestimée, de même que l’importance du travail servile dans les pays barbaresques, à la fin du XVIIIième siècle et au XIXiéme siècle.

Si le père Dan qui vécut à Alger, peut parler de 25 000 captifs en 1637 (à cette époque la course est encore prospère), il n’en reste que 800 en 1788 et 122 en 1830, lorsque les Français occupent la ville. Rien absolument de comparable donc, à ces immenses troupes d’esclaves qui, au même moment, peuplent les champs de coton en Louisiane. Les galériens qui rament dans les navires, sont les plus à plaindre parmi les captifs chrétiens ; ils sont moins malheureux cependant que les Barbaresques prisonniers du roi de France : on ne les marque pas au fer rouge comme à Toulon, et on les laisse libres de pratiquer leur religion.

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Le colonel Amirouche

Posté par khalfi1 le 21 février 2016

Le colonel Amirouche dans Histoire

 

Le colonel Amirouche, chef de la wilaya III pendant la guerre d’Algérie (1954-1962).  Surnommé le loup de l’Akfadou. Mort au combat dans le djebel El-Mellah, dans la région de Bou Saada, le 29 mars 1959, en voulant se rendre à Tunis, avec le colonel Si El haouès. Ils ont été attaqués par les paras du colonel Ducasse, une noria d’hélicoptères et tout un bataillon blindé. 1500 soldats contre 40 moudjahidines. On ne sait pas exactement qui est-ce qui les a « vendus ».  Un notable kabyle dira :  » Amirouche est mort. C’était un grand chef. Mais on donnera à Amirouche un successeur qui pourra un jour, faire payer cher leur satisfaction à ceux qui oseraient la manifester. »

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