La bataille de Djorf
Posté par khalfi1 le 24 novembre 2019
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Posté par khalfi1 le 24 novembre 2019
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Posté par khalfi1 le 3 novembre 2018
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Posté par khalfi1 le 22 septembre 2017
Ceux qui combattent à l’intérieur et ceux qui représentent l’Algérie en dehors, les « militaires » et les « politiques », les uns et les autres, souvent venus des anciennes formations politiques et en gardant la marque, les dirigeants qui étaient dans la lutte avant l’insurrection et ceux qui n’y sont entrés qu’après, ceux qui sont issus des milieux paysans et ceux qui appartiennent à la petite bourgeoisie n’ont pas nécessairement la même approche ni les mêmes analyses des situations. Les sacrifices demandés et consentis, la cruauté des combats, l’ampleur des difficultés à affronter et aussi les inimitiés personnelles et les susceptibilités régionalistes (« arabes » et « kabyles » entre autres) exacerbent parfois des oppositions d’ordre politique plus ou moins couvertes par la nécessité de maintenir l’unité de combat. Des alliances se nouent et se dénouent, des « complots » auxquels ne sont pas toujours étrangers les services spéciaux de l’Etat-hôte (notamment égyptiens dirigés par Fath el-Dib) se trament et mûrissent. C’est ainsi que naît le plus connu d’entre eux, le « complot des colonels » au centre duquel se trouvent les colonels Mohammed Amouri, Ahmed Nouaoura et Laskri Amara, anciens commandants de wilaya.
Le colonel Amouri est un homme du 1er novembre 1954. Originaire des Aurès, ancien chef de la wilaya I, il manifeste son désaccord avec l’orientation politique définie par le Congrès de la Soummam. Partisan d’une extension de la lutte (il souhaite l’élargissement du conflit à l’ensemble du Maghreb), il s’insurge contre la présence au sein du F.L.N. de « certains éléments » qu’il qualifie « d’arrivistes », visant plus particulièrement les « civils-politiques ».
Son opposition au C.C.E. puis au G.P.R.A. provoquera son exil en Egypte. Un autre opposant, Mostefa Lakhal, affiche les mêmes sentiments. Engagé très tôt dans la lutte en wilaya 4, il sera lui aussi envoyé en Egypte où il effectuera un stage dans une académie militaire.
En wilaya I, les mécontents sont nombreux. La proximité du redoutable obstacle qu’est devenue la ligne Morice alimente d’âpres polémiques. Amouri s’entend avec le colonel Nouaoura, qui lui succède un temps à la tête de son ancienne responsabilité. Puis c’est le chef de l’importante « base de l’Est » (la région de Souk-Ahras) le commandant Aouechria, qui rejoint le complot mis en place contre le G.P.R.A.
En avril 1958, le G.P.R.A. décide la création de deux états-majors. L’un celui de l’Est, siégera à Ghardimaou (Tunisie) et sera placé sous la responsabilité de Mohammedi Saïd ; celui de l’Ouest s’installera à Oujda (Maroc) et sera confié au colonel Houari Boumediène. Placer sous un même commandement les unités stationnées sur les frontières marocaines et tunisiennes, tel est l’objectif du ministre des Armées. Il n’ignore plus l’effervescence qui règne, notamment à l’est, et il espère y mettre un terme. Le 1er novembre 1958, date anniversaire du déclenchement de la rébellion, Krim ordonne une attaque massive sur la ligne fortifiée. C’est l’échec. Les critiques redoublent.
A la mi-novembre, la gendarmerie tunisienne encercle une maison à un étage, P.C. de la zone de Souk-Ahras, dans un quartier périphérique du Kef en Tunisie. Amouri et ses amis sont réunis. Ils mettent au point les modalités de la prise du pouvoir. Mais ce sont eux qui sont arrêtés…
Trois mois d’interrogatoires, trois mois d’instruction et le dossier est transmis à un tribunal dont la composition est décidée par le G.P.R.A., réuni exceptionnellement. Le président en sera Houari Boumediène, futur chef de l’Etat algérien…
Les juges rendront leur verdict : 4 condamnations à mort : les colonels Mohamed Amouri, et Ahmed Nouaoura et les commandants Aouechria et Mostefa Lakhal. Ils seront fusillés le 16 mars 1959 près de Tunis. De nombreux autres officiers resteront en prison jusqu’en 1960.
