Marie-Christine Hodeau-Une vie brisée
Posté par khalfi1 le 8 janvier 2011
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Posté par khalfi1 le 8 janvier 2011
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Posté par khalfi1 le 1 janvier 2011
On a longtemps cru, et écrit, que son développement, faisant suite à celui du cinéma et de la télévision, allait entraîner la fin du courrier, du livre et de l’écrit en général. L’apparition d’internet et du SMS a tempéré cette prédiction. Et voici maintenant qu’apparaît une prédiction radicalement inverse: et si c’était la conversation téléphonique qui était appelée à disparaître?
Ceux qui défendent cette thèse en veulent pour preuve que, aux Etats-Unis, selon l’institut Nielsen, le nombre d’appels téléphoniques décroît tous les ans depuis 2007, qui aura été l’année d’un record. De plus, ces appels sont de plus en plus brefs: s’ils étaient en moyenne de 3 minutes en 2005, ils ont maintenant perdu près de la moitié de leur durée. A cela s’ajoute que, partout dans le monde, les opérateurs gagnent beaucoup plus d’argent par le transfert de données que par la voix, qui n’est plus qu’une dimension annexe de l’ARPU. Enfin, il est exact que de nombreux jeunes n’utilisent presque plus leur Smartphone comme téléphone, mais essentiellement comme un moyen d’échanger des messages par SMS, email, BBM, ou sur Facebook ou Twitter.
Pourquoi? D’abord parce que la voix transmet un message beaucoup plus subjectif et moins fiable que l’écrit. Ensuite –et surtout– parce que, dans un monde où chacun est de plus en plus en relation avec un très grand nombre de gens, on est de plus en plus soucieux de protéger son intimité. Aussi, chacun accepte-t-il de moins en moins l’agression que représente un appel téléphonique. La vieille question apparue à la fin du 19e siècle, au moment même de l’émergence du téléphone («pourquoi répondre quand on vous sonne?») revient d’actualité. Beaucoup de gens désormais ne répondent pas quand on les sonne. Aussi, on ne décroche pas quand des inconnus appellent; et même, avec des amis, prend-on de plus en plus rendez-vous par SMS pour se parler par téléphone; et on écoute même de moins en moins les messages téléphoniques laissés sur les boîtes vocales.
Tout cela renvoie à quelque chose de profond, parfaitement prévisible: notre idéologie de la liberté individuelle conduit chacun à ne s’intéresser de plus en plus qu’à lui-même, à ne vouloir en faire qu’à sa tête, et même, plus encore, à l’autisme, au narcissisme, au plaisir de soi. Et donc à refuser toute intrusion d’autrui non sollicitée dans la bulle de son égo. On aime donc recevoir des SMS, des mails ou des BBM, parce qu’on les lit quand et si on veut. Mais on n’aime pas prendre un appel téléphonique qui vous force à obéir à l’injonction d’autrui, de parler, ici et maintenant. Une fois de plus, la musique annonçait cette mutation, par le développement de l’écoute solitaire.
De fait, un objet nouveau sert d’abord à ce à quoi servait l’objet précédent. Et il est normal que le mobile ait été d’abord un téléphone. Désormais, il va trouver son véritable usage. Les mobiles seront donc de plus en plus des instruments pour se mettre à disposition de l’autre, qui décidera s’il veut de nous. Et si la voix n’y est plus importante, on peut en changer radicalement la forme, pour faciliter l’échange d’écrits d’abord. Mais aussi, au-delà de l’écrit, par l’échange d’images, fixes ou mobiles, de photos ou de vidéos.
Un peu plus tard, l’extension des capacités de conversation en vidéo changera beaucoup de choses. Chacun pourra se proposer à la vue de l’autre, qui pourra décider à sa guise s’il veut le voir et s’il veut lui renvoyer son image.
On pourra en particulier communiquer avec le corps, sans l’usage de la voix; par exemple par des signes: la vidéo conduisant à une possible universalisation du langage des sourds muets.
Chacun sera donc en situation de voir les autres, sans être vu, s’il ne le souhaite pas; en tout cas, s’il peut le refuser, car il y a des cas où on ne peut refuser d’être vu d’un autre: on peut imaginer des mères imposant à leurs enfants d’être sans cesse visibles; des amoureux l’exigeant de leurs partenaires; des patrons l’exigeant de leurs cadres; des juges y obligeant des condamnés.
Là sera d’ailleurs la vraie mesure de la liberté: est libre celui qui n’est pas obligé de répondre au téléphone, et qui n’est pas tenu d’être vu par les autres.
Jacques Attali
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Posté par khalfi1 le 23 juillet 2010
Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – Dépit et colère. Ce sont les deux impressions qui ressortent de l’entretien qu’a accordé, hier, Abdelwahid Bouabdallah à Souhila El Hachemi, la journaliste de la Chaîne III. Un entretien qui a débuté par une question d’actualité, à savoir les perturbations au niveau des aéroports provoquées par la grève des aiguilleurs du ciel français. … «Cette saison a été très pénible pour nos passagers et cela nous affecte considérablement. Je crois que cette année, nous avons dépassé les records en matière de retards, mais cela n’est pas dû à la volonté d’Air Algérie. La capacité additionnelle attendue à partir du 1er juin, cela concerne tout ce qui est affrètement, nous ne l’avons pas eue pour des raisons administratives qui échappent au contrôle d’Air Algérie. Les délais de réparation de pannes sont considérablement plus longs pour des raisons d’approvisionnement en pièces de rechange qui ont été rendues très compliquées à cause de la nouvelle procédure de la loi de finances complémentaire 2009». Le premier responsable de la compagnie nationale finit par lâcher : «C’est très compliqué de gérer une entreprise publique en ce moment car il y a de la suspicion partout.» Bouabdallah explique finalement que le programme d’affrètement d’avions pour les besoins de la saison estivale n’a pas été mené à terme. «L’affrètement, c’est comme la Bourse, dès que l’on a besoin d’un avion, nous allons sur le marché international. Mais si on n’arrive pas à avoir l’avion qu’il faut au moment qu’il faut… ça complique tout. Nous avons tout prévu quand il le fallait, malheureusement la procédure d’affrètement est très compliquée. Il faut une autorisation de l’aviation civile, ensuite l’affrètement a été remis en cause par des experts d’Air Algérie qui ont écrit très haut, je ne sais pas où. Les candidats affréteurs ne sont pas légion. Et nous avec cette histoire de règlement des changes, on ne peut pas faire de dépôt de garantie et on ne peut pas donner d’avances. Il faut un dossier technique, c’est une procédure très longue et dès qu’il y a suspicion, tout est tombé. On savait qu’on allait vers cette situation. Moi tout ce qui était en mon pouvoir je l’ai fait (…) Air Algérie affrète depuis sa création, et comme par hasard cette année, cette procédure a été remise en cause par des gens qui voulaient du mal à Air Algérie. Voilà où est le problème.» Donc, les raisons qui ont empêché l’affrètement sont doubles: les mesures en matière de réglementation des changes en plus des «experts d’Air Algérie» qui ont, selon toute vraisemblance, saisi les pouvoirs publics pour dénoncer les marchés en cours. Le P-dg d’Air Algérie tiendra des propos acerbes à l’adresse de ces cadres. «Il y a les écrivains spécialistes en lettres anonymes qui font tout pour détruire cette compagnie. Mais je ne les laisserai pas faire.» L’achat de pièces détachées est un autre problème rencontré par la compagnie aérienne. Sur ce point, les difficultés sont à mettre sur la procédure de crédit documentaire imposée par les pouvoirs publics depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire 2009. «Avant, on allait sur place et en une heure on achetait la pièce. Cette fois ci, il faut le crédit documentaire et un avis d’appel d’offres. C’est la catastrophe pour une compagnie aérienne (…) Il y a des protocoles en matière de maintenance : telle panne demande tant d’heures. Il suffit qu’il y ait un aléa sur la disponibilité d’une pièce détachée et le délai se voit dépassé. Donc l’information n’est pas toujours maîtrisée. Nous avons introduit des demandes au niveau du gouvernement pour essayer de parer à ces histoires de pièces détachées. » Selon Abdelawhid Bouabdallah, ces difficultés ont eu des répercussions négatives sur le plan financier. » T. H.
