Hannibal

Posté par khalfi1 le 8 janvier 2016

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Jugurtha

Posté par khalfi1 le 9 décembre 2015

Par Tarik Djerroud
Romancier

«Il apparaît de temps en temps sur la surface de la Terre des hommes rares.»
(La Bruyère)
L’Histoire, cette école, cette mère nourricière de toute civilisation, est féconde en matière de ressources humaines disséminées aux quatre coins du globe. Et l’Afrique du Nord n’est pas en reste. Loin des légendes et autres faux prophètes, ce paradis nord-africain a vu naître des hommes d’exception dont la bravoure et la trace resteront durablement gravées dans notre mémoire.
Pareille à une marée épisodique, l’Histoire aime faire parler d’elle par intermittence et avec acuité. A chaque vague, elle nous dévoile des hommes et des événements. Ju-gurtha ! Des syllabes chantantes qui résonnent entre les collines et dont l’écho entonne à travers les plaines une mélodie chatoyante : celle de la révolte qui nargue toute forme de vassalité. Jugurtha était un pionnier de la résistance à l’ingérence romaine et un chantre de la lutte contre la domination. Ainsi, en stakhanoviste avant l’heure, il sut élever le glaive au diapason de sa témérité comme d’autres lèvent la voix à hauteur de leur indignation. Et la plèbe fut rapidement accrochée à sa ferveur patriotique.
La destinée de Jugurtha s’était inscrite inexorablement dans la lignée des Aguellids (Rois) tels son grand-père Massinissa et autres Gaïa et Mastanabal. Toutefois, plus que ses aïeux, Jugurtha était un poil plus distingué. Dans la vastitude du territoire numide, nourri de blé, d’eau fraîche et d’une abondante lumière, Jugurtha était doucereusement pétri pour devenir ce qui fait le caractère berbère : un rebelle dans l’âme. Un rebelle pour qui le culte et la passion de la liberté sont des déterminants inaliénables sous aucun prétexte. Vite, la révolte et le sceau de la révolution représentent un déclic salutaire et un moment majeur dans l’Histoire qu’il allait influencer, dans le sens où ils symbolisent, l’un et l’autre, autant le rejet de la subordination que l’affirmation de soi.
L’affirmation de soi était l’obsession de l’enfant Jugurtha. Né en 155 av. JC, ce fils de Masatanabal devint orphelin à l’âge de seize ans et fut recueilli par son oncle Micipsa, déjà père de Hiempsal et Adherbal. Il était aussi entendu que l’ambiance au sein de la famille n’était pas saine, la présence de l’orphelin devenait encombrante en prévision de l’heure de l’héritage. A la mort de son oncle, en 118 av. JC, les trois héritiers s’étripèrent sous le regard fort amusé de Rome. Hiempsal et Adherbal ne voyaient plus Jugurtha d’un œil fraternel, la haine exacerbait les querelles et la violence allait crescendo. Face aux vicissitudes, Jugurtha mit à mort Hiempsal et tint en échec les ruades guerrières d’Adherbal. Et, sans tarder, il se proclama l’Aguellid de toute la Numidie unifiée. Nullement content de son sort, Adherbal invoqua le secours des Romains pour faire tomber la tête de l’Aguellid autoproclamé.
Avec un paternalisme intéressé, Rome intervint et divisa la Numidie en deux : la partie orientale pour Adherbal et la partie occidentale pour Jugurtha. En politicien avisé, le petit-fils de Massinissa sentit les visées colonialistes de l’Empire romain et, illico presto, sa carapace montra son goût et son devoir d’en découdre. En orateur enflammé, il déclara dans un mémorable discours avant la bataille de Muthul, en 109 av. JC, en vue de s’affirmer comme le leader incontesté d’un peuple à part entière : «Défendez votre royaume et votre roi contre la cupidité des Romains. Vous allez affronter un ennemi que vous avez déjà vaincu et fait passer sous le joug… Il a changé de chef mais non de cœur.» Joignant l’acte à la parole, Jugurtha envahit le territoire oriental avec l’espoir d’annihiler les desseins expansionnistes des envahisseurs romains.
Qu’à cela ne tienne ! se dirent les Romains, furieux. Sans attendre, ils déclarèrent la guerre à l’intrépide Berbère. Cependant, le consul Lucius Calpurnius sut mettre un terme aux joutes sanglantes et put conclure un traité de paix. Favorable à Jugurtha ! criait-on aux alentours du Colisée. «Rome est à vendre si elle trouve acquéreur !» s’étranglait de honte le consul Bestia. Invité au Sénat, l’Aguellid, en grand timonier intraitable, refusa de divulguer les noms des personnes qu’il avait soudoyées pour garder hautement la main sur son territoire. Constatant un flottement dans l’esprit de Massiva, son proche cousin, il le fit assassiner sur-le-champ écartant, selon ses calculs, le risque de fragiliser la souveraineté et l’unité de la Numidie. Ainsi, devant les suspicions et face au doute, la guerre avait repris de plus belle. Mieux organisés et bien soutenus, les Romains pénétrèrent la Numidie et mirent Jugurtha au pied du mur. Nonobstant cette mise en difficulté, Jugurtha se montra plus que jamais obstiné et attaché, comme pour un devoir sacerdotal, à l’indépendance de son territoire et de son inviolabilité.
Jetant ses dernières forces dans une guerre sans merci, il fit appel à son beau-père Bocchus, l’Aguellid de Maurétanie. Ailleurs, d’autres sons de cloche résonnaient : instruits par l’amère déroute face à Hannibal, l’équilibre des forces fit miroiter aux Romains l’utilité de l’usage de la ruse, comme dernier recours. Ainsi, longtemps demeuré insaisissable, en 105 av. JC, Jugurtha tomba dans un guet-apens ourdi par son propre acolyte et beau-père de sinistre mémoire dont la postérité a retenu le nom, Bocchus, comme la traîtrise personnifiée. Et la guerre s’acheva. «Sans gloire pour les Romains», précisait Stéphane Gsell dans son Histoire de l’Afrique septentrionale. Attaché avec des fers, Jugurtha fut livré, pieds et poings liés, à Caïus Marius l’Impérator (général victorieux). Humilié par un coup de canif (trahison) venu de son camp, affaibli à en perdre la raison, Jugurtha (le plus fort) fut conduit nu vers le carcer, la prison d’Etat, un enclos où personne ne restait vivant pour bien longtemps. A cette époque-là, rappellent les historiens, le Droit romain ne reconnaissait pas la peine d’emprisonnement. Toute incarcération est traduite sous forme d’exécution. L’acharnement était si grossier que l’un de ses geôliers, dans un acte de pillage ostentatoire, lui arracha sa boucle d’oreille en saignant et martyrisant le lobe de l’Aguellid. Au Tullanium, un cachot souterrain, dont les vestiges sont visibles encore de nos jours, situé non loin du Forum romain, Jugurtha vit ses derniers jours dans une terrible épreuve accumulant les morsures des ténèbres aux affres de la faim. Sur sa mort atroce, Salluste n’en dit mot, tandis que d’autres historiens penchent pour une mort par strangulation. Cependant, Plutarque avança l’idée d’une mort terrible après que Jugurtha eut été abandonné sans nourriture pendant six jours. A sa mort confirmée, le cadavre de Jugurtha fut traîné devant une foule haineuse avant qu’il ne soit jeté dans les flots du Tibre pour disparaître à tout jamais. Depuis, le plus grand des Berbères resta sans sépulture. «Un héros sans visage», dit Serge Lancel, entre amertume et indignation. Avec sa disparition, la Numidie devint orpheline et végéta sous la botte romaine pendant six siècles.
Sous la coupe du profit, des armées avaient zébré notre territoire, des légions entières l’avaient sillonné pour s’accaparer ses richesses avec un emballement impétueux aggravé par le doux sentiment d’impunité qui caractérise les esprits sans scrupules. Le temps passait. L’Histoire allait tumultueuse. Le nom de Jugurtha demeura refoulé dans les dédales lointains des siècles, rangé au fond d’une épaisse omerta. Cependant, il y a toujours, comment dire, cet Anza, cet appel d’outre-tombe des âmes injustement torturées, injustement trucidées, chargé de trémolos, cher à la mythologie berbère. Son nom a résisté au temps en allant tutoyer des cimes altières par une mort qui a magnifié son échec. Salluste, son contemporain, lui reconnaissait une beauté qui accentuait sa prestance et une finesse qui rendait son intelligence dénuée de scories. En 1869, Arthur Rimbaud, en poète inspiré, avait composé un long poème en latin grâce auquel il avait obtenu le premier prix du Concours de l’Académie de Douai. Il récitait dans une longue complainte des vers écrits avec ses tripes : «… D’un certain Jugurtha, on parlait tant et plus, Auquel nul, en effet, n’aurait pu résister… Qui sait si je n’aurais remporté la victoire ? Mais ce fourbe Bocchus… Et voilà mon histoire… Dans les monts d’Algérie, sa race renaîtra, Le vent a dit le nom d’un nouveau Jugurtha…». Pour Jean El-Mouhoub Amrouche, Jugurtha montrait le visage typique du génie africain : «… Jugurtha croit profondément à l’unité de la condition humaine et que les hommes sont égaux en dignité et en indignité… Jugurtha entend demeurer maître de soi, libre, car il ne supporte pas de confondre César et Dieu, l’autorité des hommes aux contraintes naturelles et surnaturelles…» Le cercle des admirateurs s’élargit à Mohand Chérif Sahli qui, dans un brillant ouvrage intitulé Le message de Jugurtha, ne cachait pas son admiration en brossant un portrait dithyrambique d’un homme qui montrait de la sérénité dans l’épreuve, de l’audace dans l’action et de la précision au moment de l’assaut. Un tel message fut rapidement intercepté par le leader tunisien Habib Bourguiba qui répétait à tout bout de champ qu’il était l’incarnation de l’Aguellid berbère.
Puis le vent des indépendances souffla sur l’Afrique du Nord : belle contrée aux richesses multiples, porte de l’Afrique et balcon sur la Méditerranée, qui incite sinon à l’adoration du moins à la poésie. Et le nom de Jugurtha fut banni, son heure de gloire fut passée sous silence. Ainsi, il est des malheurs qui frappent les peuples comme des avalanches de malédiction. Il y a des décennies de cela, vouloir prénommer son nouveau-né du patronyme Jugurtha relevait du parcours du combattant, autant dire défier l’empire du nihilisme ! Par ricochet, des familles entières furent rabrouées, humiliées et insultées… Forcées à vivre dans une épouvantable amnésie.
Exit son combat, son leitmotiv piétiné, le pouvoir en place ne reconnaissait plus l’homme ni son orgueil à bon escient. Signe que le syndrome de la mauvaise foi était en cours et faisait orchestrer des impairs. Dans une célèbre légende qui se transmet de génération en génération, l’on raconte qu’un monsieur ayant fait fortune était de retour au bercail. Arrivé à l’hôtel familial dans un nouvel accoutrement, il régla le montant de sa chambre et, pendant la nuit, il fut passé de vie à trépas par une femme et sa fille afin de lui prendre sa fortune, cupides à l’extrême et stupides à souhait. Au petit matin, lorsqu’elles découvrirent que la victime n’était autre que le mari de l’une et le père de l’autre, les deux meurtrières se donnèrent aussitôt la mort.
De même, Jugurtha peine à retrouver ses quartiers en Numidie. Pendant des décades, le déshonneur avait enveloppé les âmes des gouverneurs, imposteurs et irrévérencieux, qui avaient injustement voilé les énergies du pays. Jugurtha resta enseveli sous les oripeaux nauséabonds d’une haine tenace. Oui, seule la haine du gène et du paradigme berbères peut expliquer un tel acharnement ! Quelle serait la place de Jugurtha dans un pays où une poignée de gouverneurs au zèle pétaradant avait coffré les ossements d’Amirouche et de Haouès ? Aussi venaient-ils de séquestrer toute une Nation : un peuple et son riche passé allant jusqu’à fragiliser son avenir. Dans cette ambiance glauque, l’écriture de l’Histoire se fait en marge du bal des camelots où les insanités les plus urticantes deviennent des têtes de gondole. Car, pour eux, évoquer le passé est un moment d’angoisse devant une Histoire grandiose. L’art d’emmailloter l’Histoire est à la mode, constate-t-on, au vu de cette encre idéologique mise à la merci des nombreux goujats qui suivent la logique des concepteurs des miroirs déformants, eux-mêmes princes des ténèbres et scribes de l’Etat policier. Mais l’index de la plèbe veille au grain. Les décideurs n’ont-ils pas poussé l’outrecuidance jusqu’à faire pression sur Valérie Giscard d’Estaing, alors Président de la France, pour faire taire la voix de l’Académie berbère ? Et, injure suprême, le labrador du locataire du château de l’Elysée ne s’appelait-il pas Jugurtha ?
Ô vertus de la Mémoire ! Jugurtha réveille-toi, l’Afrique du Nord est en lambeaux, le désordre règne partout et les pires cataclysmes couvent ! est-on tenté de gémir. Après tant d’infortunes, ressusciter Jugurtha est une manière de rendre justice à l’Histoire de ce pays et esquisser sa réécriture avec esthétisme et objectivité comme on reconstitue les pièces d’un puzzle. Des travaux honnêtes auxquels les dirigeants étaient rétifs jusque-là feront accéder toute la nation à un rang lumineux en expurgeant le trop-plein d’acrimonie désespérant qui harnache les entrailles du pays, sa terre promise qu’il aimait tant. Ressusciter cet homme serait une obole mémorielle inoxydable et, par certains aspects, elle est fort nutritive pour l’ego national en ces temps encombrés de gouvernance erratique, d’incertitudes et de désillusions. De son nom, on peut tirer une fortune collective et une fierté constructive. Ressusciter cet homme est une manière d’amorcer un contrat de générations, que son esprit qui exhorte au sacrifice soit diffusé en héritage : Jugurtha est telle une digue contre l’ennemi et un phare au milieu d’une mer déchaînée, il est l’étoile du berger quand l’obscurité couve. Ressusciter cet homme, sans folie de grandeur mais avec gratitude au cœur ; il est l’ange gardien qui instille la fierté de vivre, la passion de bâtir et le rêve d’être heureux sur une terre joyeuse, au cœur d’une société ouverte, vigilante où le soleil de la prospérité ne se couche jamais.
Jugurtha avait sacrifié sa vie pour la gloire de la Numidie. Son parcours a fait date. Et ressusciter sa mémoire est une catharsis mobilisatrice, une octave sur le chemin de la liberté. Rencontrer Jugurtha est semblable à la découverte d’une pierre philosophale : source d’une judicieuse méditation et scintillant d’un chapelet de valeurs à semer en toutes saisons et à moissonner, à coup sûr, des effets salutaires en toute béatitude. Braves gens, saluons avec bienveillance, saluons avec de vibrants hommages solennels, aux sons des trompettes, son nom, son épopée, son message. Saluons Jugurtha par une stèle à son effigie, une stèle qui impose une halte, de l’enthousiasme et une chair de poule rien qu’à entrevoir ses traits de mentor inexpugnable. Saluons Jugurtha, lui qui voudrait certainement faire sienne le vœu pieux de Larbi Ben M’hidi avant de tomber sous la trappe des ennemis : «Si nous venons à mourir, sauvegardez nos mémoires !» Sans sanglots. Sans rancœur.
T. D.

