L’édition à la demande
Posté par khalfi1 le 5 janvier 2017
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Posté par khalfi1 le 5 janvier 2017
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Posté par khalfi1 le 9 décembre 2016
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Posté par khalfi1 le 15 août 2016
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Posté par khalfi1 le 10 juillet 2016
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Posté par khalfi1 le 7 juillet 2016
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Posté par khalfi1 le 20 avril 2016
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Posté par khalfi1 le 19 mars 2016
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Posté par khalfi1 le 16 mars 2016
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Posté par khalfi1 le 22 janvier 2016
Hymne à Constantine
À Constantine, je me suis toujours senti heureux d’exister. Quoique je dise, je ne décrirai jamais avec précision, mes émotions de tendresse devant le vertige que me procure le spectacle féerique et plein de beauté, de la ville des ponts, à l’histoire plusieurs fois millénaire. Son site ressemble à un canyon taillé dans la roche et aux dimensions impressionnantes. On dirait qu’un géant, sorte d’Hercule invisible de la mythologie, armé d’une grande hache, ne s’était pas privé du plaisir, de creuser sur le vif, les entrailles de la terre pour en sortir un dessin harmonieux et presque unique au monde. Je vous demande pardon mais il faut que je vous raconte. Avant que je prenne ma retraite, j’ai beaucoup voyagé et vu tant de pays plus merveilleux et plus pittoresques les uns que les autres. J’ai vécu un instant à San-Francisco, observé les chutes du Niagara, grimpé sur les flancs du Kilimandjaro, traversé l’Australie, admiré les sites incomparables d’Ushuaïa et de la baie de Naples, les temples d’Angkor et de Louqsor, la finesse et la beauté marbrée du Taj Mahal. J’ai navigué sur les gondoles à Venise, sur les bateaux-mouches du Nil et de la Seine. Je me suis promené dans les quartiers historiques de Saint-Pétersbourg, les faubourgs chics de Londres, les villes surpeuplées de Bombay et de Calcutta, les endroits reculés des contrées asiatiques et africaines, puis j’ai fait un saut à Johannesburg et Pretoria. J’ai joui des paysages sublimes et glacés de l’Arctique et de l’Antarctique. Tant de fois, je me suis pâmé devant le style architectural du Panthéon de Rome et de l’Acropole d’Athènes. La poésie poignante du Sahara, les îles vierges du Pacifique et les profondeurs de la forêt amazonienne m’ont réchauffé le cœur et apporté à mon imagination, de quoi la nourrir des jours et des jours. J’ai vibré devant la mer toujours recommencée à Acapulco, Bahia, et les côtes de Java et de Bornéo. J’ai revisité en rêve les jardins suspendus de Babylone, le phare d’Alexandrie, le colosse de Rhodes et les autres merveilles du monde. Je me suis envolé vers les cieux azurés et les côtes turquoises des régions méditerranéennes où la vie s’exhale et s’exalte sous le souffle de l’air marin. Mais nulle part ailleurs, je n’ai senti l’amour que j’éprouve pour Constantine, rebâtie par l’empereur romain Constantin, et dont le site se confond avec l’antique Cirta, capitale de la Numidie. Mes yeux se plaisent toujours à la contempler. Le vent qui vient de ses hauteurs pénètre dans ma poitrine avec une telle douceur que mon cœur se gonfle chaque fois que j’entends sa musique cachée dans les plis les plus profonds, les plus intimes de ses murs séculaires et de sa mémoire inaltérable. C’est la terre de mes aïeux, de Massinissa, de Jugurtha, de Saint-Augustin, de La Kahina, des beys Salah et Ahmed, d’Ibn Badis, de Kateb Yacine et de Malek Haddad. Pour moi, elle est toujours la plus belle et le joyau des villes, même si elle ne possède pas les saphirs d’Ispahan, les diamants de Cordoue ou les émeraudes de Boukhara. J’aime la contempler quand le lever du soleil colore son rocher escarpé d’un halo divin, et l’enveloppe de sa clarté matinale. J’aime son nom, ce poids de l’histoire qui lui confère sa prestigieuse renommée, ses ravins profonds, son incomparable médina, ses souks animés, la fierté de ses habitants, les chansons de Fergani, sa fine cuisine, le faste particulier de ses fêtes, la « mélaya » constantinoise, enfin, son immortelle beauté. Oui, excusez encore une fois mon enthousiasme mais c’est cette vérité ou plutôt ce sont ces vérités qui emplissent tout mon être et m’amènent à cette irrésistible envie de vous parler sans cesse, de ma ville de cœur. Son seul aspect architectural ne manque pas de réveiller des sensations et des images évanescentes enfouies au fond de moi-même
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Posté par khalfi1 le 18 janvier 2016
Aujourd’hui, je voudrais vous parler de l’auto-édition : sommes-nous des imposteurs ?