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Posté par khalfi1 le 28 mai 2010
Les paradis fiscaux plombent le budget des États. Des grandes entreprises et des individus fortunés échappent aux impôts en y cachant leur argent, tandis que vous les payez à leur place. En France, la fraude fiscale coûterait 3 fois le déficit de la Sécurité sociale. Les paradis fiscaux y prennent une large part. Les pays du Sud, eux, voient s’envoler dans les paradis fiscaux près de 800 milliards d’euros par an !
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Posté par khalfi1 le 14 mai 2010
Le juge d’instruction
Aucune puissance humaine, ni le roi, ni le garde des sceaux, ni le premier ministre ne peut empiéter sur le pouvoir d’un juge d’instruction, rien ne l’arrête, rien ne le commande. C’est un souverain soumis uniquement à sa conscience et à la loi. En ce moment, où philosophes, philanthropes et publicistes sont incessamment occupés à diminuer tous les pouvoirs sociaux, le droit conféré par nos lois au juge d’instruction est devenu l’objet d’attaques d’autant plus terribles, qu’elles sont presque justifiées par ce droit, qui, disons-le, est exorbitant. Néanmoins, pour tout homme sensé, ce pouvoir doit rester sans atteinte ; on peut, dans certains cas, en adoucir l’exercice par un large emploi de la caution ; mais la société, déjà bien ébranlée par l’inintelligence et par la faiblesse du jury (magistrature suprême et auguste, qui ne devrait être confiée qu’à des notabilités élues), serait menacée de ruine si l’on brisait cette colonne qui soutient tout notre droit criminel.
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Posté par khalfi1 le 11 mai 2010
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Présentation
Yves Bugalé est commissaire à la Brigade Financière. L’un de ses agents, le commandant Lenoir se brouille avec le PDG d’une grande boîte d’import-export. Trois mois plus tard, un homme d’affaires genevois est assassiné. Le perspicace commissaire Bugalé va mener l’enquête et se lancer sur les traces d’un scandale mêlant dangereusement le sang à l’argent. Avec une intelligence vive, Une affaire franco-suisse démonte les mécanismes du monde financier. Ce roman mêle habilement vrais secrets et fausses pistes pour bâtir une intrigue en acier trempé. Roger Vincent Aiello a déjà publié le roman autobiographique Un pied-noir comme les autres. Il est également l’auteur de Qui a tué Raguse ?, le premier tome des aventures du commissaire Bugalé. --> |
Extrait du livre
Dans le monde des affaires internationales, il y a peu de place pour la chaleur humaine parce que les relations entre les acteurs ne sont que la conséquence des arrière-pensées qui les habitent en permanence. En conséquence, leurs relations varient selon l’idée qu’ils se font de leurs intérêts tactiques et stratégiques. On peut le regretter, mais c’est ainsi !Extrait du discours d’un dirigeant à l’ouverture d’une session de formation de cadres internationaux.
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Posté par khalfi1 le 29 avril 2010
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Posté par khalfi1 le 25 avril 2010
On écrit parfois pour le plaisir de vivre d’autres vies que la sienne : Suite à l’hôtel Crystal, paru en 2004 dans la belle collection de Maurice Olender, «La Librairie du XXIe siècle», avait permis à Olivier Rolin de s’imaginer en agent secret, amant d’une ex-reine de beauté turque, littérateur passant à deux doigts du prestigieux « prix Kangourou » pour l’amour d’une femme fatale, le tout sur fond de chambres d’hôtel situées aux quatre coins du monde et décrites avec une méticulosité confinant à la maniaquerie. Non sans humour, il était allé jusqu’à anticiper sa mort dans une chambre de l’hôtel Apshéron, à Bakou, en 2009, d’un coup de pistolet Makarov 9 mm, si bien que la biographie le présentant sur la jaquette de l’ouvrage pouvait afficher : «Olivier Rolin (Boulogne-Billancourt, 1947-Bakou, 2009)».
La plaisanterie s’était poursuivie avec Rooms, recueil de nouvelles signées d’auteurs amis de l’écrivain, où Mathias Enard avait ajouté sa pierre en mettant en scène des comparses venus s’emparer de la dépouille, confirmant ainsi la disparition de notre héros… La littérature peut-elle non seulement égaler, voire surpasser le réel, mais aussi le prédire ? La question que posait Pierre Bayard dans Demain est écrit, l’auteur de Tigre en papier y a répondu à sa manière, en décidant de se rendre dans la capitale de l’Azerbaïdjan l’année présumée de son décès, afin de voir si les faits pouvaient coïncider avec la fiction. Et c’est ce séjour, correspondant à l’idée d’Oscar Wilde selon laquelle il faut parler des choses graves avec légèreté et des choses légères avec gravité, qui fournit toute la matière de Bakou, derniers jours.
De là proviennent les allures malicieusement testamentaires du texte, à mi-distance du journal de voyage – assorti de photos prises par l’écrivain lui-même – et du journal intime. Découpé en brèves séquences décrivant les rencontres, les lieux visités, l’histoire grande et petite liée à la ville et ses environs, le livre nous entraîne avec une érudition désinvolte du cimetière des martyrs aux steppes de l’Asie centrale en passant par les fastes kitsch des monuments d’Achgabat, au Turkménistan. Cependant, Bakou, derniers jours, loin du guide pour touristes, se rapproche davantage d’Istanbul, Souvenirs d’une ville d’Orhan Pamuk ou des Anneaux de Saturne de W. G. Sebald, la dérision en plus. La promenade, géographique et historique, est également et surtout littéraire car, comme l’auteur l’affirme, « mieux vaut s’en remettre aux témoignages des livres qu’à celui des yeux ». D’une page à l’autre, on croisera Essenine, le poète-paysan soviétique rendu célèbre par sa liaison avec Isadora Duncan et retrouvé suicidé en 1925, ou encore les personnages d’Ali et Nino, le roman-phare de la nation, tragique histoire d’amour et méditation sur l’identité cosmopolite de la capitale azerbaïdjanaise, porte battante entre Europe et Asie.