Le Soir d’Algérie du 9 novembre 2015.

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Histoire.

Posté par khalfi1 le 5 décembre 2015

Lu dans le tome 1 de la Guerre d’Algérie,  (1954-1962) rédigé sous la direction d’Henri Alleg :
L’un des prétextes du débarquement de Sidi-Ferruch était la volonté de la France (soi-disant), de débarrasser la Méditerranée de la « piraterie barbaresque ». L’un des prétextes avancés pour légitimer la répression en Algérie va être (soi-disant encore) celle d’éviter le retour à la barbarie (sic et resic). Il va falloir affirmer que les combattants algériens sont des « barbares », « fanatiques de l’Islam », cet Islam qui « met la « civilisation en péril » (sic et resic). Il va falloir protéger de ces dangers tous les Français d’Algérie, tous les membres de la communauté que nous formons. Les protéger contre la dissidence et la subversion. Donc identifier l’ennemi, le qualifier, le combattre… Dès le débat du 12 novembre 1954 à l’Assemblée nationale, Fouques Duparc, député-maire d’Oran fait une comparaison : »la population de l’Afrique du Nord sait regarder, elle connaît l’extrême misère dans laquelle est retombée la population de la Libye. » Idée développée par Pierre Lebon, député-maire appartenant aux Républicains sociaux : « Il n’est que de voir ce que sont devenus en Libye les magnifiques domaines créés par la sueur italienne pour mesurer les difficultés de la tâche. Les gens sont redevenus sauvages, les menuiseries des habitations ont été utilisées comme combustibles et les bâtiments servent d’étables, tandis que les bédouins (sic et resic) vivent à côté des tentes misérables….
…. Or le danger est là, tout proche :  » Des forces étrangères – affirme Jules Valle (ce n’est pas Valls !)- gros colon du constantinois, ont le désir et la volonté de restaurer au profit d’une nouvelle politique méditerranéenne ce croissant de l’Islam en passant par Le Caire et en annexant l’Afrique du Nord tout entière :  » Nous sommes en guerre contre l’Islam, capitale Le Caire…etc…etc. »

Aujourd’hui, il suffit de remplacer Le Caire par Damas, Baghdad et Kaboul. Et le tour est joué. Elle n’est pas belle la vie !

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Débat Albert Camus et Ferhat Abbas.

Posté par khalfi1 le 4 décembre 2015

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Guerre d’Algérie 1954-1962

Posté par khalfi1 le 4 décembre 2015

Biskra ( juin à octobre 1956)

 Une partie du récit de Jacques Pucheu, appelé du contingent :

« Au mois de juillet, alors que nous étions absents de Biskra, notre compagnie fut rappelée précipitamment. A notre arrivée, la place du marché de Biskra brûlait encore. Voici ce qui s’était passé : une patrouille en jeep avait reçu à l’extérieur de Biskra, une rafale de fusil-mitrailleur : un tirailleur sénégalais, caporal-chef de la patrouille avait été tué. A la suite de cette embuscade, une compagnie de tirailleurs sénégalais se précipita au centre de Biskra, incendia la quartier mozabite et fit 35 morts. Puis ils se postèrent autour d’une palmeraie proche de Biskra et tuèrent, aux dires d’un de mes camarades affecté à cette compagnie africaine, 325 civils. Leurs officiers européens, au témoignage d’un de nos camarades servant au mess, se seraient enfermés dans les locaux du mess, pour ne pas avoir à intervenir. A la suite de ces événements, un très grand nombre d’habitants s’enfuirent de Biskra, et les boutiques furent toutes fermées pendant une dizaine de jours, n’ouvrant que sur intervention de la troupe.

Un an dans les Aurès (1956-1957) Jacques Pucheu, repris par Pierre Vidal Naquet. Collection Maspero.

 

 

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Larbi Ben M’hidi un seigneur « Hakim »

Posté par khalfi1 le 16 novembre 2015

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L’émir Abdelkader

Posté par khalfi1 le 27 août 2015

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Un peu d’histoire. La prise de Constantine selon les capitaines du génie, Rozet et Carette.