Pour plus de fun, ce sera par le biais du livre de Charlie Bregman, spécialisé en auto-édition.
En même temps, je tenterai de répondre à cette terrifiante et glaçante question posée dans le titre.
Oui parce que hier, je suis allée voir Charlie Bregman, puisque nous habitons à 15 km l’un de l’autre. C’était notre deuxième rencontre.
Et que font 2 auteurs qui se rencontrent ?
Ils parlent.
Et de quoi ils parlent ?
D’écriture. D’auto-édition. De l’avenir de l’édition. De sa transformation dans notre société à l’ère du numérique.
Charlie Bregman a écrit plusieurs ouvrages de fiction et guides pratiques pour l’auteur (une sélection tout en bas). Son site Auteurs Indépendants parle d’auto-édition depuis 2006.
Je vais donc chroniquer pour vous son livre sur l’auto-édition : une enquête très complète auprès de 130 auteurs indépendants ! (Disponible numérique ou papier p’tit clic ici)
Donc à travers les âges cet ouvrage, vous allez découvrir à propos de l’Auto-édition : sommes-nous des imposteurs ? Je n’ai pas forcément suivi l’ordre chronologique du livre dont j’ai extrait des passages. Ni bien sûr parlé de tout, loin de là !
J’ai choisi quelques-uns des nombreux graphiques présents dans l’ouvrage pour agrémenter cet article.
Les extraits de son livre (qui ne sont donc pas mes propres mots) sont indiqués en italique.
Vous allez découvrir les points suivants :
D’abord, ne pas confondre l’auto-édition avec l’auto-publication (ou édition à compte d’auteur).
Pour preuve, Arnaud Nourry, le PDG du groupe Hachette « himself », a prononcé la terrible phrase dans « Les Echos » :
L’auto-édition a toujours existé : ça s’appelle l’édition à compte d’auteur.
Phrase assassine qui a d’ailleurs valu un livre : l’auteur Stéphane Ternoise lui a consacré son sujet.
Pour rappel, l’édition à compte d’auteur est le fait de payer un éditeur pour voir publié son livre (le premier prix démarre à 1600 € et peut aller jusqu’à 3 fois plus cher). Et ce, quelle que soit sa qualité. Autrement dit, n’importe quel torchon peut se retrouver imprimé et propulser son auteur auto-proclamé comme écrivain. (Petite enquête ici)
Ces éditeurs se chargent de l’aspect technique du livre et de l’imprimer. C’est à peu près tout. Souvent, pour ne pas dire presque toujours, le roman du siècle n’est même pas corrigé ! C’est à l’auteur visiblement de s’en charger (ou pas !). Enfin la diffusion est inexistante ou très faible.
C’est donc plutôt une approche commerciale que véritablement éditoriale.
J’ai une petite anecdote à vous raconter à ce sujet. Lorsque j’avais environ 18 ans, j’ai écrit mon premier roman. Mon premier texte qui n’était pas une rédaction. J’avais écrit ma première mini-histoire ! Ce n’était pas très long et il était question d’un enfant juif fait prisonnier dans un camp durant la Seconde G.M. C’était bien sombre. Et le titre était, je m’en souviens, « Bouton de rose barbelé ».
J’étais très fière, je l’avais imprimé et relié pour voir ce que ça donnait. N’y connaissant rien au monde de l’édition, et alors qu’internet n’existait pas encore (« godness », comment faisait-on des recherches à cette époque ?!), je suis tombée je ne sais plus comment sur une maison d’édition à compte d’auteur. J’ignorais, dans ma grande candeur, de quoi il retournait. Mais lorsque j’ai reçu leur courrier disant à peu près ceci : « Chère Mademoiselle Loup, nous avons le plaisir de vous annoncer que votre manuscrit […] a su retenir favorablement toute notre attention », j’étais aux anges !