Ces littératures ne constituent cependant qu’une partie de la bibliothèque explorée par Olivier Rolin. Les allusions à sa propre oeuvre, de Port-Soudan à Méroé, Tigre en papier et Un chasseur de lions, forment une trame seconde (mais non secondaire) qui ajoute au caractère ironiquement testamentaire de Bakou au même titre que la liste des morts possibles – plus loufoques les unes que les autres – envisagées par l’écrivain. Olivier Rolin se retourne sur son passé et nous livre des « Mémoires d’outre-tombe » moins solennels qu’amusés, tout en renversant les perspectives. Car, si la ville, à l’instar du périphérique de Paris depuis Tigre en papier, fait désormais partie de sa bibliographie, s’il l’a faite sienne à travers les mots, il y a peut-être moins projeté ses obsessions personnelles qu’il n’a fait face à celles-ci. Ou, pour le dire autrement, l’auteur de Méroé s’était jusqu’ici attaché à cartographier le monde par le verbe, à le faire rentrer dans sa littérature ; avec Bakou, un lieu devient le reflet de ses propres textes.
Ainsi, les personnalités bien réelles d’Essad Bey, l’auteur d’Ali et Nino, par ailleurs affabulateur et imposteur de génie, ou de Reginald Teague-Jones et de Richard Sorge, espions aux identités triples et aux destins aventureux, ne peuvent que renvoyer à celles, fictives, des romans de l’auteur (et de Suite à l’hôtel Crystal en particulier). De même, la nacelle de la roue Ferris dans laquelle il s’installe permet de convoquer toutes les figures circulaires qui hantent ses textes, de la révolution du globe terrestre dans L’Invention du monde, qui mettait en scène vingt-quatre heures de la vie d’une planète, à Tigre en papier et aux circonvolutions de la DS « Remember » autour de Paris… Structure qu’on retrouve évidemment ici, de la même façon qu’on y décèle l’exposé de motifs emblématiques de l’écriture d’Olivier Rolin sous les dehors d’une composition faisant la part belle au fragment, à la digression et au décousu d’impressions successives – plus authentique peut-être que la continuité reconstruite d’une intrigue.
Soit un auteur allant et venant entre la réalité telle qu’on la voit (les photos) et la réalité telle qu’on la remodèle et l’anamorphose (le texte), pour qui le déplacement (dans l’espace, la culture, l’histoire, la langue) apparaît comme un moteur essentiel d’inspiration, mais qui ne saurait pour autant envisager d’exil absolu. Le chapitre « Leçons de russe » en témoigne, où la maestria lexicale du sieur n’a d’égale que ses incapacités en termes de grammaire et de syntaxe, comme s’il lui était impossible de quitter tout à fait le français… Ce mouvement de balancier, cet équilibre précaire et d’autant plus précieux qui sous-tend Bakou lui donne son élégance. Olivier Rolin joue les funambules avec talent, entre vérité des faits et vérité de la littérature, départ vers un ailleurs qui n’est pas complètement étranger et retour vers un chez-soi qui semble étrangement lointain, ironie d’une mort imaginée, jouée et déjouée, et mélancolie d’un double deuil auquel on se voit véritablement confronté à son retour dans le réel – et qu’aucune fiction, hélas ! ne saurait transcender.
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Posté par khalfi1 le 14 janvier 2010
Le récent tremblement de terre en Haïti montre que l’homme, en dépit de tous les progrès techniques dont il tire bénéfice dans tous les domaines, reste soumis aux caprices de la nature. Il suffira aussi d’un gros tsunami ou d’un grand astéroïde percutant la terre pour mettre fin à l’aventure humaine. On n’aura même pas besoin d’une guerre à grande échelle et d’armes nucléaires. C’est pourquoi les prétentions de l’homme à vouloir régenter son environnement resteront vaines. A moins de provoquer une saine solidarité entre tous les peuples de la planète qui sont liés par leur communauté de destin, pour affronter ensemble tous les périls qui guettent notre minuscule globe terrestre. Au lieu de les dresser les uns contre les autres, les politiciens soucieux avant tout de leur carrière, feraient mieux de coordonner leurs actions pour mieux assurer le bien-être de toute l’humanité. Et non pas donner corps à la devise affirmant que les guerres sont provoquées par des gens qui se connaissent très bien, au détriment de gens qui ne se sont jamais connus.
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Posté par khalfi1 le 6 janvier 2010
Depuis plus d’un siècle, découvertes et inventions se font à une allure prodigieusement rapide. Il en résulte un progrès matériel étonnant qui ne profite qu’à une minorité. Car la majeure partie du globe reste sous-développée. Tandis que les uns jettent le reste de leurs festins dans les poubelles, les autres cherchent à survivre en fouillant dans ces mêmes poubelles. De plus, par l’existence d’arsenaux nucléaires gigantesques, l »homme risque de provoquer un jour ou l’autre, son propre anéantissement. Ce n’est pas sans raison que Paul Valéry avait dit : » Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ».
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Posté par khalfi1 le 22 décembre 2009
Nena et son projet d’explorer les autres cultures et leurs rapports avec l’environnement.
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Posté par khalfi1 le 25 novembre 2009
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Posté par khalfi1 le 23 novembre 2009
Après le Renaudot des lycéens, Véronique Ovaldé ajoute le prix France Télévisions à son palmarès. Ce que je sais de Vera Candida (éd. L’Olivier) a été choisi par un jury de 21 téléspectateurs.
Ce n’est certes pas le Goncourt, mais il ravit Véronique Ovaldé. Pour la romancière, également éditrice chez Albin Michel, le prix France Télévisions est une récompense « assez idéal[e]» qui a « une valeur particulière puisque le livre est sélectionné par des professionnels et décerné par des lecteurs ». Les 21 téléspectateurs ont dû trancher entre six textes, précédemment sélectionnés par un premier jury présidé par Olivier Barrot, et composé de journalistes de France Télévisions spécialistes de la littérature (Laure Adler, François Busnel, Guillaume Durand…). Ce que je sais de Vera Candida raconte l’histoire de trois femmes d’une même lignée vouées à enfanter des filles. L’une ose briser son destin et part se réinventer ailleurs, sans passé. Mais l’espoir est bouleversé dès la première phrase du texte : « Quand on lui apprend qu’elle va mourir dans six mois, Vera Candida abandonne tout pour retourner à Vatapurna ». Beau succès de la rentrée, le livre figurait sur la liste du Renaudot, finalement attribué à Frédéric Beigbeder pour Un roman français (Grasset). Ovaldé s’est rattrapé avec la version « lycéens » du prix. En attendant les récompenses prestigieuses, le prix France Télévisions confirme la popularité de l’une des voix les plus originales de la littérature française contemporaine.
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Posté par khalfi1 le 10 novembre 2009
J’ai beaucoup d’estime pour monsieur Jacques Chirac. Mais je viens de lire un passage de ses Mémoires sur le Journal Le Point, notamment celui relatif à son service militaire en Algérie, pendant la guerre. Je ne partage pas entièrement l’extrait où il est fait mention de : « Jeune chef de peloton qui, depuis dix-huit mois, a participé à toutes les opérations de son escadron. Le 12 janvier 1957, à El Krarba (Beni Ouasous), alors qu’un élément venait d’être pris à partie par une bande rebelle, a entraîné son peloton, malgré le feu de l’adversaire, et a mené l’assaut à la tête de ses hommes. Son action a permis l’évacuation de blessés et la récupération d’armes et de matériel ».