Posté par khalfi1 le 18 août 2015

« Bône et les camps échelonnés sur la route de Constantine, Dréan, Nechmeya, Hammam-Berda, Guelma, se remplirent de troupes et d’approvisionnements de toutes sortes. Ahmed-Bey, effrayé par les préparatifs formidables dirigés contre sa capitale, songea à négocier et fit pressentir le gouverneur général; les envoyés reçurent communication des conditions qui devaient servir de base à un arrangement pacifique. Pour lui faire connaître qu’on était résolu à en finir avec lui cette année même, le général Damrémont établit, le 17 juillet, un vaste camp en avant de Guelma, à Medjez-el-Ahmar. Cette position devait devenir le point de départ des opérations ultérieures si les négociations n’amenaient pas un résultat favorable….

L’armée partit de Medjez-el-Ahmar le 1er octobre ; elle était composée d’environ treize mille hommes ; le duc de Nemours avait demandé la faveur de venir partager, comme l’année dernière, les périls de nos soldats. On arriva devant Constantine le 6 octobre, sans avoir rencontré l’ennemi. D’immenses pavillons étaient arborés sur les remparts, pour marquer la résolution des habitants d’opposer une résistance acharnée ; dès que les troupes parurent sur un terrain découvert, le feu de la place commença…

Dans la journée du 9, trois batteries étaient armées sur le plateau du Mansoura, et ouvrirent le feu…

Avant de commencer à battre en brèche, le gouverneur général envoya un parlementaire pour engager les habitants à se rendre. Le 12 seulement, on connut la réponse des assiégés qui refusaient de capituler. A huit heures et demi du matin  du 12, le général Damrémont, accompagné du duc de Nemours, et de son chef d’état-major, se rendait au dépôt de tranchée  pour y examiner les travaux de la nuit, quand il fut atteint d’un boulet dans le flanc gauche ; il tomba mort sans proférer une parole…

Le général Valée, commandant de l’artillerie, qui se trouvait le plus ancien de grade, fut appelé naturellement à la direction des opérations. Dans la soirée, Ahmed-Bey demanda la cessation des hostilités ; le nouveau général répondit que le préliminaire de toute négociation était la remise de la place…

Le 13, à sept heures du matin, la première colonne d’attaque, sous les ordres du lieutenant-colonel de Lamoricière, s’élança au pas de course, et atteignit bientôt le sommet de la brèche. Une fois engagée au-delà du mur, elle rencontra une très vive résistance, et l’explosion d’une mine fortement chargée, mit son commandant hors de combat. La deuxième colonne d’assaut, dirigée par le colonel Combes, arriva à son tour sur le théâtre où la lutte était la plus acharnée. La lutte fut meurtrière ; mais l’élan et la valeur de nos troupes en assurèrent bien vite le succès. Le drapeau français flotta sur ces murailles, devant lesquelles, pendant l’expédition de 1836, nos soldats avaient enduré tant de fatigues et tant de souffrances… »

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Charles-Quint. 1541. Expédition d’Alger.

Posté par khalfi1 le 4 août 2015

~L’absence de Kheredine Barberousse, parut à l’Empereur Charles-Quint, une occasion favorable pour examiner son projet d’invasion de la Régence d’Alger. Depuis longtemps il s’y préparait. Les vice-rois de Naples et de Sicile avaient fait des levées de vieux soldats. En Espagne, beaucoup de jeunes de la noblesse s’étaient enrôlés pour cette périlleuse expédition. Fernand-Cortès, le conquérant du Mexique, se présenta comme volontaire avec ses trois fils. Dans l’Italie, les Calonne, les Doria et les Spinoza rassemblèrent les meilleures troupes du pays.

Les troupes réunies sur les côtes d’Espagne et d’Italie, furent embarquées sur les flottes d’Espagne et de Gênes, réunies toutes deux sous les ordres d’André Doria, l’amiral le plus célèbre de l’époque. Doria et le pape Paul III firent tous les efforts auprès de Charles-Quint pour le faire renoncer à une expédition dont ils semblaient prévoir l’échec. Rien ne put l’arrêter; il s’embarqua le 1er octobre à Porto-Venere, et se rendit non sans beaucoup de difficultés, à Majorque, lieu de rendez-vous des flottes combinées. La flotte espagnole arriva la dernière; quelques uns de ses vaisseaux, que le mauvais temps empêcha de rallier, s’étaient dirigés directement sur Alger.

Le 18 octobre, 70 galères et plus de 100 bâtiments de moindre dimension firent voile pour la côte d’Afrique. Le 26, le débarquement s’effectua avec ordre et promptitude : en tout 22000 hommes d’infanterie et 1100 chevaux. Mais les précautions les mieux prises ne suffisent pas toujours quand les éléments peuvent influer sur le succès; le même soir, un vent violent du nord-ouest amena les nuages qui crevèrent et vomirent, durant toute la nuit, des torrents de pluie froide; les soldats n’avaient que leur simple vêtement, et absolument rien pour se mettre à l’abri, les tentes n’étant pas encore débarquées.

La flotte, horriblement battue par la tempête, fut dispersée; plusieurs vaisseaux sombrèrent, d’autres vinrent se briser contre la côte, et un grand nombre fut emporté ou coulé. La journée du 28 fut aussi mauvaise que la nuit qui l’avait précédée. Hassan-Aga, profitant de la mauvaise position des assiégeants, fit une sortie et tailla en pièces trois compagnies qui occupaient le pont de Bab-Azoun. Il se retira mais revint ensuite, et culbuta les chevaliers de Malte. L’empereur étant venu lui-même à leur secours avec une division allemande, força les Algériens à la retraite. Pendant la tempête, 150 navires et 8000 hommes avaient été engloutis par la mer, les cadavres et les débris des vaisseaux couvraient la plage.

Le 29, les Espagnols quittèrent leurs positions devant Alger, et allèrent camper sur les bords de l’Harrach, qui était tellement gonflé, qu’il leur fut impossible de le franchir; un pont fut construit pendant la nuit et l’armée passa. Le 16 novembre, Charles-Quint remercia tous les généraux qui l’avaient accompagné, leur laissant la liberté de choisir les moyens de retourner chez eux. Quant à lui, il rentra en Espagne par Carthagène. Ainsi fut terminée une expédition qui semblait détruire « tous les pirates barbaresques », et qui ne fit que confirmer leur courage et leur audace

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Un homme courageux

Posté par khalfi1 le 30 septembre 2014

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Emir Abdelkader-Ouvrages sur l’Algérie.

Posté par khalfi1 le 25 juillet 2014

Boutique en ligne – Livres : Histoire, Patrimoine …Abdelkader Boutaleb - L'Emir Abdel Kader et la formation de la nation alg�rienne.

Abdelkader Boutaleb – L’Emir Abdel Kader et la formation de la nation algérienne.

Prix : 1000 (DA) – 10 €

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La prodigieuse épopée d’Abd-El-Kader a suscité l’admiration aussi bien des militaires de l’une des plus puissantes armée de l’époque qu’il a défié durant plus de 15 ans que les historiens, exégètes et chercheurs qui lui ont consacré d’innombrables écrits.
Bâtisseur du premier Etat Nation Algérien, créateur de la guérilla, cet homme extraordinaire était également un grand humaniste qui témoigna tout au long dc son existence son respect pour toutes les croyances et sauva au péril de sa vie des milliers de vies chrétiennes, conformément aux grands idéaux de l’Islam qu’il pratiquait dans sa lettre et dans son esprit.
C’est ce triple aspect de cette personnalité hors du commun qui est évoqué dans ce livre. Mais ce qui retient le plus l’attention de l’historien c’est le rôle joué par Abd-El-Kader dans la formation de la nation algérienne durant ces 15 années de diplomatie et de guerre qui demeurèrent gravées dans la mémoire collective du peuple algérien durant la période coloniale.
La guerre de libération algérienne qui suscite beaucoup d’intérêt chez un grand nombre d’historiens continue celle-Menée plus d’un siècle plus tard par l’Emir Abd EI-Kader entre ces deux grands faits de l’histoire coloniale, il n’y a pas rupture et le mérite de ce livre est justement d’avoir établi le lien entre eux.
Ainsi on comprendra mieux le phénomène de libération du peuple algérien et le recouvrement de sa souveraineté après plus de 7 ans de guerre.

Boutaleb Abdelkader né à Alger en 1915.
Après avoir exercé dans l’enseignement, il obtint sa licence en droit et s’inscrit au barreau où ilfitt parmi les défenseurs des militants du MTLD et durant la guerre de libération parmi ceux du FLN jusqu’à sa condamnation à mort par l’O.A.S. avec l’aval de l’armée dont il fut prévenu en Novembre 1961. Au début de l’indépendance, il entra comme volontaire dans la magistrature dans le cadre de l’organisation de la justice et lorsqu’il réintégra le barreau trois ans plus tard, il se consacra durant 7 ans à l’Education en animant les associations de parents d’élèves et en créant la fédération de l’Ouest Algérien groupant 17 Lycées, mais qui fut sans lendemain par suite de l’ostracisme du régime du parti unique.
Il fut désigné en 1970, membre de la Commission régionale de réforme de l’enseignement dont il présida la sous commission d’orientation et d’idéologie.
Il écrivit durant cette période de nombreux articles sur l’enseignement et sur divers sujets d’ordre politique et social qui ne furent pas publiées pour non conformisme jusqu’ aux événements d’octobre 1988 qui inaugurèrent une ère d’ouverture et de démocratie qu’il fut le premier à saluer. Il est l’arrière petit neveu de l’Emir Abd-EI-Kadèr et le gendre de l’Emir Khaled.

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La crise de l’été 1962. Journal El-Watan.