Heureusement, ça ne s’est pas fait finalement. Trop cher pour moi. C’est après coup que j’ai appris que tout pouvait être publié, dans un système compte d’auteur. Aie, la gloire, ce ne serait pas pour tout de suite !
L’arrivée d’Amazon en France en 2012 a marqué le début d’une ère de folle liberté pour l’auteur.
Liberté inégalée jusqu’alors, puisque désormais, tout auteur ou aspirant auteur pouvait directement proposer son livre à ses futurs lecteurs !
En effet, l’auto-édition est la possibilité, facilitée par l’ère du numérique, de publier soi-même son livre. En fait, de faire tout le travail d’un éditeur.
Paf ! De la feuille à la fenêtre du monde. Tout seul, comme un grand. Et tout ça, sans passer par la case éditeur.
Bien sûr, cela a amené aux premières dérives. Des manuscrits vraiment pas pro. Ce qui fait qu’encore aujourd’hui, par méconnaissance du phénomène et des aspirations des « Indés » (auto-édités ou indépendants), l’auto-édition reste le vilain petit canard du monde du livre.
Dans l’esprit de beaucoup de libraires notamment.
Et même auprès de certains publics, habitués aux éditeurs traditionnels (et fort connus !)
La confusion règne !
Ok, donc un auto-édité n’est pas un auto-publié. Et c’est un vrai travail qui l’attend :
En effet, un vrai travail d’auto-édition consiste a minima à :
écrire le livre (casquette d’auteur), le (faire) relire et le (faire) corriger (travail préalable d’édition), le publier (auto-publication), s’activer à le faire connaître (promotion), le mettre en vente (commercialisation), assurer son acheminement jusqu’aux lecteurs (distribution), puis écrire d’autres livres !
Bien sûr, on ne devient pas un auteur parce qu’on publie un livre. On le devient parce qu’un certain nombre de lecteurs l’ont apprécié.
Ce qui implique d’écrire dans le respect de ses lecteurs. D’écrire de façon pro. Et ça, c’est du travail ! Même si on n’a pas à passer 18 heures par jour à écrire, comme le faisait Balzac.
Pour autant, très peu d’auteurs vivent vraiment de leur plume. Le Graal pour les plus passionnés d’entre nous. Le Graal pour moi, en tout cas. L’enquête révèle que 98 % des auteurs sont obligés d’avoir un second métier puisqu’ils touchent seulement 8 % du prix de vente d’un livre (en circuit traditionnel, et non auto-édité, vous suivez ?).
Alors si par définition, un auto-édité n’a pas d’intermédiaires dans la chaîne du livre, on est en droit de penser qu’il va gagner bien plus. Vous allez le voir plus bas, patience.
Vous allez plonger au cœur des pires ténèbres aspirations secrètes des « Indés ».
L’enquête révèle donc qu’1/4 seulement a choisi cette voie par dépit (pas trouvé d’éditeur).
En revanche, les 3/4 l’ont choisie pour la liberté qu’elle offre. Parmi eux, presque la moitié révèlent une stratégie à long terme, visant à trouver un éditeur :
Et que peut-on trouver dans la dernière catégorie « autre » ?
L’enquête révèle également qu’un tiers des auto-édités a déjà été publié chez un éditeur traditionnel. Et justement :
Pour ce tiers déjà passé par la case « tradi » mais ne le sont plus, les raisons de leur choix varient mais englobent la déception, même si certains gardent espoir d’être à nouveau édités traditionnellement :
Les Avantages :
La liberté arrive loin devant tout le reste !
Tous les détails de l’analyse, ainsi que certaines phrases des participants à l’enquête, se trouvent dans l’ouvrage
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Posté par khalfi1 le 16 octobre 2014
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Posté par khalfi1 le 7 octobre 2014
Ça y est, les jurés Goncourt ont fait un peu de ménage. Après avoir publié début septembre une première liste de 15 romans, ils viennent d’en sortir une nouvelle qui n’en compte plus que 8.