Non ce n’était pas des « rebelles » mais des ardents patriotes moudjahidine qui luttaient contre la colonisation, et non contre La France et les Français. J’en connais quelque chose puisque dans ma jeunesse, j’en ai côtoyé quelques uns dans les Aurès, notamment Mohamed Larbi Ben M’hidi, quand j’étais enfant à Biskra. Les opportunistes et les assoiffés de pouvoir qui ont pris les rênes de la dictature après le 5 juillet 1962 et jusqu’à ce jour, n’ont rien à voir avec ceux qui avant cette date, avaient donné leur vie pour l’indépendance de l’Algérie.
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Posté par khalfi1 le 8 octobre 2009
Culture
Publié le 08/10/2009 à 13:28 – Modifié le 08/10/2009 à 13:54 Le Point.fr
PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE
AFP
L’Allemande d’origine roumaine Herta Müller a reçu jeudi le prix Nobel de littérature 2009 © PIERRE-FRANCK COLOMBIER / AFP
Le prix Nobel de Littérature 2009 a été décerné à la romancière allemande Herta Müller, 56 ans, jeudi à Stockholm par l’Académie suédoise. Elle est récompensée pour avoir « avec la concentration de la poésie et l’objectivité de la prose, dessiné les paysages de l’abandon », précise l’Académie dans ses attendus en français. Née le 17 août 1953 dans le village germanophone de Nitzkydorf en Roumanie, elle a émigré en 1987 en Allemagne de l’Ouest avec son mari l’écrivain Richard Wagner car elle était interdite de publication en Roumanie où elle critiquait ouvertement le régime, selon l’Académie. « Ses romans Le renard était déjà le chasseur , Herztier , La convocation donnent avec leurs détails ciselés une image de la vie quotidienne dans une dictature pétrifiée », précise l’Académie.
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Posté par khalfi1 le 30 septembre 2009
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Saïd Bouterfa nous invite à un voyage dans les bibliothèques de la région d’Adrar, dans cette partie centrale du Nord de l’Afrique, où le commerce transsaharien, qui permettait le transit de diverses marchandises, d’Afrique du Nord vers le Mali et l’Afrique noire, en passant par la région du Touat, assura pendant longtemps la prospérité de grandes villes caravanières telles Ouadane, Sijilmassa ou Chinguetti. Ces centres de rassemblement de pèlerins en partance pour La Mecque voyaient affluer les érudits et les étudiants dans leurs écoles, leurs bibliothèques et leurs mosquées, et devinrent des villes de première importance pour les musulmans. L’auteur dresse à cette occasion un vaste tableau de l’état préoccupant du patrimoine manuscrit actuellement conservé dans ces bibliothèques et présente le projet Manumed Euromed Héritage (1419/1998) dont les objectifs sont la sauvegarde et la conservation préventive des manuscrits de l’ensemble de l’aire méditerranéenne. Coordonné par le Centre de Conservation du Livre d’Arles (France), ce projet comprend une dizaine de partenaires parmi lesquels l’Institut de bibliothéconomie d’Alger, qui s’assure le concours de la Bibliothèque Nationale d’Algérie pour ce qui concerne les aspects liés à la conservation préventive et à la restauration : ainsi, pour la région du Touat, la mise en place d’un programme de sauvetage est en cours de réalisation avec, comme objectif prioritaire, la constitution d’inventaires devant aboutir à un catalogage général des manuscrits de la Wilaya d’Adrar. |
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Posté par khalfi1 le 25 septembre 2009
L’internet et les NTIC sont devenus les compagnons incontournables pour l’ouverture sur le monde. Cette sorte de fenêtre intérieure permet une vie numérique qui se transforme en vie tout court. Grâce à elle, que ce soit avec l’ADSL ou le câble, nous passons beaucoup de temps sur notre ordinateur, à surfer pour récolter le maximum de connaissances et pour nouer des amitiés aux quatre coins de la planète. Le câble offre aussi le choix de centaines de chaînes de télévision francophones et anglophones.
Ainsi, beaucoup de foyers deviennent de véritables stations numériques où se côtoient téléphones fixes et mobiles, télévision à haute définition digitale et ordinateurs reliés à Internet. Ces instruments de la vie moderne sont de véritables traits d’union avec le monde, grâce auxquels l’information et les correspondances se font en temps réel. Plus la peine d’attendre le facteur pendant plusieurs jours ou de rester à la merci du bon vouloir des programmes de la télévision des années 80. Il suffit maintenant d’appuyer sur un bouton ou sur une touche pour réduire le temps et l’espace à leur plus simple expression.
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Posté par khalfi1 le 13 août 2009
Interview de l’auteur :
Quel est votre parcours ?
L’écriture a toujours été mon compagnon de route, et ce depuis mon enfance. Contrairement à d’autres petites filles qui s’accompagnaient de leurs poupées pour jouer, j’aimais déjà griffonner sur du papier, entendre le bruit du crayon craquer sur la feuille quand l’inspiration était au rendez-vous! Mes poches étaient toujours pleines de papier, avec des mots qui se mêlent et s’entremêlent comme des notes de musique. C’est la découverte de cette magie qui m’a donné envie de continuer à écrire. Cela fait dix ans que je me promène avec un carnet de poche glissé à l’intérieur de mon sac à main ou de ma veste, à rester là sur un banc avec mon imagination. Il y a deux ans, j’ai voulu écrire ma propre histoire, le soir à la maison, quand j’avais terminé mon travail chez Dior.
Aujourd’hui le livre est fini et j’espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que moi à l’écrire.
Retrouvez la suite sur le blog auteur de Faroudja Amazit
Née en France de parents immigrés algériens, Faroudja Amazit livre le témoignage de ses années à Neuilly-sur-Seine. De la petite fille à la femme libre et épanouie, de la ferme familiale à la maison Dior, il y a tout un parcours initiatique dans laquelle chaque femme peut reconnaître son combat.
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Posté par khalfi1 le 30 mai 2009
Il existe dans le monde, des milliers d’enfants qui souffrent de maltraitance. Ou subissent des sévices divers de la part d’adultes et de pervers. Il faut sans cesse dénoncer ces situations inhumaines qui ne cadrent pas avec la sollicitude qu’on doit éprouver envers les enfants.
Sans compter ceux qui sont tués par les bombes, en Irak, en Afghanistan, au Pakistan et dans d’autres contrées du monde.
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Posté par khalfi1 le 24 avril 2009
- Nuit et jour trois cents avions américains, porteurs de bombes atomiques, tiennent l’air en permanence à moins de deux heures de leurs objectifs et n’attendent qu’un signal rouge, disait à ce moment Quentin. L’éventualité d’une mort instantanée est la seule question résolument posée à tous les instants et dans tous les esprits des habitants de cette planète, du moins chez les civilisés. Eh bien moi je réponds que je n’ai pas peur. Il faut savoir mourir- avec son temps, comme disent les braves gens. – Sacrilège, disait Fouquet. Si vous croyez que cette complaisance envers la mort est chrétienne, vous vous trompez. C’est beaucoup de présomption que de se précipiter ainsi vers le jury en acceptant qu’il abrège le concours. C’est préjuger de la qualité de votre copie. Etes-vous sûr d’abord d’avoir traité le sujet ? Moi pas. Avant de rendre la vie – je dis bien rendre – je veux conserver le plus tard possible la faculté de l’améliorer, je ne parle pas dans le sens d’un infléchissement moral, mais d’un épanouissement. J’ai fait, l’autre jour, la connaissance d’une très vieille dame qui semble s’être décidée à mettre les bouchées doubles au bord de la tombe. Elle est dans le vrai. Qui sait si nous ne serons pas comptables de toutes les joies que nous nous serons refusées, de tous les chemins que nous n’aurons pas suivis, de tous les verres que nous n’aurons pas bus. Il ne faut pas cracher sur les cadeaux de la création. Dieu déteste cela.