Posté par khalfi1 le 18 juillet 2014

La crise de l’été 1962 : Des origines à la fracture, le point de non-retour

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le 05.07.14 | 10h00 5 réactions

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	Les n&eacute;gociateurs d&rsquo;Evian issus du GPRA ont souvent but&eacute; sur les critiques&nbsp; virulentes et sans emprise sur la r&eacute;alit&eacute; de leurs contradicteurs de l&rsquo;&eacute;tat-major g&eacute;n&eacute;ral pouss&eacute;s par le colonel Boumedi&egrave;ne<br />

 
Les négociateurs d’Evian issus du GPRA ont souvent…
La crise de l'été 1962. Journal El-Watan. dans Histoire trans trans GPRA dans Histoire

C’est Saâd Dahlab, orfèvre de la parole, polémiste né, auquel incomba la tâche d’assurer la défense du point de vue des négociateurs et donc du GPRA. Les contradicteurs de l’EMG, s’ils ne traduisaient pas forcément le point de vue de tous les militaires, ne représentaient pas moins sa hiérarchie telle qu’admise, du moins aux frontières. Ils n’ont pas fait dans la dentelle. Pour eux, ces accords n’étaient qu’une machination, «une duperie» que la France «ne respectera pas». De leur point de vue, le véritable interlocuteur des Français n’est pas le FLN mais cet Exécutif provisoire au bénéfice duquel se fera la passation de la souveraineté après le référendum d’autodétermination.

On discuta aussi du statut de la minorité européenne et du sursis de trois ans qui lui était accordé pour faire son choix quant à la nationalité. Tout comme il fut question de la langue française qui devait cohabiter avec la langue arabe, selon le vœu de l’occupant. Enfin, on critiqua fortement les négociateurs pour avoir accepté le statut de la base navale de Mers El Kébir et le nucléaire d’In Ikker, de même qu’il leur fut reproché d’avoir «bradé les richesses pétrolières». Laroussi Khelifa, ingénieur agronome de formation, promu sous-préfet par l’administration française, qui avait rejoint le FLN en 1955 avant de devenir directeur de cabinet de Boussouf et n’était pas membre du CNRA, avait été convié par l’état-major comme expert pétrolier. Il pensait ainsi déstabiliser Dahlab, le rapporteur de la délégation des Rousses. «Vous avez donné le pétrole aux Français», avait-il lancé en direction du ministre des Affaires étrangères.

Pour la petite histoire, il convient de signaler qu’un incident avait opposé les deux hommes lors de la première réunion des Rousses où Laroussi Khelifa assistait Dahlab pour les questions des hydrocarbures. Le MAE du GPRA affirme, à ce propos, qu’«il nous avait fait dire, lors d’une discussion sur ce sujet, des bêtises» ce qui permit à un des négociateurs français de «nous tourner en dérision». Dahlab, qui ne cachait pas sa colère, écrit : «De retour à Tunis, avant de faire quoi que ce soit, je téléphonai à Boussouf dont dépendait Khelifa pour lui dire : ‘‘Je ne veux plus voir Khelifa dans notre délégation, ni auprès de toi. Ni nulle part ailleurs’’…»(1) Ceci expliquant cela, le futur ministre du Commerce dans le premier gouvernement Ben Bella (septembre 1962) sera imposé à la réunion du CNRA par les membres de l’EMG, sans doute désireux de relever des concessions qui auraient été faites aux Français. «Au lieu de me fâcher, cette présence m’amusa et décupla mes forces», écrit encore, non sans ironie, Dahlab.(2)

Rédha Malek, citant ce dernier, confirme : «Dahlab se fit ensuite plus explicite.» De leur côté, les Français ont consulté de Gaulle et ont accepté les Accords. «Du fait de l’acceptation de ces Accords par les Français, une remise en cause par nous exigerait une nouvelle politique (…) C’est après mûre réflexion que nous avons pensé à vous présenter ces accords qui substituent la situation de paix à celle de la guerre, sans être un obstacle à la révolution… Le mythe de l’Algérie française est tombé ; celui de Sahara mer africaine est tombé ; de même que le risque de partage dans le Nord est tombé.»

Lakhdar Bentobal, ministre d’Etat et membre de la délégation, met le doigt sur un constat : tout le monde admet, soutient-il, que «la victoire ne sera pas obtenue par les armes… Par conséquent, il est impossible d’aboutir à une indépendance idéale». Pour Krim Belkacem, «notre victoire, c’est que les Français sont acculés à se mettre en face de nous pour négocier. Notre victoire, aussi, c’est la reconnaissance d’un Etat algérien uni sur son territoire comme dans son peuple».(3) Et de rappeler qu’en Indochine, malgré l’éclatante victoire de Diên Biên Phu, le Vietnam a été divisé. En Chine, les nationalistes se sont retirés à Formose, tout comme la Corée a été scindée en deux. On peut également citer le Maroc qui n’a pas récupéré les enclaves de Ceuta et Melilla, jusqu’à ce jour possessions espagnoles. Les négociateurs s’en étaient tenus en fait aux points de rupture qui avaient été fixés dès août 1956, lors du Congrès de la Soummam. La réunion, qui avait été dominée par le duo Abane Ramdane–Larbi Ben M’hidi, avait subordonné toute éventualité de cessez-le-feu à quatre postulats indiscutables :

«1 – Reconnaissance de la nation algérienne indivisible (…).
2 – Reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie et de sa souveraineté dans tous les domaines, jusque et y compris la défense nationale et la diplomatie.
3 – Libération de toutes les Algériennes et Algériens emprisonnés, internés ou exilés en raison de leur activité patriotique.
4 – Reconnaissance du FLN comme seul négociateur représentant le peuple algérien et seul habilité en vue de toute négociation (…).»(4)

Le Congrès avait en outre fixé des «points de discussion» comme les «limites du territoire algérien» (y compris le Sahara) ; «la minorité française (sur la base de l’option entre citoyenneté algérienne ou étrangère, pas de régime préférentiel, pas de double citoyenneté algérienne et française)» et, enfin, les «formes d’assistance et de coopération françaises dans les domaines économique, monétaire, social, culturel, etc.»(5)

Des principes infrangibles qui vont guider toute la philosophie du FLN, lequel ne défléchira à aucun moment sa posture, ne serait-ce que d’un iota. Aux heures les plus critiques de son histoire, ces conditions sont restées immuables. Bien plus, son aplomb se radicalisera à mesure que s’est durci le conflit et que les conditions de la lutte devenaient plus âpres et la guerre plus féroce. Cette réunion de février 1962 était en fait chargée d’entériner les propositions qui avaient été avancées de part et d’autre de la table de négociations des Rousses. L’EMG, qui s’est lancé dans une séance de barguignage, s’en tiendra à ses positions d’avant la réunion.

C’est donc à «l’unanimité moins quatre voix – les trois de l’état-major : Boumediène, Kaïd, Mendjeli auxquels s’est joint le commandant Mokhtar Bouyizzem (Si Nacer) de la Wilaya 5 (Oranie) – que le CNRA adopte le texte de document qui lui a été soumis aux négociations, qui sera connu sous le nom de ‘Accords d’Evian’ et dont l’accord de cessez-le-feu  constitue le préalable», écrit le deuxième président du GPRA, Benyoucef Benkhedda qui avait reçu procuration des cinq détenus d’Aulnoy de voter en leur nom en faveur des Accords.
Après cette session du CNRA, le fossé entre l’EMG et le GPRA va se creuser d’avantage. A la reprise des négociations à Evian, le 7 mars, l’EMG ne désignera pas de représentant, c’est le commandant Ben Mostefa Benaouda, membre du groupe des «22» (1954), puis du CNRA (1957) et avait appartenu au COM-Est (1958), qui représentera l’ALN.

Peu de modifications avaient été apportées au texte des Accords. Il s’agissait surtout de peaufinage et de précisions des positions des deux parties. Le 18 mars 1962 au soir, Krim Belkacem, qui avait ouvert le premier maquis de Kabylie en 1948, appose sa signature au bas du document qui met fin à la domination française en Algérie et à une guerre meurtrière qui a duré dans les faits 132 ans. Mais, ainsi que le proclamaient les responsables du FLN, «le cessez-le-feu n’est pas la paix et la paix n’est pas l’indépendance». Rien n’était plus vrai car la mort continuera de sévir.

L’OAS, excroissance diabolique d’une armée en phase de dégénérescence, va semer la terreur particulièrement dans les grandes agglomérations, mais pas seulement. L’armée française, qui s’enorgueillissait de son caractère républicain, avait sérieusement été ébranlée par son passé récent. Défaite en 1940 par les troupes nazies, elle ne s’était pas vraiment remise de sa débâcle qu’elle s’embourbait dans les rizières d’Indochine. Face aux combattants d’Ho Chi Minh et de Vo Nguyen Giap, elle mordra la poussière, de nouveau, dans la cuvette de Diên Biên Phu en 1954. La capitulation sera consacrée par les Accords de Genève, avec l’indépendance du Vietnam. Elle accroîtra considérablement l’amertume des troupes qui seront convoyées en Algérie quelques mois seulement après. Une armée meurtrie qui n’avait «pas gagné une guerre depuis Napoléon», comme le rappelait ironiquement le général américain William Westmoreland (1914 – 2005), ancien commandant des forces armées US au Vietnam (1964 – 1968).

Comme elle imposera de Gaulle, lors de la kermesse du 13 mai 1958, l’armée se soulèvera contre lui dans une tentative de putsch (21 au 25 avril 1961). Désespéré, celui qui avait rendu leur dignité aux Français en juin 1940, lancera un pathétique «Français, Françaises, aidez-moi !»
La folie meurtrière de l’OAS sera déterminante pour le devenir de toute la communauté d’origine européenne ou de confession judaïque en Algérie. Les brandons de discorde allumés depuis longtemps, qui couvaient plus qu’ils ne brûlaient, comme un feu de racines de bruyère, vont se réveiller à ce CNRA de février qui passe presqu’inaperçu et n’a pas encore livré tous ses secrets.