Elle est cruelle pour les débutants : Adrien Bosc, cité à peu près pour tous les autres prix de la saison, a disparu. Mathias Menegoz aussi, avec son gros roman d’aventures dans les Carpates. Reste l’Algérien Kamel Daoud qui, avec sa réécriture de « l’Etranger » de Camus, a déjà remporté le prix des Cinq Continents l’autre jour.
Sans grande surprise, Grégoire Delacourt, mais aussi Fouad Laroui et Gilles Martin-Chauffier, par ailleurs en piste pour le Renaudot, ont également été trappés.
Il peut sembler assez curieux que «la Peau de l’ours», fable à la fois poignante et très fine de Joy Sorman sur la frontière qui nous sépare de l’animal, ait subi le même sort. Mais le plus injuste, au fond, reste sans doute l’élimination d’un des meilleurs livres de la saison: c’est «Tristesse de la terre», excellent essai biographique d’Eric Vuillard sur Buffalo Bill et la naissance de la société du spectacle.
Bien sûr, tous ceux-là gardent théoriquement leurs chances pour le Goncourt des Lycéens. N’empêche. La logique du vote aboutit parfois à des résultats étonnants. En l’occurrence, le futur lauréat figure bien dans cette liste-là, où l’on trouve aussi bien David Foenkinos qu’Eric Reinhardt, toujours en position de favori.
♦ Kamel Daoud, « Meursault, contre-enquête » (Actes Sud)
♦ Pauline Dreyfus, « Ce sont des choses qui arrivent » (Grasset)
♦ Clara Dupont-Monod, « Le roi disait que j’étais diable » (Grasset)
♦ Benoît Duteurtre, « L’Ordinateur du paradis » (Gallimard)
♦ David Foenkinos, « Charlotte » (Gallimard)
♦ Éric Reinhardt, « L’Amour et les Forêts » (Gallimard)
♦ Emmanuel Ruben, « La Ligne des glaces » (Rivages)
♦ Lydie Salvayre, « Pas pleurer » (Seuil)
Dernière sélection le 28 octobre. Et lauréat le 5 novembre, pour succéder à l’«Au revoir là-haut» de Pierre Lemaître.
G.L.
PS. Les critiques parues dans « l’Obs » et sur le site sont indiquées par des liens. Les autres étaient ou sont à lire dans les pages littéraires du magazine.
10 romans sélectionnés pour le Grand prix de l’Académie française Prix de la Page 111 : les 8 pages sélectionnées Prix Femina : le jury sélectionne 27 romans… et boycotte l’hôtel Meurice Alison Bechdel reçoit la bourse du Génie : 625.000 dollars
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Posté par khalfi1 le 26 septembre 2014
Rouge ou mort Ce n’est pas du noir, mais notons tout de même que le mot « mort » est dans le titre. Ce n’est pas … … En savoir plus |
© D. R.
Naissance à Wellington le 01 juin 1937.
Née d’une mère néo-zélandaise et d’un père écossais en Galles du Sud, Colleen McCullough est une romancière australienne à succès. Ce succès, elle le doit principalement à l’un de ses romans, Les Oiseaux se cachent pour mourir, dont l’adaptation télévisuelle en quatre épisodes réalisée par Daryl Duke en 1983 mettait en avant Richard Chamberlain et Rachel Ward. Ce serait oublier que cette neurologue de formation qui a travaillé à Sydney puis au Royaume-Uni avant de traverser l’Atlantique et d’arriver dans le Connecticut est connue pour le sérieux de ses recherches historiques. À tel point que sa série « Les Maîtres de Rome » a émerveillé la Macquarie University qui l’a par la suite nommée docteur ès lettres en 1993. Membre de l’Académie des sciences de New York, elle peint et expose ses toiles.