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Posté par khalfi1 le 16 avril 2009
Floraisons livresques
L’été dernier, nous avions demandé à des libraires, disséminés à travers tout le territoire national, de nous faire part de leurs conseils de lecture. Plusieurs d’entre eux y avaient participé avec enthousiasme, nous confiant leurs coups de cœur littéraires ou autres, s’adressant directement aux lecteurs et lectrices à travers nos colonnes.
Ils nous avaient, par la suite, fait part de l’impact de leurs recommandations qui s’étaient traduits notamment par des ruptures de stocks des livres conseillés. Ils avaient souhaité également que cette initiative soit répétée et des lecteurs avaient exprimé la même demande. Nous récidivons donc avec le printemps qui demeure, quoiqu’il arrive, la plus belle des saisons, et avec la volonté et l’espoir d’instituer une petite tradition qui pourrait se décliner quatre fois dans l’année. Encourager la lecture citoyenne, faire connaître par des professionnels les titres, les auteurs ainsi que les maisons d’éditions, donner au métier de libraire la visibilité et la reconnaissance publique qu’il mérite, soutenir le réseau encore bien chétif des librairies dans notre pays… Si ceci peut contribuer à cela, même de manière élémentaire, eh bien, le jeu en vaut la chandelle.
Pour cette saison, comme en été dernier, les interventions libres de nos amis libraires permettent de mettre en valeur certains titres. Ainsi, cette année, sans que cela puisse avoir valeur de sondage, on remarquera en littérature une certaine présence des derniers romans de Assia Djebbar (Nulle part dans la maison de mon père) et de Yasmina Khadra (Ce que le jour doit à la nuit), tandis que notre confrère Adlène Meddi, avec son deuxième roman, Le sourire du Maure, représente ici la nouvelle génération d’auteurs vivants en Algérie. Cela dit, les propositions des libraires dessinent un champ d’intérêt très large et divers qui exprime aussi l’extraordinaire éclectisme des lecteurs algériens. Nos remerciements à l’Asila (Association des libraires algériens) et particulièrement à sa présidente, Mme Fatiha Soal, et bien sûr à tous les libraires qui ont pu participer et donner de la voix à un métier qui devrait être protégé dans notre pays. Rendez-vous à l’été prochain.
Librairie des beaux-arts, Alger 28, rue Didouche Mourad, Alger.
Les pierres sauvages
Roman. Fernand Pouillon, Ed. Points/Seuil, Paris. 2008. Cet architecte renommé en Algérie nous restitue ici les mémoires d’un moine-bâtisseur du XIIe siècle, habité par les angoisses, la réflexion et le doute. Quand la quête mystique rencontre l’art de construire. A méditer au regard de nos paysages enlaidis par le « bina alfaoudhaoui » 272 p.750 DA.
Ils avaient le soleil pour tout regard
Roman. Kader Ferchiche, éd Alpha, Alger. Une tranche de l’histoire de l’émigration algérienne en France, dans la vallée du Rhône dans les années 1950. Les indigènes furent aussi bâtisseurs, autant que soldats en terre des Gaules, comme en témoigne ce beau roman. 172 p. 400 DA.
Une saison au Congo Théâtre. Aimé Césaire, éd Points/Seuil, Paris. Patrice Lumumba homme politique et poète visionnaire veut rendre la liberté à son peuple. La jalousie, la corruption et la soif de pouvoir vont mettre un terme à sa mission. A travers son destin, toute l’histoire de l’Afrique. Une pièce de théâtre du regretté Aimé Césaire qui vient de nous quitter. 133 p. 600 DA
Les Confessions
Essai. Saint Augustin, éd. Points/Seuil, Paris. Selon André Mandouze, qui a été recteur de l’université d’Alger et préfacier de cette édition, ce livre : « excite l’intelligence et la sensibilité humaines à louer Dieu juste et bon ». Saint Augustin que le destin conduisit de sa Thagaste natale, aujourd’hui Souk Ahras, à son évêché d’Hippone qui succomba aux assauts des conquérants vandales. 405 p. 1100 DA.
Les carnets de Hartmut Helsenhan
Témoignage. Rachid Ouaïssi, éd Casbah Alger. Sous-titré La guerre d’Algérie par ses acteurs français Entre 1968 et 1972, le professeur Helsenhans a réalisé de nombreuses interviews de personnalités françaises (civiles, militaires, intellectuelles…) qui ont joué un rôle essentiel durant la guerre de libération. Ces texte dévoilent des aspects souvent ignorés. 582 p. 950 DA.
Alger de mémoire et d’amour Poésie. Ouahiba Aboun Adjali. Ed. APIC. « Je t’aime ma citadelle éventrée /Mon bateau, ma fusée/ Alger magique et fille d’orgueil,/ Tes femmes indomptées et ta brise de mer. » Voilà comment la plume sensible de cette poétesse parle d’Alger. 54 p. 350 DA. Recueil accompagné d’un coffret de bibliophilie comprenant de très belles lithographies de Philippe Amrouche. (Vendu séparément au prix de 2500 DA).
Hippone Beau livre patrimoine. Direction : Xavier Delestre. Edisud Aix-en-Provence/ INAS, Alger. Synthèse des travaux archéologiques engagés sur le site d’Hippone-Annaba, dans le cadre d’un protocole de coopération scientifique et culturelle entre la France et l’Algérie. Ce livre propose une vision renouvelée du site… Richement illustré, 280 p. 3000 DA.
Le Quai aux Fleurs ne répond plus
Roman. Malek Haddad, éditions Média Plus, Constantine. Le dernier roman d’un des pionniers de la littérature algérienne francophone. Parallèlement à sa carrière de journaliste, il a publié quatre romans. Son œuvre est traduite en 14 langues. Deux amis d’enfance, Khaled et Simon, originaires de Constantine, ratent leurs retrouvailles à Paris où dominent tant d’amertume et d’échecs. L’une des expressions les plus accomplies de la littérature algérienne. 173 p. 400 DA.
Samarcande
Roman. Amine Maâlouf. Casbah éd Alger. Par l’auteur de Les Croisades vues par les Arabes, Léon l’Africain etc Nous sommes ici dans la Perse d’Omar Khayyam, poète, libre penseur, astronome de génie, mais aussi celle Hassan Sabbah, fondateur de l’ordre des assassins, la secte la plus redoutable de l’histoire. Un voyage dans un univers ou les rêves de liberté ont toujours su défier les fanatismes. Un extraordinaire talent de conteur. 337 p. 430 DA.
Dictionnaire anthologique de la poésie française
Réalisé par Pierre Riperet. Edition Maxi Livre (France). Mille ans de poésie dans ce dictionnaire qui, mieux qu’une anthologie, présente les grands poètes français à travers leur vie et des morceaux choisis de leur œuvres. Les pièces les plus remarquables, les plus connues. 255 p. 230 DA.