En marge de ces luttes qui dévoileront leurs desseins graduellement, comme une photographie sous l’effet chimique du produit révélateur, d’autres manœuvres vont amener les antagonistes de ce go à apparaître au grand jour. A l’issue du CNRA qui s’est tenu du 27 mai au 7 juin, toujours dans la salle en fer à cheval du Parlement du royaume de Libye, la direction est plus que jamais divisée.
L’Algérie et les vaillants artisans de son indépendance entreront en politique. Naturelles ou étonnantes, les alliances se scelleront autour d’un objectif, un seul : le pouvoir. A la différence du jeu où un match peut être nul, en politique comme en guerre, l’issue est inéluctable : il y a toujours un vainqueur et un vaincu. Un professeur m’a enseigné que la radicalité l’emporte toujours.

Boukhalfa Amazit

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La crise de l’été 1962. Journal El-Watan.

Posté par khalfi1 le 5 juillet 2014

La crise de l’été 1962 : Des origines à la fracture, les fissures d’une jeune Révolution

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le 05.07.14 | 10h00 Réagissez

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Durant le deuxième semestre de l’année 1959, la Révolutions algérienne va s’enfoncer dans une profonde crise de croissance que l’inexpérience du GPRA, rudement secoué, n’explique pas entièrement.

Des frottements râpeux, au sommet, enfiellaient l’atmosphère déjà lourde depuis la formation du premier gouvernement provisoire en septembre 1958. Certains noms avaient été contestés en raison de leurs origines politiques, tout comme on dénonçait aussi l’absence d’autres dans cette liste qu’on aurait dit établie par un peseur. «En juillet 1959, le GPRA fut mis en demeure» de remettre le pouvoir aux «3 B», écrit Saâd Dahlab. Belkacem Krim, Lakhdar Bentobbal et Abdelhafid Boussouf, le triumvirat qui menait d’une poigne de fer les destinées de la révolution, décident de forcer la main au président Ferhat Abbas et de convoquer un sommet militaire chargé de proposer une sortie de crise politique.

Un consistoire de 10 colonels(2) se réunit 100 jours durant, avec des moments de forte houle. Et, pendant que se réunissait ce cénacle, pratiquement en apnée, ne voilà-t-il pas que de Gaulle défait la trame et détricote certains calculs. Il annonce le 16 septembre 1959, alors que ses généraux avaient sérieusement ébranlé l’ALN, son intention d’organiser un référendum d’autodétermination. Les responsables de la révolution y voient l’issue tant attendue à l’horizon. L’indépendance était entrée en gestation.

Trois mois après, pas moins, la réunion s’achève et débouche sur la décision de réunir de le CNRA. Celui-ci va créer le Comité interministériel de guerre (CIG) composé des trois «B» et un Etat-major général (EMG) qui porte à sa tête un rouquin, au visage émacié, aux saillantes pommettes, à la voix métallique et au regard vert perçant. Le plus jeune des colonels, à peine âgé de 30 ans : Houari Boumediène. Il sera secondé par les commandants Azzedine, ancien chef de l’illustre commando Ali Khodja, héros de Bouzegza. Ainsi que Kaïd Ahmed, ancien de l’UDMA, un militant au verbe haut et à la plume habile. Et, enfin, Ali Mendjeli, héros de la célèbre bataille de Mila (1957).

Les raisons principales qui ont présidé à la création de l’EMG étaient évidemment d’ordre militaire mais elles relevaient aussi de la stratégie politique. Elles étaient liées à la volonté des dirigeants de l’insurrection de mettre fin à de dangereuses dérives aux frontières que d’aucuns qualifiaient d’anarchiques et périlleuses. Particulièrement en Tunisie, vivier de ce qui charpentera, une fois la nouvelle politique mise en œuvre, l’ossature de la future Armée nationale populaire (ANP).

Il faut dire que ces hommes, comme des fauves en cage, montraient des signes d’agitation malsaine. «Insuffisamment organisés, en proie au régionalisme et aux luttes de factions, ils sont guettés par les mutineries, les complots». La discipline faisant la force principale des armées, l’impérieuse nécessité s’imposait donc de procéder à l’encadrement rigoureux de ces djounoud. La solution des Commandements Est et Ouest,  lesquels avaient été créés en avril 1958, ayant montré ses limites, tant du point de vue de la stratégie que celui de la formation.
Par ailleurs, une nouvelle doctrine militaire, impulsée par Krim Belkacem (ministre de la guerre) et développée par Houari Boumediène et l’EMG, va voir le jour et préconiser la structuration d’une armée moderne par la formation d’officiers et d’hommes de troupes qui allaient constituer le cœur actif  autour duquel allaient s’agréger les forces populaires, pour poursuivre la lutte et peupler à nouveau les maquis.

Les deux hommes vont l’un après l’autre s’appuyer sur les cadres de l’armée française qui ont répondu à l’appel qui avait été lancé en leur direction pour rejoindre les rangs de l’ALN. Un encadrement injustement controversé du simple fait d’avoir figuré sur les listes des effectifs de l’ennemi. La plupart n’ayant pas subi l’épreuve du feu dans les djebels algériens. Ils avaient d’ailleurs rejoint Tunis via la filière du FLN en Allemagne. Enfin, l’objectif politique, quant à lui, visait principalement à évincer Krim Belkacem, ministre de la guerre dans le GPRA, de ce poste stratégique. Surtout depuis la proposition gaullienne du référendum. L’armée étant, depuis, convoitée et regardée comme le sésame qui ouvrirait les portes du pouvoir.

Aux trois «B», (Belkacem Krim, Lakhdar Ben Tobbal et Abdelhafid Boussouf) qui exerçaient déjà leur puissance tutélaire sur l’ALN des frontières, il convient d’ajouter un quatrième «B», Boumediène, pour avoir une idée du patchwork militaro-politique qui dirigeait l’ALN en ce début des années 1960. Ainsi naquit la bipolarisation de l’autorité supérieure de la Révolution : le militaire et le politique, l’un ne voulant rien céder à l’autre. Contrairement donc à la doxa, la dangereuse crise qui agitait le landernau des combattants de l’extérieur n’est pas née avec les accords d’Evian.

Le conflit a éclaté bien avant Evian I, qui s’est déroulé du 20 mai au 13 juin 1961. Il faut savoir que quand la décision fut prise d’ouvrir des négociations, la liste de la délégation chargée de mener les pourparlers comprenait, entre autres, Benyoucef Ben Khedda. Selon Abdelhamid Mehri, «Ben Khedda avait, à cette époque, une autre vision et estimait en gros qu’accepter le principe de l’autodétermination, c’était revenir sur l’exigence de la reconnaissance de l’indépendance. Aussi a-t-il décliné l’offre de faire partie de la délégation». L’Etat-major s’est aligné sur cette position et Kaïd Ahmed, commandant politique au sein de l’EMG, qui avait été désigné, a d’abord refusé d’en être et de se joindre à la délégation. L’EMG s’était dit que si le politique Ben Khedda refusait de participer à la mission, c’est qu’il y avait quelque part une anomalie. Il a fallu lui intimer l’ordre militaire qu’il ne pouvait refuser, pour qu’il s’exécutât.

«Par la suite, nous avons signifié à la délégation de trouver un prétexte pour interrompre les négociations et rentrer pour que nous réglions le problème avec l’EMG». Puis est intervenu le remaniement du GPRA, (Tripoli,  27 août 1961), qui mènera les négociations des Rousses (11 au 19 février 1962)  et Evian II (7 au 18 mars). Ben Khedda qui avait été désigné à la tête du GPRA, et, du reste, tout le FLN avaient abandonné le préalable aux négociations, de la reconnaissance de l’indépendance. Toutefois, l’EMG, réduit à trois membres avec le retrait du commandant Azzedine, rentré pour prendre le commandement de la deuxième Zone autonome d’Alger, demeurait opposé à un certain nombre de points des accords.

Nous sommes le 19 février 1962. La délégation qui a mené tambour battant les négociations des Rousses quitte à cinq heures du matin l’hôtel «Yeti». Rédha Malek écrit : «Belkacem Krim n’est pas au bout de ses peines. Soulagé du fardeau écrasant des Rousses, il va affronter, à Tripoli, l’épreuve la plus périlleuse de sa carrière…. Krim, Bentobbal, Dahlab, Yazid, n’ont pas le droit de flâner. Il faut rendre compte au GPRA, puis au CNRA, convoqué en session extraordinaire pour le 22 février à 13 heures dans l’enceinte de l’Assemblée nationale libyenne». Car, le CNRA était «le seul habilité à juger de la conclusion de la paix, d’un cessez-le-feu et d’accords internationaux», il fut donc mandé «pour entériner ce que les pourparlers avaient arrêté». Ainsi, du 22 au 27 février 1962, l’organe suprême de la révolution a passé au crible les dix déclarations de l’accord négocié au Rousses.

«L’atmosphère était loin d’être à l’enthousiasme», déplore Saâd Dahlab.(8) Même si, ajoute l’ancien ministre des Affaires étrangères de l’Algérie combattante, «tous les membres du CNRA étaient d’accord pour le cessez-le-feu…»… «Les ministres emprisonnés à Aulnoy avaient été non seulement informés régulièrement du contenu des négociations, mais nous avaient même communiqué leurs suggestions dont nous tenions naturellement compte. Ils étaient d’accord pour le cessez-le-feu.» «Les cinq, relève l’auteur de ‘‘Mission Accomplie’’, étaient parmi les responsables les plus modérés et les plus réalistes. Khider et Ben Bella en tête», souligne-t-il. En apparence, mais en apparence seulement, l’union sacrée s’était faite autour du cessez-le-feu. Tous les points abordés par les négociateurs ont rencontré l’assentiment des membres du CNRA. Jusque et y compris les délicates questions de la double nationalité pour les Français désireux de demeurer en Algérie ou l’épineux problème du «français comme langue officielle».