* Bibliographie actuellement recensée sur le site
En quatre romans, l’auteur de Les Oiseaux se cachent pour mourir (mais également de la saga historique « Les Maîtres de Rome ») a gagné ses crédits de polareuse et, dans sa série consacrée à l’inspecteur Delmonico, elle continue d’explorer les relations raciales dans l’Amérique de la fin des années 1960. C’est donc autour d’un couple biracial dont l’homme se prépare à sortir un livre-document iconoclaste et futur best-seller que sévit un redoutable empoisonneur… Difficile de ne pas penser à Dame Agatha Christie dans ce récit explorant avant tout les relations de haine et d’affection d’une classe aisée américaine, qui vaut bien les nœuds de vipère « British » où évolue Miss Marple ! Certes, l’ensemble où l’action progresse majoritairement en dialogues et interrogatoires fait parfois téléfilm et la résolution est beaucoup plus simple que tout ce qui l’a précédé, mais c’est la rançon du genre… Les amateurs d’enquêtes classiques peuvent y jeter un œil.
Assis à son bureau, le Dr Gustavus Fennell, légiste adjoint, prenait des notes. Il était aussi ordinaire que le sont en général les gens s’occupant des morts : ni grand ni petit, ni gros ni maigre, ni blond ni brun. M. Moyen-et-transparent.
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Posté par khalfi1 le 5 septembre 2014
Première sélection du Goncourt 2014
04/09/2014
Sur les quinze titres qui composent la première sélection du Goncourt 2014 dévoilée ce jeudi 4 septembre, quatre sont édités par Gallimard, trois par Grasset et deux par Actes Sud. Si l’on peut être surpris de l’absence du (pour l’instant) grand roman de la rentrée Le Royaume, d’Emmanuel Carrère (P.O.L.), l’on doit se réjouir de la présence de deux ouvrages aux confins des mauvais genres k-librés. Hasard des sélections, il s’agit de ces deux très beaux livres que sont Meursault, contre-enquête, de Kamel Daoud, et Tristesse de la terre, d’Éric Vuillard, tous deux publiés chez Actes Sud. Le premier relate la vie du frère de l’Algérien tué par Meursault, le personnage de L’Étranger, d’Albert Camus ; un frère qui ira jusqu’à avoir une trajectoire qui a bien des similitudes avec celle du Français meurtrier à cause du soleil. Le second s’intéresse à la vie du Buffalo Bill Cody et nous emmène dans le Grand Ouest américain pour l’un des premiers shows annonciateur de ce que sera par la suite Hollywood ; il y est question du symbole et des indiens avec un grand chef incompris, Sitting Bull. Avec de l’aventure, de l’exotisme et une dramatique, ces deux romans portent haut les couleurs des mauvais genres. Les prochaines sélections seront dévoilées les 7 et 28 octobre. Le prix, lui, sera proclamé le mercredi 5 novembre. D’ici là, peut-être qu’Emmanuel Carrère aura fait avec Le Royaume, sa réapparition.
Première sélection du Goncourt 2014 :
– Constellation, d’Adrien Bosc (Stock) ;
– Meursault, contre-enquête, de Kamel Daoud (Actes Sud) ;
– On ne voyait que le bonheur, de Gérgoire Delacourt (Jean-Claude Lattès) ;
– Ce sont des choses qui arrivent, de Pauline Dreyfus (Grasset) ;
– Le Roi disait que j’étais le diable, de Clara Dupont-Monod (Grasset) ;
– L’Ordinateur du paradis, de Benoît Duteurtre (Gallimard) ;
– Charlotte, de David Foenkinos (Gallimard) ;
– La Femme qui dit non, de Gilles-Martin Chauffier (Grasset) ;
– L’Amour et les Forêts, d’Éric Reinhardt (Gallimard) ;
– La Ligne des glaces, d’Emmanuel Ruben (Rivages) ;
– Pas pleurer, de Lydie Salvayre (Le Seuil) ;
– La Peau de l’ours, de Joy Sorman (Gallimard) ;
– Tristesse de la terre, d’Éric Vuillard (Actes Sud).
Liens : L’Étranger | Albert Camus | Prix Goncourt
Par Julien Védrenne
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Posté par khalfi1 le 19 octobre 2011
Librairie Hisler Even à Metz |
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Posté par khalfi1 le 6 septembre 2011
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Posté par khalfi1 le 1 juillet 2011
Je fus fiancée à vingt-trois ans. Il était temps.