L’Islam et l’Occident. Rencontre avec Jacques Derrida.
Essai. Mustapha Chérif, éditions Barzakh. Ce livre d’un philosophe et islamologue algérien, spécialiste des cultures, religions et civilisations. est le récit d’une rencontre marquante, au moment même où règnent l’intolérance ou, du moins, l’absence de dialogue et la méconnaissance de l’autre. A l’intellectuel algérien, Mustapha Chérif répond l’un des plus grands philosophes du XXe siècle, Jacques Derrida (1930-2004) lui aussi originaire d’Algérie. 170 p. 400 DA.
Librairie générale d’El Biar 4, place Kennedy, El-Biar, Alger.
Le Cri de Tarzan
Roman. Malek Alloula. Ed. Barzakh, Alger. L’auteur nous raconte un petit bout de son enfance, apparemment heureuse dans ce petit village « colonial » de l’Oranie. Un voyage dans l’Algérie des années cinquante. Puis le départ vers la grande ville (exode rurale), la découverte de la mer, etc. La nostalgie prend par moment le dessus. Cependant, une question n’a cessé de me tarauder : la vie des « indigènes » était-elle aussi idyllique ? Bonne lecture quand même.
Demeures du Bleu. Poésie. Yamilé Ghebalou-Haraoui. Hibr Editions, Alger. Demeures du Bleu, c’est la fête faite à cette couleur, symbole du ciel mais aussi de la mer. Native de Cherchell, ville méditerranéenne par excellence, où le bleu domine, l’auteure célèbre cette couleur qui se décline en maintes nuances. Un joli recueil.
Le Tassili Nadjer. Essai. Dr. Brahim Laïd Béchi. Hibr Editions, Alger. Voici une œuvre qui viendra sûrement combler un vide, tant les recherches et études relatives à cette région de notre Sahara sont rares. Elle est composée de quatre tomes. L’auteur, un spécialiste en la matière a fait un travail remarquable. Destiné plutôt aux spécialistes et aux étudiants, il est toutefois accessible au large public (en langue arabe).
Librairie Kalimat , Alger 27, boulevard Victor Hugo, Alger.
Au printemps, comme en toute saison, les livres sont là et vous captent comme s’ils vous choisissaient. Ils ont d’ailleurs souvent le pouvoir de tromper toutes les prévisions… A chacun ses lectures, certes, mais s’il fallait en proposer quelques- uns parmi de nombreux autres, alors ne passez pas à côté de ceux que nous vous signalons ici.
Nulle Part dans la maison de mon père.
Roman. Assia Djebbar. Editions Sédia. Alger. Assia Djebbar, écrivaine et académicienne, offre là son œuvre la plus accomplie. A travers un roman autobiographique qui retrace un événement douloureux de sa jeunesse, elle fait un retour sur soi en brisant un silence lourd à assumer après toutes ces années d’écriture, hantée par « l’ombre géante du père » qui a encombré sa vie. On y retrouve ses thèmes favoris, abordés dans l’ensemble de ses textes : l’Algérie omniprésente, la culture ancestrale, la langue, la guerre, la mort, les voix, le blanc, les voix…et, bien sûr, les femmes. 476 p. 1.000 DA.
La Prière du Maure. Roman. Adlène Meddi. Editions Barzakh. Alger. Il est des livres que nous partageons fortement avec nos lecteurs et ce roman pourrait obtenir Le Prix du Lecteur s’il existait. Dans ce polar à l’algérienne, un genre rare et tout à fait nouveau chez nous, mélange de réalité douloureuse et de fiction, l’auteur, jeune journaliste, relate Alger défigurée, marquée par une histoire pas si lointaine. 161 p. 400 DA. Et ne nous quittons pas sans un clin d’œil à l’Afrique. (Re)découvrez donc avec nous ses trésors littéraires et ses auteurs, hélas peu connus chez nous, comme Ken Bug, Ahmadou Kourouma, Alain Mabanckou , Tierno Monembo, Abdourahman A. Waberi, Ken Saro- Wiw. Dans nos rayons !
Librairie Kalloum, Adrar 6, rue Mokaddem Larbi, Adrar.
Détente (pensées positives).
Hamdane Richa. Ed. Dar El Mouassara, Alger. Un recueil plein d’optimisme, à lire et à relire. Ce recueil se termine sur cette belle phrase d’un auteur inconnu : « Dites je t’aime à chaque instant. Prenez celles ou ceux que vous aimez et serrez-les contre vous. Vous n’aurez pas à dire : si j’avais su ». 128 p. 265 DA.
Tazmamart, cellule 10.
Témoignage. Ahmed Merzouki. Ed. Tarik Ed.-Paris Méditerranée. Un récit poignant à partir des geôles les plus terribles du royaume marocain, du temps de Hassen II. 335 p. 380 DA.
Librairie Media-plus, Constantine 1, place des Martyrs, Constantine.
Les matins de Jénine
Roman. Susan Abulhawa éd. Média-Plus. L’auteure palestino-américaine tisse ici une fiction historique. Un bouleversant roman sur trois générations d’une famille palestinienne. En 1948, l’année de la naissance d’Israël, la famille d’Hassan et de Dalia, Palestiniens soudés à la terre de leurs ancêtres, leur voit son petit second, enlevé par un couple d’Israéliens en mal d’enfants. Rebaptisé David, Ismaïl est élevé dans l’ignorance de ses véritables origines. Traduit de l’américain par Michèle Valencia. 422 p. 990 DA.
El Hachemi Guerouabi. Le Jasmin, les Roses et le Néant
Livre hommage. Chahira Guerouabi & Catherine Rossi. Casbah Ed. Alger. Préfacé par la ministre de la Culture. Le récit de la vie d’un maître incontestable du chaâbi : le défunt El hadj El Hachemi Guerouabi, un récit qu’il n’a pu terminer… L’ouvrage se présente comme un hommage rendu par ses proches et fideles, une réalisation de sa volonté, comme le signale si bien en avant-propos sa veuve Chahira Guerouabi : « (…) Ce que tu m’as demandé, je l’ai fait. (…) Alors, permets-moi mon amour, moi ton épouse, de te rendre cet ultime hommage auquel se joignent nombre de tes amis fidèles. Tu trouveras dans ce texte, Hadji, nos souvenirs, notre admiration et celle de ton pays reconnaissant : L’Algérie ». 266 p. 2.400 DA.
Librairie soleil, Tlemcen 39, rue Ibn-Khamis, Tlemcen
Pour qui vient, à la librairie Soleil, à Tlemcen, s’invite en une oasis de culture, accède à un certain ordre de mémoire et de connaissances. L’assoiffé de lecture peut y satisfaire tous ses goûts.
Ce que le jour doit à la nuit Roman. Yasmina Khadra, éditions Sédia, Alger. Ce géant de la littérature est lui aussi présent dans tous les pays du monde, sa plume preste, hyperlucide marque fortement en ce début de millénaire. Un texte majeur. 416 p. 950 DA.
Isabelle du désert Biographie. Edmonde Charles-Roux. Editions Grasset, Paris. Comment une femme émancipée d’elle-même, parce que musulmane, en vient à bout de cet argument indicible chez un peintre (l’auteur), si près du sujet, travaillant la scène vaste, alerte et défiante de l’époque, qui creuse l’antécédent du portrait étonnant, loin, jusqu’à l’heure où rien n’entame la rusticité tranquille de cette femme simple, petite, mais haute. 1100 p. 3600 DA… !