Ben Bella, pro nassérien, agissant et arabophile militant «était même le moins intransigeant», rapporte Dahlab. Il relève également que l’Etat-major aussi souhaitait le cessez-le feu mais, note-t-il, «ils avaient cessé d’obéir au GPRA qui n’était plus que leur caissier. Il fallait bien entretenir l’armée et condamner par principe toutes ses initiatives. Ils avaient alors le dos au mur». Intraitable, l’ombrageux colonel Houari Boumediène exige de savoir avant toute discussion si les documents qui sont soumis à l’appréciation du CNRA constituent «un accord ou un préaccord». Le chef de l’Etat-major général était pourtant démissionnaire depuis le 15 juillet 1961, après l’affaire du lieutenant Gaillard qui avait empoisonné les relations, en principe hiérarchiques, entre le GPRA et l’institution militaire.

L’avion du lieutenant Gaillard avait été abattu par l’ALN au-dessus de la région de Mellègue en territoire tunisien, proche de la frontière algérienne. Son pilote s’étant éjecté, il a été capturé et mis au secret par les responsables de l’EMG. Les autorités tunisiennes, pressées par Paris, avaient demandé au GPRA de leur remettre le prisonnier. Ce à quoi l’EMG s’était opposé avant d’obtempérer. On aurait tendance à croire qu’ayant démissionné, l’EMG avait perdu la haute-main haute sur l’armée.

Erreur ! «Avant de partir nous avons désigné des hommes de confiance pour garder la maison, nous confessait le Commandant Azzedine, commandant militaire au sein de l’EMG. En effet, nous avions confié les clés aux responsables de la zone nord dirigée par le capitaine Ben Salem, assisté des lieutenants Abdelghani, devenu plus tard Premier ministre, Abdelkader Chabou devenu responsable de l’ANP sous Boumediène, et Chadli Bendjedid le futur président de la République. Il y avait également les gars de la zone sud avec Salah Soufi, futur membre démissionnaire du conseil de la Révolution issu du coup d’Etat de juin 1965, Saïd Abid, lui aussi membre mais qui est mort mystérieusement à la suite de la tentative de prise du pouvoir par le colonel Tahar Zbiri. Je citerai également les membres du bureau technique avec les capitaines Zerguini et Boutella, et le lieutenant Slimane Hoffman».

A l’heure où les négociations avancent vers la solution et que le drapeau national est en phase ascensionnelle sur sa hampe, toute absence risque de se payer cher. Boumediène est donc revenu à l’exercice pour la circonstance, avec le grade, la fonction et toute l’autorité due au titre. Pour le principe, ses partisans et lui donnèrent de l’ergot. Kaïd Ahmed avouera plus tard : «Nous savions très bien que le cessez-le-feu allait être voté, mais nous voulions prendre date».

L’argument avancé était la crainte que les négociateurs se soient laissé aller à la tentation du «cessez-le-feu à tout prix». Autrement dit, la crainte de faire «fausse route et l’angoisse d’être mal informés sur les conditions du cessez-le-feu à tout prix». Un principe condamné par avance par l’EMG, lequel redoutait des accords bâclés signés sous la pression de la folie meurtrière de l’OAS qui assassinait dans un terrible amok médiéval, des dizaines d’Algériens par jour.

A ce propos, Rédha Malek écrit : «Les conditions de secret dans lesquelles se sont tenues ces assises ont constitué un des facteurs de leur succès. Délestés du fardeau médiatique et des pressions trop fortes d’une opinion déboussolée, les négociateurs n’ont qu’une hâte : aboutir. Une nuance s’impose cependant. Quoique les victimes de l’OAS soient principalement musulmanes, il n’est pas sûr que les délégués algériens consentent à bâcler leur travail au seul motif d’abréger les souffrances de leurs compatriotes, non qu’ils soient insensibles à la tragédie mais parce qu’ils mesurent les conséquences  d’un mauvais accord». Les inquiétudes de Boumediène et des membres de l’Etat-major pour légitimes  qu’elles fussent auront néanmoins suscité un certain agacement chez les négociateurs qui n’y lisaient qu’une pinaillerie de pure forme.

Par ailleurs, pour les membres de l’EMG, les négociations d’un cessez-le-feu étaient prématurées, d’autant que la situation interne du FLN n’était guère reluisante du fait de tiraillements de tous ordres et dans tous les sens. Pour marquer leur présence pendant les négociations, les troupes de l’extérieur ont multiplié les opérations contre les lignes Morrice et Challe. Sans doute pour démontrer que  «les capacités de résistance  militaire des Algériens étaient intactes et que la guerre pourrait encore durer longtemps».

Boukhalfa Amazit

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Saint Augustin

Posté par khalfi1 le 2 décembre 2011

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Quand Oran

Posté par khalfi1 le 29 août 2010

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Histoires oranaises

Quand Oran n’était qu’une petite plage

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le 29.08.10 | 03h00  

 

Les géographes et chroniqueurs du XIe siècle, comme El Idrissi, El Bekri, et plus tard l’Andalou Hassan El-Ouazzan (Léon l’Africain), rapportent que le site primitif d’Oran est une petite plage où les bateaux pouvaient être tirés, le soir, sur le rivage, non loin d’un ravin arrosé de façon permanente en eau douce, susceptible d’alimenter une faible population et des jardins potagers.

Dans ses travaux de recherche, le Dr Saddek Benkada, un historien émérite de la ville d’Oran, signale qu’il n’y avait pas de port mais une petite plage avec un mauvais débarcadère. Les navires qui ravitaillaient la ville s’abritaient sous le fort de Mers El-Kebir. Pour être plus précis, l’ensemble se composait de la mer et d’une plage, de la montagne dominante, d’un plateau encadré par deux ravins : Ras El-Aïn, à l’ouest, le Ravin Blanc à l’est, d’un arrière-pays immédiat, de larges plateformes étagées, coupées de ravins et faciles à gravir. Cette position est située à un carrefour de routes de terre, venant de l’ouest par la rive nord de la Grande Sebkha, du centre (Mascara) par les vallées convergentes de Oued Sig et Oued Habra, et de l’est du plateau mostaganémois par le pied du Sahel d’Arzew et la baie de la Macta, nous rappellent ces mêmes sources.

 

Ce concours de voies terrestres très faciles est resté très important dans un pied du Sahel où la circulation était uniquement pédestre et équestre, jusqu’à l’orée du 19e siècle, où les populations furent très mobiles à cause de différents facteurs liés aux émigrations politiques, aux migrations saisonnières, aux invasions venues de la mer, comme du continent. La présence de matériaux les plus divers offrait des possibilités de construction, comme la pierre à bâtir à partir du calcaire ou du tuf, faciles à tailler, de l’argile susceptible de fournir des briques et des tuiles qu’on trouvait à Mers El-Kebir et à Aghbal, est-il relevé dans  les documents de la Société de géographie et d’archéologie de la province d’Oran. Il y a aussi le bois du maquis qui couvrait le djebel Murdjadjo et le massif de djebel Ak’har (montagne des Lions).

 

L’attention des romains

 

Ces zones fournissaient des perches de Thuya, un bois imputrescible pour les poutres des terrasses et du diss, pour la couverture légère des toits. «Le cadre naturel -mer, montagne, plateau, maquis- n’est pas sans beauté et sans variété : le spectacle des yeux aidait au choix du site urbain», signalait Robert Tinthoin, géographe, ancien membre de cette société savante, dans une étude consacrée au «Peuplement musulman d’Oran». Cependant, il y a lieu de rappeler que l’agglomération oranaise n’entre dans l’histoire écrite qu’au 10e siècle, quand elle fut fondée (902-903) par des marins andalous, alliés à des tribus locales semi-nomades. Bien qu’aucun document épigraphique ne le confirme, le site d’Oran se compose de sa colline, son «Accra» du pic d’El-Haïdour -poste de surveillance merveilleux et de correspondance par feu, du cap Falcon à la pointe de l’Aiguille, d’Est en Ouest- et de sa petite plage, au débouché du ravin de Ras El-Aïn où marins puniques, à l’image des célèbres raïs Dali Mami ou Kheireddine Baba Arroudj (Barberousse) trouvaient abri et escale, comme le font prévaloir les recherches archéologiques sur la côte occidentale plus sauvage.

 

A une époque plus lointaine, les criques du port de Mers El-Kebir, mieux abritées, avaient attiré l’attention des Romains, sous le nom de Portus Divini (Port divin), par rapport à Portus Magnus (Grand port) de Bethioua. Les matériaux anciens qui gisent encore sous les constructions urbaines actuelles témoignent de l’ancienneté de l’occupation humaine dans cette zone portuaire. De fait, si le port de Mers El-Kebir a conservé sa fonction durant des siècles, grâce à sa protection naturelle contre les vents, la vocation portuaire d’Oran s’est effacée durant une longue période.     Après sa fondation au 11e siècle, Oran a connu, il est vrai, une période de lustre aux 13e et 14e siècles, comme organisme officiel du royaume de Tlemcen, avec une population, considérable pour l’époque, de 25 000 habitants, en liaison avec le port de Mers El-Kebir et en relation avec l’Espagne, Gênes, Venise, Pise (Italie) et Marseille (France).

 

Sous l’occupation espagnole (1509-1792) – simple Presidio – avec la position maritime de Mers El Kebir, Oran fut à la fois garnison militaire, bagne, poste puissamment fortifié, petite cité de marchands, de couvents et d’églises, de 3 000 habitants. Elle dut son importance à sa position, face à Carthagène (Espagne), fermant la Méditerranée occidentale aux incursions de corsaires de la Régence d’Alger, comme les célèbres et  puissants Raïs Dali Mami ou Khireddine Baba-Arroudj, devenus les maîtres de la course en haute mer pour barrer la route et s’emparer du butin et des richesses que transportaient les voiliers de commerce des puissances européennes. Oran est devenue cité ottomane de 1708 à 1732, quand elle fut libérée par Bey Bouchelaghem et de 1792, lorsque le bey Mohamed El-Kebir mit fin à l’occupation espagnole, jusqu’au mois de janvier 1831, date du débarquement du corps expéditionnaire français dans la ville sans que le Bey Hassan, le dernier représentant de la Sublime Porte, opposa de la résistance.