Par une grâce, dit-on, assez rare, le surmenage des études classiques n’avait rien détraqué en moi, la longue attente virginale n’avait pas perverti mon imagination. Élevée sans mère depuis l’âge de douze ans, j’étais très simple, très saine, très « nature » ; de visage coloré, de caractère gai, de gestes vifs. Mais, enfin, il était temps que la certitude d’un prochain mariage vint secourir la belle patience de mon tempérament.
Mon fiancé avait le profil chevaleresque d’un Louis XIII adouci, et sa conversation mettait en poésie les plus ordinaires circonstances de la vie. J’éprouvais auprès de lui une exaltation heureuse, tout en pensée. Après son départ, je me sentais alourdie, comme si mon corps même portait aussi une rêverie à bientôt exhaler.
Or mon père mourut subitement de l’issue désastreuse d’une affaire d’argent.
Je me trouvai, du jour au lendemain, orpheline, pauvre, délaissée, car la poésie de mon fiancé ne survécut pas à la perte de ma dot. Et je ne pus empêcher ma douleur d’amante d’envahir ma douleur filiale.
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Posté par khalfi1 le 11 juin 2011
Rabéa Douibi
La femme aux chevilles tatouées
Après le décès de ses parents, un orphelin prend son baluchon. De village en village, il finit par s’installer dans un petit hameau près d’une montagne maudite. Le voyageur l’escalade ; et dans son sommeil, une mystérieuse femme aux chevilles tatouées lui rend visite…
104 pages, Roman / 2008 9961-780-88-6
Nasredine Guénifi
Ahmed Bey l’Algérien
Dans ce roman historique où se mêlent faits authentiques et fiction, l’auteur raconte le parcours du plus jeune bey d’Algérie, un oublié de l’histoire aux mérites méconnus, qui fut aussi l’un des rares Koulougli à accéder à une si haute fonction. 248 pages, Roman / 2008 9947-886-08-3
Hamid Grine
Le café de Gide
Gide a fait plusieurs longs séjours à Biskra, qui était au début du siècle dernier une ville d’eau réputée. Azzouz, un jeune collégien de l’Algérie indépendante, découvre l’auteur des Nourritures terrestres et l’ex-prix Nobel. Découverte fascinante.
160 pages, Roman / 2008 9947-886-20-5
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Posté par khalfi1 le 19 mai 2011
Hamid Grine
La Nuit du henné
C’est l’histoire de Jade et Maâmar, un jeune couple pris dans les nasses de l’Algérie des années 1980, celle de la crise du logement, des pénuries cycliques, de la répression sexuelle, du socialisme « spécifique » finissant en un mot. A la peinture des moeurs d’une époque s’ajoute la qualité d’un style fluide, vif et alerte.
168 pages, Roman / 2007 9961-780-71-8
Kamel Bouchama
Ne m’en voulez pas, le rêve est gratuit !
L’auteur nous donne à voir une « représentation » de l’Algérie qui a pour cadre une vraie salle de théâtre, avec des spectateurs qui se sont improvisés acteurs comme dans les pièces de Bertolt Brecht dont la vie et les oeuvres sont intimement liées aux crises majeures de son siècle.
296 pages, Roman / 2007 9961-780-75-6
Mohammed Kali
Mémoires nomades
L’auteur, dans une prose limpide tout en finesse, déroule avec brio son récit des mémoires nomades, mémoire d’une enfance meurtrie, mémoire de la guerre, mémoire d’une vie bédouine et d’une autre ksourienne. La restitution vraie d’un monde mal connu, celle du sud algérien, depuis les années cinquante aux premières années de l’indépendance. 134 pages, Roman / 2007 9961-780-57-2
Abdelaziz Ferrah
Où es-tu passé Tarek ?
C’est un travail de titan qu’a mené Abdelaziz Ferrah sur Tarek. Les péripéties de cet illustre personnage sont narrées dans ce roman avec une minutieuse description de chaque endroit et événement qu’aurait connus Tarek ibn Zian Nefari. 375 pages, Roman / 2007 9961-780-12-4
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Posté par khalfi1 le 3 février 2011
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Posté par khalfi1 le 3 avril 2010
C’est l’un des plus anciens bouquinistes d’Alger. Il est là depuis 1950.