Collection enfantine Édition El Yamama. Tunis. Mentionnons cette superbe collection enfantine qui recèle des récits et des contes traitant d’horizons et sujets divers qui attirent aussi par et l’excellence de la présentation. Prix très accessibles.
Quand les voiles se lèventRoman. Belgacem Aït Ouyahia. Casbah Ed. Alger. Trois jours avant son départ pour un stage à Paris, Souad a bien tous ses repères et est bardée de certitudes. Quand on la questionnait sur la situation en Algérie, elle répondait ce que tout le monde savait : que son pays traversait une période difficile, sans autre commentaire. 174 p. 600 DA.
Œuvres choisies Poésie. Djamel Amrani. Ed. Anep, Alger. Un florilège des plus beaux poèmes de Djamal Amrani. Un ouvrage qui rend compte d’une œuvre exceptionnelle. 560 p. 700 DA.
La plume, la voix et le plectre
Saâdane Babaâli et Beihdja Rahal. Ed. Barzakh, Alger. Sur les traces de la musique andalouse en remontant à ses origines et en poursuivant son évolution portée notamment par une poésie raffinée. 110 p. 950 DA.
Guide d’Algérie Marc Cote. Ed. Média-Plus. Constantine.Une découverte passionnante et particulièrement bien documentée de l’Algérie. Un livre qui devrait figurer dans toutes les bibliothèques. 404 p. 1500 DA.
Algérie, soyez les bienvenus Beau livre, découverte. Claire et Reni Marco. Ed. Aubanel. 240 p. 4000 DA.
Sétif, 1945, histoire d’un massacre annoncé Essai historique. Jean-Louis Planche. Deux faits mineurs survenus à Sétif et Guelma déclenchent un des plus grands massacres de l’histoire de l’Algérie contemporaine. L’auteur explique comment on passe d’une psychose à une peur de l’insurrection générale puis à une répression aveugle. 422 p. 800 DA.
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Posté par khalfi1 le 5 avril 2009
« On ne demande pas des comptes au juge qui punit, mais à celui qui relaxe »
Coup de gueule des deux ténors du barreau d’Alger : Miloud Brahimi et Khaled Bourayou ont décidé de ne plus plaider devant la première chambre pénale de la cour d’Alger pour protester contre son président, le juge Belkharchi. Ils dénoncent les « atteintes aux droits élémentaires des justiciables ». Me Bourayou évoque ici plus que le cas d’un magistrat : les maux du système judiciaire.
On imagine que cela n’a pas été une décision facile…
Oui, ce n’était pas une décision facile. Notre profession doit assurer le droit de la défense, le droit des justiciables. Toute personne a le droit de bénéficier d’un procès régulier et équitable. Ce droit doit protéger le prévenu contre la toute puissante force de l’accusation. Car le prévenu n’a que l’avocat, et le juge doit respecter le principe de la présomption d’innocence. Si la présomption de culpabilité l’emporte, il n’y a plus de place pour le droit de la défense. Nous avons remarqué, de par notre pratique quotidienne à la chambre pénale, que pour ce magistrat, la présomption d’innocence ne constituait pas l’indicateur d’appréciation du procès. Nous avons constaté qu’il était extrêmement rare qu’un prévenu soit relaxé. Ce n’est pas le cas de toute la cour d’Alger dont l’actuel président et le procureur général ont amélioré beaucoup de choses dans le fonctionnement de la cour.
Des exemples de ces pratiques que vous dénoncez ?
Cinq cadres d’Air Algérie ont bénéficié d’une relaxe prononcée par le tribunal d’El Harrach (Alger-Est) sur la base d’un jugement parfaitement motivé qui a abouti au fait qu’il n’y avait pas de détournement de biens publics. Il s’est même avéré que c’est un fournisseur étranger qui avait escroqué Air Algérie et qu’il s’agissait d’une affaire à connotation commerciale. En plus, la plainte contre le fournisseur étranger est au niveau du juge d’instruction. Mais une délation anonyme contre ces cinq cadres a abouti chez ce même juge, que nous dénonçons, à une poursuite pour détournement ! Et voyez aussi le deux poids, deux mesures : pour un étranger en fuite, c’est tout de suite le non-lieu, mais pour le cadre algérien, c’est immédiatement la poursuite ! Et puis, si ces cadres ont réellement commis un acte de corruption avec un préjudice de plusieurs milliards de centimes, pourquoi ce juge les condamne-t-il à une année avec sursis ?! Il faut lier cet état des choses à la propension à la sévérité de cette chambre pénale. C’est aussi la problématique même de la poursuite en justice de nos cadres. Nous sommes le seul pays qui a mené une guerre contre ses cadres : des cadres jetés en prison et dont certains se sont suicidés, même en sautant à travers les fenêtres des bureaux du juge d’instruction !
Vous évoquez aussi un autre cas, une affaire de détournement également…
Un prévenu est poursuivi pour deux affaires de détournement de deniers publics, il prend six ans de prison pour les deux affaires au tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger). Les deux affaires atterrissent à la chambre pénale d’Alger, eh bien on lui rajoute deux ans supplémentaires ! Je n’irai pas jusqu’à discuter le bien-fondé d’une décision de justice, mais il ne faut pas oublier que la justice a des fonctions sociales, ce n’est pas une justice d’exclusion, elle doit récupérer le prévenu qui a fauté. Mais en réalité, on ne demande pas des comptes au juge qui punit, mais à celui qui relaxe. Le juge croit qu’en condamnant, il aura la paix. C’est tout le problème de notre système judiciaire.
C’est une culture chez les juges de privilégier la punition, la sévérité…
Un jugement doit être fondé, et non l’objet d’une campagne politique ! Certains magistrats ont peur de l’inspection ! Devant chaque dossier, ceux des magistrats qui ont peur du contrôle de leur tutelle se déculpabilisent d’abord vis-à-vis du dossier : « Attention ! Dossier brûlant. Si je ne condamne pas j’aurai des problème ! » Il doit d’abord réfléchir à son propre sort. Il y a deux dossiers dans chaque affaire, deux étapes dans chaque jugement. D’abord réfléchir aux conséquences d’un verdict et ensuite juger l’affaire elle-même. Le juge est d’abord devant sa propre conscience avant d’examiner le dossier selon son intime conviction. Or, ces deux étapes sont incompatibles. Si un juge a peur d’un dossier, il ne peut plus juger !
Les atteintes au droit de la défense risquent-elles de s’aggraver avec la nouvelle loi ?
On constate malheureusement que les seuls droits qui existent encore sont la liberté d’expression au prétoire et celui de la défense. Pour en revenir à la prochaine loi, il semblerait que la dernière mouture ait pris en considération les exigences des avocats. Mais regardez son article 24 : le président de la cour peut saisir le bâtonnier pour poursuivre un avocat ! Autre chose : le caractère noble de la profession d’avocat n’est pas souligné dans cette nouvelle loi ni le caractère de citoyenneté du prévenu. J’étais membre de la commission de réforme de la justice (créée à la demande du président Bouteflika en 2000, ndlr). Certaines idées que nous avons proposées ont été concrétisées, mais pas les plus importantes, notamment celles concernant le droit de la défense. Des exemples ? La commission a proposé d’élargir le droit de la défense au niveau de l’enquête de police. Cette recommandation n’est pas près de voir le jour ! Nous avons demandé que les tribunaux criminels reviennent à leur vocation première : c’est-à-dire des tribunaux populaires avec un jury. Ce n’est pas fait. Nous avons proposé une juridiction de l’appel dans les affaires criminelles. En vain !