 

Journal El-Watan

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Aperçu historique d’une région (site web http://ainbeida.voila.net)

Posté par khalfi1 le 14 mai 2010

Introduction

 

 

http://ainbeida.voila.fr

 

  Ain-Beida ou la fontaine blanche, ce nom seul suffit à évoquer le havre de repos où à l’ombre des forêts les caravanes d’autrefois venaient réparer les fatigues de longs et pénibles voyages et trouver sortant des sources une eau limpide et fraîche.

Ain-Beida située presque à mi-chemin sur la rocade menant de Cirta à Theveste, de nos jours Constantine et Tébessa, a toujours joué un rôle de ville étape. Des ruines de l’antique Marcimeni ont été retrouvées ; notamment un temple dédié à Hercule, diverses inscriptions latines, un carreau de terre cuite romaine, des rampes de basse époque et d’autres objets attestant une longue présence romaine.

Quelle est donc l’histoire lointaine d’Ain-Beida ?

  L ‘antique Marcimeni faisait partie de la province de Numidie. Vers 439, elle tomba aux mains des Vandales et le traité de 442 entre Valentinien III et Genseric qui abandonnait à ce dernier les provinces de la proconsulaire de Byzacène et la moitié Est de la Numidie, la consacra vandale jusqu’en 533.

A l ‘époque des conquêtes musulmanes, le fond de la population d Ain-Beida appartenait à la tribu berbère des Houara  Aperçu historique d'une région (site web http://ainbeida.voila.net) dans Histoire neuf. Les nomades arabes de la tribu des Béni-Soleim neuf dans Histoire , venus juste à la suite des Béni-Hillal, se confondirent par les mœurs et le langage (chaoui ) avec les berbères. Ils ne gardèrent d ‘arabe que le nom de Haracta neuf , dû au chef nomade Harkat. Cette tribu des Haracta a un long passé d’indépendance de combat et de turbulentes agitations. Elle résista aux turcs comme elle avait résisté aux Némemcha.

Lorsqu’au XVI siècle, les Turcs se furent emparés de Constantine, ils firent alliance avec les Haracta et engagèrent leur chef Ben Oumet-Allah (ouled M’Tallah) à accepter un burnous d’investiture en échange de quoi, il reçut le commandement de tout le pays allant de Constantine-Guelma-Bône. De retour dans sa région, son attitude valut à Ben Oumet-Allah de dures critiques, il fut assassiné au cours de violentes mises au point. Les Haracta choisirent leur chef parmi les familles les plus représentatives ( les ouled Siouan, les ouled Amara…), mais, de nombreuses querelles troublèrent la région jusqu’au 18 iéme siècle. Ce n ‘est que vers 1720 que le Bey de Constantine réussit à s’en faire des alliés en leur faisant élire habilement pour chef  l’un de ses fils, le caïd El Aouissi .neuf, mais l’esprit d’indépendance de cette tribu prit parfois le dessus, entraînant des troubles et de nombreux heurts avec le beylick.

NB : Le caïd des Haracta, qui prenait le titre de caïd el Aouissi, et qui, à cause de son importance, résidait à Constantine au temps des Turcs, où il avait une petite cour. Il administrait 32 petites tribus composées presque toutes de Chaouia.

Quelle est donc l’histoire contemporaine d’Ain-Beida ?

A l ‘arrivée des français, les indigènes étaient encore nomades. Leur tribu comptait 7.000 guerriers sur un ensemble de 28.000 âmes. Une petite colonne commandée par le général Négrier dut rebrousser chemin devant eux en 1838. Une expédition menée par le général Galbois réussit à les soumettre en septembre 1839.

L ‘implantation française ne commença vraiment à Ain-Beida que neuf ans plus tard lorsque l‘armée      l‘occupa le 23 mars 1848.

Deux bordjs furent élevés : • L ‘un la même année et fut achevé en 1849 pour faire office de résidence du Khalifat de Si Ali Ba Ahmed (**) appelé au commandement de la Confédération des Haracta. Si Ali Ba Ahmed était né vers 1800, dans la tribu Maghzen des Zemouls qui formait la principale force militaire des Turcs dans la province de Constantine

• L’autre de 1850 à 1852 faisant office de Commandement Supérieur. Le Capitaine Bonvalet fut placé à la tête de la Confédération des Haracta à la place de Si Ali Ba Ahmed qui fut dépossédé de son titre suite au soulèvement des tribus de l’Est en Juin 1852.

En 1853 la localité ne se composait encore que de six baraques avec leurs jardins. Le village n’est vraiment né qu’en 1855, année au cours de laquelle 96 maisons furent construites sur les alignements tracés par le génie militaire. En 1857, il y en avait 131 maisons sans compter les construction du marché arabe et le village nègre.

Dès 1863, Ain-Beida possédait une des sept écoles (l’actuelle « Loucif M’barka ») ouvertes sur le territoire militaire de la division de Constantine. Un instituteur civil auquel était adjoint comme moniteur un sous-officier, enseignait à 55 élèves se répartissant ainsi : 31 européens, 17 musulmans et 07 israélites.

Ain-Beida a été élevée au rang de commune en plein exercice en 1868 avec 4051 habitants dont 386 français  : « Pendant les quatre années qu’il passe à la tête de la division de Constantine, le Général Desvaux s’était toujours opposé à la création d’une commune de plein exercice à Ain-Beida qui, depuis l’occupation française était devenu un centre européen assez important. A près son départ, qui eut lieu le 8 août 1868, le Général Perigot, son successeur, autorisa cette création. Par décret du 10 juillet 1865, signé en l’absence de l’Empereur, par l’Impératrice Eugénie de Montijo, comtesse de Téba, Ain-Beida se détachait du Commandement Supérieur des Haractas et devenait commune de plein exercice. »par         M.Bourrel Lieutenant Au 5ème Régiment de Tirailleurs Algériens le 08 février 1904.

La première municipalité a débuté ses travaux le 1 Janvier 1869 avec comme premier Maire M.De Guiroye avec un conseil municipal de neuf (09) membres.

En 1852 la grande confédération des Haracta se composait de six (06) fractions qui sont : les Oulad Khenfar, les Khérareb Chéraga, les Khérareb Ghéraba, les Oulad Said, les Oulad Siouan et les Oulad Amara. A la tête de chaque fraction l’administration avait placé un caïd . 

  

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Un peu d’histoire de l’Algérie

Posté par khalfi1 le 13 mars 2010

Je lis les chroniques des capitaines du génie, Rozet et Carette, rédigées en 1846 : « Blida est bâtie au fond de la plaine, à trois lieux sud de Boufarik. Elle occupe les dernières pentes des montagnes qui circonscrivent la Métidja. Au moment de la conquête elle commençait à peine à se relever du tremblement de terre qui l’avait détruite cinq ans auparavant. Les Français la visitèrent pour la première fois dès 1830. Ils la trouvèrent cachée dans un bois d’orangers et de citronniers, et cette première reconnaissance laissa à tous ceux qui y prirent part une impression délicieuse. »

On est bien loin du cliché qui voudrait que les Français découvrirent un pays arriéré, marécageux et infesté de moustiques.

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Saint-Louis

Posté par khalfi1 le 28 janvier 2010

J’ai lu sur le journal « Historia » un article qui m’a stupéfié. Du temps de la présence française en Algérie, l’école nous a laissé l’image d’un Louis IX rendant la justice sous un chêne, plein de bon sens, croyant jusqu’à la racine des cheveux. Certes, il a mené la septième croisade et une campagne implacable contre les hérétiques, les cathares, les albigeois, surtout autour de Toulouse et au Languedoc. Et tous ceux qui remettaient en cause la foi chrétienne. Mais de là à le qualifier de fanatique religieux, il y a quand même une certaine marge à respecter. En tout cas, tout cela montre qu’à notre époque, toutes les dérives sont permises et que même l’histoire avec un grand H peut être remise en cause, pour arranger les uns et déranger les autres.

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Mouloud Feraoun parlant d’Albert Camus

Posté par khalfi1 le 11 janvier 2010

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Isabelle Eberhardt

Posté par khalfi1 le 19 juin 2009

 

Isabelle Eberhadt

 

Qui était donc Isabelle Eberhardt, cette Suisse d’origine russe naturalisée française, irrésistiblement attirée par l’Algérie ? Cette jeune femme qui se déguisait en homme était-elle seulement une originale, adepte de l’errance et de la solitude ? Fut-elle espionne pour le compte de la France ? Autant de questions…

Fascinée par l’Islam, elle apprit l’arabe, entra dans l’ordre mystique des Qadrya. Elle fut également journaliste, une écrivaine prolifique. Elle aima tant l’Algérie qu’elle y périt le 21 octobre 1904, à Aïn-Séfra, emportée par un oued en crue.

Nombre d’ouvrages ont été consacrés à Isabelle Eberhardt. Dans leur sillage, Khelifa Benamara, né dans l’habitation même où elle mourut, nous livre une biographie captivante. Son talent de conteur mêle rigueur historique et narration fluide. Il raconte les pérégrinations d’Isabelle, ses amours, sa foi, ses erreurs, sa solitude. L’écriture est sans complaisance. Enflammée, alerte, elle dit la fascination mais surtout l’attachement qu’inspire cette jeune femme au destin peu ordinaire.