74c rue Didouche-Mourad
ALGER EL-DJEZAIR
Algérie
Lien utile :
http://biladi.skyrock.com/2299472649-LIBRAIRIE-L-ETOILE-D-OR-ALGER-CENTRE.html
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Posté par khalfi1 le 11 février 2010
A l’initiative de l’association Coup de soleil, la plus grande manifestation éditoriale maghrébine au nord de la Méditerranée se tient ce week-end à Paris, à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Pendant deux jours, vivez-la en « direct » avec le Bondy Blog.
Un soir de 1985, des amis, juifs, pieds-noirs, musulmans originaires du Maghreb, « une belle tchoutchouka » comme le souligne Georges Morin, assistent, impuissants, à la montée de la xénophobie. L’ancien instituteur né à Constantine préside l’association Coup de Soleil, créée dans la foulée de ce soir-là. Pour éradiquer « le cancer du racisme » – nous sommes dans les années d’ascension du Front national –, cette assemblée de copains décide de promouvoir la littérature maghrébine. Cela donnera très vite le Maghreb des livres.
Cette année encore, l’accent est mis sur l’Algérie. Hasard du calendrier, on commémore le cinquantième anniversaire de la disparition d’Albert Camus, les quinze ans de la mort de Rachid Mimouni et les vingt du décès de Kateb Yacine.
Cent vingt-six auteurs sont conviés. En plus de la production française, 1100 livres édités au Maghreb seront proposés aux lecteurs. Des nouveautés parues de l’autre côté de la Méditerranée. Des parutions en arabe mais aussi en tamazight complètent l’offre de littérature maghrébine que les visiteurs pourront découvrir
L’évènement littéraire prend ses quartiers dans un lieu symbolique dont l’ambition est de souligner l’apport de l’immigration en France. La France et l’Algérie vivent des rapports passionnés. Une histoire d’amour et de désamour empreinte de cette « nostalgérie » décrite par les auteurs pieds-noirs. Cette histoire complexe est narrée en français. Un pli pris pendant la colonisation, que les auteurs contemporains n’ont pas défait. L’écrivain Kateb Yacine considérait la langue française comme une conquête à valoriser, un « butin de guerre ».
La tradition littéraire algérienne prend sa source dans la colonisation. Aux premières heures de l’Algérie française, l’Orient faisait rêver et nombreux sont ceux qui ont voulu retranscrire l’exotisme des femmes, l’atmosphère et la beauté du pays colonisé. Eugène Fromentin, Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Gustave Flaubert et André Gide se sont essayés à l’orientalisme et ont retranscrit une vision idéalisée du pays conquis. Durant l’entre-deux guerres les auteurs algériens se saisissent à leur tour de la littérature et décrivent leur réalité.
On a coutume de considérer que le premier texte littéraire maghrébin de langue française important est de peu antérieur aux débuts de la Guerre d’Algérie. Ce texte, « Le Fils du Pauvre » de Mouloud Feraoun paru en 1950, mais composé dès 1939, est une autobiographie au déguisement volontairement transparent d’un instituteur issu de la paysannerie kabyle pauvre.
Cette littérature se garde d’émettre des critiques trop virulentes à l’égard des colons, certains écrivains ayant des amis parmi les Pieds-Noirs. On songe ainsi à l’amitié profonde qui lie Emmanuel Roblès et Mouloud Feraoun, condisciples à l’Ecole normale. Il ne s’agit pas d’attiser les rancœurs mais de crever un abcès. Cette littérature agit comme un exutoire mais reste une littérature de compromis. Compromis entre le silence et la dénonciation violente des vexations subies en Algérie par les colonisés. Les paroles restent prudentes, il n’y a pas de revendications nationalistes claires.
Au-delà des incompréhensions, des non-dits, le Maghreb des livres offre une occasion de découvrir ou redécouvrir cette littérature foisonnante dont l’histoire reste intrinsèquement liée à celle de la France.