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Posté par khalfi1 le 7 septembre 2017
Il est probable qu’en haut lieu on avait espéré des opérations plus brèves : Challe y fait allusion dans une réponse à une lettre pressante de Michel Debré, reçue à la fin d’avril. Il se sent tenu par le « planning » qu’il s’est lui-même fixé. Avant le mauvais temps, il lui faut s’attaquer au moins aux deux forts bastions que constituent les wilayas 2 et 3. Une brève opération « Etincelle » jetée à l’improviste du 5 au 12 juillet sur le Hodna, vise à y intercepter les nombreux éléments de l’A.L.N. détectés à ce moment, et à couper les liaisons entre Kabylie et Aurès. La promptitude de la manoeuvre est certes à elle seule un succès, de même que l’étendue du bouclage, qui ne fait pas moins de 250 kilomètres, et Challe prétend avoir détruit la moitié des effectifs présents.
Le fait est, pourtant que ces djebels sont presque aussitôt réoccupés, une fois les troupes parties. Mais le gros coup est réservé à la Kabylie. Challe a voulu pour l’opération « Jumelles » un déclenchement spectaculaire pour bien marquer « que les affaires sérieuses vont commencer ». Le 23 juillet au matin, le 6e R.P.I.Ma, saute sur l’Akfadou, l’ancien P.C. d’Amirouche. Des fusilliers marins de la D.B.F.M. débarquent au cap Sigli ; des colonnes de camions montés de partout amènent sur place les « réserves générales » portées à présent à 16 unités, quelque 15 000 hommes, qui, joints aux 25 000 des unités du secteur, investissent le massif kabyle. Challe installe son P.C. « Artois » sur la crête du Djurdjura, au col de Chellata, à 1700 mètres d’altitude, avec un vaste état-major. Une véritable « forêt d’antennes » permet d’établir des liaisons instantanées avec les unités qui ont été lancées dans une fouille généralisée, « peignant » et « ratissant » , à la recherche des katibas, fonds d’oueds, pentes, pitons, au milieu d’une végétation parfois impénétrable, des dénivelés fréquents de 2 à 300 mètres. A la moindre alerte radio, le P.C. peut envoyer les renforts de la chasse et de 3 commandos-air, associés aux détachements d’hélicoptères. Dirigeant les troupes de deux zones associées dans l’opération, le général Faure s’est installé dans l’Akfadou et, de l’autre côté de la Soummam, le général Delpierre a fait de même à Tinebdar. Ce sont en effet les « zones-refuges » de l’Est et du Sud-Est qui ont été visées, car on espérait y détecter et annihiler les plus grosses unités adverses.
Mais la déconvenue est sévère : le 1er bilan, dressé après six jours, enregistrent une cinquantaine d’accrochages mineurs, 182 maquisards tués ou capturés, 140 armes saisies, moins que pour pour bien des semaines « normales »… Il faut se rendre à l’évidence : l’adversaire prévoyant de longue date l’opération, s’est totalement dilué en petits groupes, dissimulés dans des caches en pleine nature ou à proximité des villages qui les ravitaillent, ayant souvent mis leurs principales armes dans d’autres abris. Les fouilles ne donnent que peu de résultats, faute de renseignements. Après un autre coup lancé dans l’ouest de la Petite Kabylie (opération « Suzanne » le 11 août), la médiocrité des résultats atteints incite Challe à généraliser le « travail en surface ». A installer les unités au plus près des villages pour y obtenir les renseignements nécessaires, empêcher le ravitaillement d’en sortir, surprendre les maquisards contraints de partir à le recherche de nourriture. Ainsi commencent des semaines tragiques où dans des villages qui n’avaient plus vu de soldats français depuis longtemps, l’occupation va signifier interrogatoires, brutalités, et tortures en masse, blocus alimentaire, pressions de toutes sortes.