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Maïssa Bey

Posté par khalfi1 le 7 mai 2009

 

Entendez-vous dans nos montagnes :

Un train aujourd’ hui, quelque part en France. Un vieil homme, Français. Une femme, la narratrice -, Algérienne, et Marie, une jolie fille blonde scotchée à son baladeur. La narratrice est plongée dans un livre, dont la lecture va permettre le déclic : elle retrouve là le souvenir de son père tombé sous la torture en 57. Perdue dans ses pensée »s, elle regarde sans les voir ses compagnons de voyage et, petit à petit, les rôles se distribuent : le vieil homme, bidasse en Algérie pendant la guerre d’indépendance, n’a fait qu’obéir aux ordres. La belle Algérienne aux bijoux kabyles fuyant une Algérie à nouveau en guerre, parle enfin de son père. Et puis Marie, née bien après tout ça, qui tente de reconstituer l’histoire… Peu importent les hasards : le récit de Maïssa Bey – il lui aura fallu deux ans pour traduire en mots cette part muette de sa vie – est splendide dans sa sobriété, la force de son évocation et l’absence inouïe de haine. Une leçon magistrale, qui la confirme dans son rôle d’écrivain et met en avant son souci constant d’humanité.

Commentaire d’Héloïse Padovani :

Entendez-vous dans les montagnes ?’ est un huit clos d’une intensité rare. Maïssa Bey revient sur une période difficile de l’histoire de son pays : la guerre d’Algérie. Et si tout le monde sait ou croit savoir les ravages que font les guerres, la narratrice, elle, les a réellement vécus. Maïssa Bey parle pour la première fois dans ce court récit de son père torturé à mort en 1957.
L’écriture est forte, limpide, précise. Elle mène la narratrice et le lecteur dans un périlleux voyage. Un voyage qui les confrontera à la vérité tant attendue et tant crainte à la fois. Le malaise qui règne tout au long du voyage est à la hauteur de la révélation qui sera faite à la narratrice.
En abordant le sujet délicat des tortures de la guerre d’Algérie, Maïssa Bey s’adresse aux algériens et à tous les peuples victimes des souffrances de l’Histoire. A la fin du récit, la vérité s’expose doucement, sans haine, comme une évidence. Maïssa Bey donne ici une magnifique leçon d’humanité et de pardon sur laquelle chacun devrait méditer.

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Alger et Charles Quint

Posté par khalfi1 le 28 novembre 2008

Après la prise de Tunis en 1534 et dans le but de sécuriser ses positions méditerranéennes, Charles Quint décide, lors de la diète de Ratisbonne en 1541, de s’emparer d’Alger qui est devenue une véritable base corsaire sous la houlette des frères Arudj puis Khayr ad-Din Barberousse.

 

En octobre 1541, l’empereur réunit une flotte de plus  de 65 vaisseaux de guerre, 451 navires de transport commandée par son l’amiral Andrea Doria, quoique ce dernier désapprouve une expédition à pareille époque de l’année. Alger était alors sous l’autorité d’un pacha intérimaire, nommé Hassan Agha, d’origine sarde et fils adoptif de Khayr ad-Din Barberousse, celui-ci étant devenu grand amiral de la flotte ottomane depuis 1538. Hassan Agha, renforce les fortifications, les arsenaux et fait raser les arbres autour des remparts. Après avoir débarqués sur la plage du Hamma, le 23 octobre, l’empereur installe son camp sur les hauteurs sur la colline du Coudiat saboune, au lieu-dit du marabout de Sidi Yacoub (futur Bordj Moulay el Hassen et Fort l’Empereur). La défense de la ville est assurée par mille cinq-cent janissaires et six mille maures réfugiés andalous et algériens, alors que l’expédition impériale est composée d’une troupe de 12300 matelots et 23000 combattants : 6000 espagnols et siciliens, 5000 italiens, 6000 allemands, 3000 volontaires de toutes nationalités, 150 chevaliers de Malte, 200 gardes de la Maison de l’Empereur, 150 officiers nobles dont le célèbre Hernan Cortes et 2000 cavaliers.

 

La journée du 24 octobre est marquée par des combats intenses sans qu’un quelconque avantage se dégage; le 25 octobre, en fin d’après-midi, un orage d’une violence inouïe éclate. La tempête va se déchainer toute la soirée et même la nuit entière. Au petit matin, la pluie ne cessant de tomber, rend inutilisable la poudre pour les canons et les arquebuses; plus de 140 navires sont fracassés sur la côte alors que des dizaines d’autre ont coulés à pic avec hommes et biens. Les troupes impériales sont alors décimées par les troupes d’Hassan Agha et les irréguliers venus des campagnes environnantes. L’armée impériale bat ensuite en retraite vers le Cap Matifou dès le 29 octobre, sur les conseils d’Andrea Doria.

 

La retraite est désastreuse pour les forces impériales car la route est coupée par une crue de l’oued El Harrach tandis que les troupes algéroises et irrégulières les harcèlent, leur occasionnant de grandes pertes – plus de 3000 morts. Les survivants arrivent le 1er novembre à Tamentfoust, où Andrea Doria s’était mis à l’abri avec la flotte rescapée. Les troupes de Charles Quint, lèvent l’encre le 2 novembre, et se réfugient à Béjaïa (Bougie), alors toujours aux mains des espagnols, qu’ils quitteront le 27 novembre pour l’Espagne. La défaite de l’Empereur sera accueillie avec une joie immense par la France et son roi, Francois 1er, alors ennemi déclaré du Habsbourg.

 

Après cette débâcle célèbre, qui est connue sous le nom de « désastre d’Alger », la ville va devenir la plus puissante des villes neuves de la Méditerranée. La Régence d’Alger, solidement établie, va durer trois siècles, jusqu’en 1830.

http://www.dailymotion.com/video/keMbjMQYytnAwf7vP7

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Oran et les Espagnols

Posté par khalfi1 le 4 juin 2008

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La conquête de la ville d’Oran en 1509, par les Espagnols se fit de la manière suivante : Fernand de Cordoue qui était déjà gouverneur de Mers-El-Kebir, première ville algérienne à être occupée par l’Espagne, résolut le 15 juillet, d’attaquer Oran à la tête de trois mille hommes. Mal lui en prit. Sa petite armée fut interceptée par les Algériens et taillée en pièces. Le cardinal Ximénis, qui était alors le prêtre en titre du roi Ferdinand, incita ce dernier à une expédition punitive contre la Ville. Malgré une résistance acharnée des tribus environnantes, il parvint, à la tête d’un corps expéditionnaire composé de quinze mille hommes entourés d’une multitude de religieux en armes précédés de la croix, devant Oran. Les troupes espagnoles commandées par le comte Pierre de Navarre engagèrent les hostilités mais les Algériens répliquèrent par une grêle de flèches. Malheureusement, les Espagnols arrivèrent à s’emparer d’une source dominant la cité et à faire pleuvoir sur les « Arabes » une pluie d’obus meurtriers, à partir des quatre canons qu’ils avaient hissés sur les hauteurs conquises. Les Algériens sont surpris dans leurs derniers retranchements et, épuisés, lâchent prise. Les assiégeants en profitent pour occuper la Ville qui fut livrée au pillage et à un massacre systématique. Les Espagnols ramassèrent un butin immense.

Ximénes se préparait à poursuivre ses conquêtes quand il apprit les intrigues qui se nouaient à la Cour d’Espagne. Il dut donc revenir à Carthagène. En 1541, le désastre de Charles Quint devant Alger, acheva la ruine des ambitions espagnoles. En 1708, sous diverses pressions, la Cour de Madrid dut abandonner la place forte d’Oran. Mais en 1732, les Espagnols reparurent devant la baie du cap Falcon, avec une armée de vingt huit mille hommes. Les Algériens tentèrent de s’opposer à cette nouvelle invasion mais ils furent battus et l’étendard de Castille flotta sur les remparts d’Oran. Cependant, dans la nuit du 8 au 9 octobre 1790, un effroyable tremblement de terre obligea les troupes et les habitants à quitter leurs demeures renversées ou fragilisées par les secousses sismiques. Enfin, au mois de mars 1792, les Espagnols découragés par un siège mené par le bey Mohammed, se décidèrent à abandonner la ville, et reprirent la mer en direction de Carthagène et de Ceuta. Ce fut la fin du rêve espagnol de conquérir le nord de l’Afrique.

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La maison de Mohamed Larbi Ben M’hidi à Biskra

Posté par khalfi1 le 14 mai 2008

Source Wikipédia

 

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Mohamed Larbi Ben M’hidi naquit en 1923 près de Aïn M’lila dans une famille rurale aisée. Il fit ses études primaires à l’école française où il obtint son Certificat d’études, puis entreprit des études secondaires à Biskra.

 

 

Il travailla ensuite comme comptable au service du Génie civil de Biskra, puis s’installa à Constantine où il fut proche de l’Association des Oulémas et en particulier de Moubarek el-Mili. Ben M’hidi adhéra au mouvement des Amis du Manifeste et de la Liberté (AML) fondé par Ferhat Abbas et participa au congrès de mars 1945. Les massacres du 8 mai 1945 marquèrent sa volonté de poursuivre ses activités clandestines. Il adhéra au (MTLD) et à l’Organisation Spéciale (OS) à laquelle participèrent également Ben Bella, Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf (dont il fut l’assistant). En 1950, vainement recherché par les services de police, il est condamné par défaut à dix ans de prison pour « menée subversive et activité illégale ». En avril 1954, Ben M’hidi fut l’un des 9 fondateurs du C.R.U.A qui le 10 octobre 1954 transformèrent le CRUA en FLN et décidèrent de la date du 1er novembre 1954 comme date du déclenchement de la lutte armée pour l’indépendance algérienne. On lui confia la Wilaya 5 (l’Oranie) qu’il organisa efficacement malgré un démarrage difficile.

 

En 1956, laissant le commandemant de la Wilaya 5 à son lieutenant Abdelhafid Boussouf il devint membre du Conseil National de la Révolution Algérienne; il était proche des idées de Abane Ramdane et Krim Belkacem. Le premier fut assassiné au Maroc à la fin de décembre 1957, le second à Francfort le 18 octobre 1970. Il participa à l’organisation des premiers attentats de la bataille d’Alger.

 

Arrêté le 23 février 1957 par les parachutistes, il refusa de parler sous la torture avant d’être pendu extra-judiciairement par le général Aussaresses dans la nuit du 3 au 4 mars 1957.

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