Faïza Zerouala
Photo : Tewfik Bendaoud
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Posté par khalfi1 le 10 avril 2009
« Il n’ y aura pas de faire part. Ce n’est plus qu’une question de jours : « La Biblio », librairie niçoise située près du Lycée d’Estienne-d’Orves, fermera définitivement courant avril. Faute de repreneur. Spécialisée dans les livres scolaires, elle subira le funeste sort d’autres librairies de la Côte d’Azur contraintes de cesser leurs activités. « Magellan », « Panorama du Livre », précédée par « Méditerranée » baisseront également leurs rideaux d’ici la mi-mai. Il n’ y aura pas d’avis de décès. Ni de cérémonie. Pourtant, il s’agit bien d’ « enterrements » pour ces bastions de culture. Quand les librairies indépendantes agonisent dans l’indifférence de ceux qui n’ont pas la chance d’aimer les livres, c’est autant d’intelligence, de création et de divertissement qui s’évanouissent. Sans doute également quelques fragments de la mémoire d’une ville, Nice et d’autres cités où les librairies se meurent.
A 73 ans, Jean Forestier, après une trentaine d’années d’activité à La Biblio, sur l’avenue d’Estienne-d’Orves, au cœur du quartier Saint-Philippe, égrène ses souvenirs. Une certaine nostalgie, contenue émane de cet ancien éducateur pour enfants délinquants devenu libraire par passion. Il scrute ses milliers de livres, ses « amis » dont il est contraint de se séparer. Il brade son énorme stock, un trésor d’ouvrages scolaires, d’histoire, de droit, de romans : la librairie dont on rêve car il y règne un désordre rassurant. Seule maigre consolation pour ce passionné : « La Biblio » va céder la place à un centre de formation. Moins déprimant que le fast-food qui a failli s’installer.
« La Biblio », de même que « Magellan » – orientée sur les voyages, ferme car elle n’a pas trouvé de repreneur : une illustration de la fragilité économique des librairies indépendantes. « Beaucoup de lecteurs cherchent sur Internet ce qui se trouve dans nos rayons, à deux pas de chez eux. La gratuité des ouvrages scolaires n’a rien arrangé », constate Jean Forestier.
A une portée de fusil de là – dans la série « On achève bien les librairies ! », à Saint-Laurent-du-Var, « Panorama du Livre » qui dispose de 335 m2 pour 40.000 titres disponibles, va fermer le 30 avril, après quarante années de service. Pour son directeur, Christian Castellin, paradoxalement, le marché du livre se porte bien. En revanche, la librairie indépendante est malade dans la mesure où la vente des ouvrages ne se fait presque plus chez le libraire mais par d’autres réseaux. La grande distribution, les hypermarchés, et surtout Internet : « c’est un véritable fléau pour nous. On a perdu les professions libérales, les nouvelles générations achètent systématiquement sur le Net ».
Fort heureusement, certaines librairies indépendantes résistent à « la manière de la poignée d’américains de Fort Alamo en 1836 face à l’armée mexicaine ! », ironise, un lecteur, adepte du contact avec le papier, farfouillant dans les rayons de la librairie Masséna. Son directeur, Jean-Marie Aubert précise qu’elle existe depuis 1997 et s’est .développée très rapidement : « ce qui démontre qu’elle avait sa justification dans une des plus grandes villes de France ». Nice se caractérise par une forte présence des chaînes ; Virgin, la Fnac, une librairie « Chapitre.com » le nouveau nom que prend « Privat Sorbonne ». En dehors de ces trois structures, on enregistre un éparpillement de librairies, indépendantes, mais de moyenne ou toute petite taille, les moyennes étant « Jean Jaurès », « Masséna », « Quartier Latin » « La Maison de la Presse».
Les « petits » libraires niçois ne baissent pas les bras. Ils doivent, en partie, leur survie à la loi Lang qui fixe un prix unique du livre. Depuis 2004, une dizaine se sont regroupés au sein de l’association « Libraires à Nice » que préside la directrice de « La Maison de la Presse », Sylvie Brunschwig. Cette association a initié, dans un premier temps, des actions culturelles. Puis, elle est passée sur un terrain plus économique par le bais de groupement de libraires afin de répondre à des appels d’offres de marché public. Ainsi, l’association a en grande partie remportée l’appel d’offre concernant la bibliothèque Louis Nucéra. Ces libraires peuvent ainsi fournir en ouvrages la Bibliothèque Municipale à vocation régionale de Nice .
Ces initiatives, et d’autres, devraient permettre aux libraires indépendants de survivre. À nous, les lecteurs de les aider. »
Paul Barelli
Le Petit Niçois
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