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Posté par khalfi1 le 4 septembre 2017
Sur le plan militaire, le général Challe a reçu l’aval de Paris, au début de février 1959. Son dispositif mis en place, il commence son offensive par l’Oranie. Elle se développera d’ouest en est, de la frontière marocaine à la frontière tunisienne, et chaque « bastion » sera « traité » à tour de rôle. Aux deux ailes de l’Algérie les deux barrages installés ont été renforcés. Ravitaillement, hommes et munitions à destination des wilayas passent avec de plus en plus de difficultés et en très faibles quantités après de durs accrochages. Le danger pour la résistance intérieure est grand.
Cinq régiments interviennent en Oranie aux côtés des unités locales, sous le commandement du général Gracieux, dans les secteurs de Saïda, de Frenda, la partie oranaise du Dahra et de l’Ouarsenis : c’est l’opération « Couronne ». Alors qu’elle avait été lancée avec une relative discrétion, deux mois plus tard, La semaine en Algérie, en dresse le bilan avec un grand luxe de détails : une quinzaine de katibas, deux commandos et des sections totalement ou partiellement détruites, 2421 maquisards tués ou capturés (soit la moitié des effectifs des zones « traitées ») auxquels s’ajoutent 1088 membres de l’O.P.A., 1133 armes saisies, dont 400 armes de guerre. L’état-major considère ainsi que la wilaya a perdu 50% de sa puissance. L’armée a repris pied dans des secteurs montagneux où elle ne venait plus depuis longtemps.
Il semble bien que l’A.L.N, a été effectivement surprise par l’offensive « Couronne ». Ses unités restées groupées, ont été durement frappées. Durant les mêmes mois d’autres opérations dans le Dahra algérois, le Hodna, le Sud-Algérois, ont été marquées par des succès de l’armée française. Les 26-28 mars 1959, dans la région de Bou Saada, deux katibas de la wilaya 6 sont détruites et deux colonels de l’A.L.N. sont tués en même temps : Amirouche de la wilaya 3 qui se rendait en Tunisie, et Si Haouès de la wilaya 6, qui tombe avec une partie de son état-major. La presse commence alors à parler du « plan Challe », y compris la presse étrangère.
Trois jours plus tard, avec des forces plus importantes encore, Challe a déclenché l’opération « Courroie » contre la wilaya 4, dans le Dahra et surtout l’Ouarsenis algérois et les djebels de la « couronne » d’Alger (Atlas blidéen, Titteri). Mais déjà la surprise ne joue plus autant. Quand le 2² R.P.I.Ma sort d’Orléanville au matin du 18, roulant vers l’Ouarsenis, de grandes inscriptions couvrent la route : » Soldats français, attention, mines ! Des centaines de camions ont sauté ! Réfléchissez… » Les jours suivants, des harcèlements de diversion sont déclenchés dans la plaine du Chélif. Pendant deux mois, la bataille est très dure pour l’A.L.N. : de violents affrontements se produisent près de Molière ou de Bou Caïd, au coeur de l’Ouarsenis, les 4,20, 27-28 avril, 1, 12, 19-20 mai, le 28 avril dans le Cherchellois, les 25-28 avril, 17 mai, 5-6 juin dans l’Atlas, les 5-6, 20-22 mai, 30 mai-2 juin dans le Titteri. Les katibas des mintakas 3,2 et 1 essuient des pertes plus ou moins sensibles. Mais l’opération doit être « démontée », le 19 juin. Contrairement à ce qui s’était fait après « Couronne », aucun bilan détaillé n’en est publié, preuve de son caractère très incomplet. La katiba Zoubiria, dirigée par Lakhdar Bourougaa, a pu résister pied à pied dans le Mongorno (Titteri). La katiba de Tablat échappe le 18 mai à l’encerclement en infligeant des pertes exceptionnellement lourdes (31 tués) aux unités de bouclage. Pendant toute la durée de l’opération, l’A.L.N n’a cessé de harceler postes, centres, véhicules et patrouilles, particulièrement dans l’Orléansvillois (16 harcèlements dans la seule semaine du 11 au 17 mai, 26 harcèlements du 1 au 28 juin)…
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Posté par khalfi1 le 31 juillet 2017
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Posté par khalfi1 le 27 juillet 2017
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Posté par khalfi1 le 16 novembre 2015
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