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Posté par khalfi1 le 5 avril 2009
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Posté par khalfi1 le 23 mars 2009
Importation de livres
Comme une vulgaire marchandise ?
l Les importateurs de livres sont désormais obligés de présenter des certificats… phytosanitaires, de conformité, d’origine !
De fait, le livre est associé à une vulgaire marchandise.
«C’est une décision absurde», dénoncent les professionnels du secteur.
Y a-t-il une exception ou une spécificité culturelle en Algérie ? Le livre revêt-il un statut particulier ? En somme, quelle place occupe le livre dans nos mentalités et nos mœurs ?
Il se trouve que le livre est vulgairement associé à une marchandise consommable. Il a, aux yeux des décideurs, peu de valeur culturelle ou d’intérêt intellectuel et il est en conséquence dépourvu d’un statut particulier. Il ne revêt alors aucune différence ou spécificité culturelle.
«Chez-nous, la spécificité culturelle, on connaît», ironise Boussad Ouadi, éditeur et importateur de livres, et aussi libraire (librairie des Beaux-Arts). Car, «le livre, explique-t-il, subit des réglementations de tous genres et d’interdits injustifiés». Ces propos sont tenus en réaction à l’instruction promulguée par la Banque d’Algérie en direction de toutes les banques pour exiger de leurs clients importateurs la production des documents suivants : certificats phytosanitaires, certificats de conformité et certificats d’origine. Boussad Ouadi s’indigne contre cette prescription qu’il qualifie d’injustifiée et d’aberrante. «C’est absurde», lance-t-il. Et de poursuivre : «Un certificat phytosanitaire ! Pourquoi ? Car les livres se dévorent ? Mais à quelle spécialité médicale ou vétérinaire devons-nous nous adresser pour la délivrance de ce certificat ?». «Un certificat de conformité !», s’exclame-t-il, «Par rapport à quoi ?», s’interroge-t-il. Et de se demander : «à quelles normes techniques, scientifiques ou juridiques doit répondre le livre ? Conforme par rapport à une idéologie ?» S’exprimant sur le dernier certificat, celui d’origine, Boussad Ouadi dit : «D’origine, de l’auteur, de l’éditeur, de l’imprimeur, du diffuseur ?» Et d’expliquer : «Il existe pourtant un système international de codification des livres dont l’Algérie est partie prenante : c’est le système ISBN qui comporte en 13 chiffres l’indication du pays, de la langue, de l’éditeur, de la spécialité, etc. Le code barre au dos de chaque livre, à nul autre pareil, est sa pièce d’identité, lisible par tous les lecteurs de code barre de la planète. «Ainsi, Boussad Ouadi s’interroge sur l’utilité de ces certificats, notamment le premier, à savoir le certificat phytosanitaire qui, lui, concerne le secteur de l’agroalimentaire. «Ce certificat est absurde. Il n’a aucun sens pour un importateur de livres», dit-il. Et d’ajouter : «Car pour importer un livre, doit-on s’adresser au ministère de la Santé et lui solliciter un visa phytosanitaire ?»
Cela revient d’emblée à dire que promulguer pareille directive signifie systématiquement et littéralement que le livre est considéré par les décideurs comme une marchandise pareille à un quelconque produit consommable et à valeur marchande. Tout comme cela revient à dire que les décideurs n’ont aucun intérêt ni considération pour le livre, et ils n’ont aucune connaissance sur la particularité du livre, en tant que produit culturel et de l’esprit.
Le livre se trouve alors pris en otage par des décisions absurdes et injustifiées.
l Boussad Ouadi craint pour l’avenir du livre en Algérie. «En Algérie, l’Etat surtaxe le livre et ne le subventionne pas. En plus, on promulgue des directives exigeant des importateurs des certificats pour valider leurs produits», dit-il. Et de souligner la gravité d’une telle décision : «Ces visas présentent un risque.» Car cela circonscrit la liste éditoriale et, du coup, limite la circulation des livres en Algérie. En somme, la circulation des livres sera plus canalisée et davantage, voire rigoureusement contrôlée. Autrement dit, l’Etat édicte et prescrit ses règles, et cela en imposant au lectorat un type de lecture, celle en conformité avec son idéologie et sa vision politique. Il est à noter qu’à ces trois certificats s’ajoutent trois autres visas aux importateurs de livres, à savoir celui de la PAF (Police de l’air et des frontières), celui du ministère de la Culture, et un autre délivré par le ministère des Affaires religieuses. «Tous les livres sont – pour les décideurs – suspects», lance Boussad Ouadi, avant de préciser : «Tous ces visas n’ont pas lieu d’être et ne peuvent pas être considérés comme des autorisations. Les visas engendrent la bureaucratie et même la corruption.» Il a, ensuite, rappelé que les lois internationales promulguées par l’Unesco et auxquelles l’Algérie adhère, favorisent manifestement la circulation libre et sans contrôle des livres. Et de regretter : «Chez-nous, nous n’avons pas encore pris conscience de l’importance de la culture. Le livre est placé au même plan qu’un quelconque produit commercial. Il n’y a pas une spécificité culturelle. La culture, chez-nous, se résume au folklore. Les industries culturelles ne comptent pas.»
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Posté par khalfi1 le 10 mars 2009
Algérie télécom s’explique
Perturbations dans l’accès à internet
Par : D. S./AGENCES
Les abonnés à Internet d’Algérie Télécom (AT) connaissent, depuis trois jours, des difficultés pour accéder au réseau de connexion. Selon un communiqué rendu public dimanche dernier, cette panne est due aux récentes perturbations atmosphériques qui ont sérieusement touché le réseau (AT), avec ses trois plates-formes, à savoir Easy, Fawri et Anis. Ces dernières connaissent “une forte perturbation” en raison d’une défaillance en mer du support international SMW4, selon AT.
À cet effet, une équipe technique, dotée de moyens adéquats, est déjà sur les lieux pour remédier dans les meilleurs délais à “un dysfonctionnement technique dû à l’évidence aux perturbations atmosphériques enregistrées ces derniers temps dans la région”, précise-t-on par ailleurs. L’intervention initiée par le groupe AT “est loin d’être de tout repos”, surtout qu’il s’agit de câbles marins et d’un système d’une longueur de 20 000 km équipé de deux paires de fibres optiques monomodes d’une capacité potentielle de 640 giga bit/s, dont chacune compte des points d’atterrissement dans 14 pays répartis entre l’Afrique du Nord, l’Asie et l’Europe. “Ce système de câbles, construit avec la technologie la plus récente DMWM, est conçu pour véhiculer une très grande capacité de voix/données avec une grande vitesse”, précise encore AT dans son communiqué. Et c’est dans cette optique qu’Algérie Télécom a pris la décision de diversifier son site d’atterrissement afin de protéger l’interconnexion de l’Algérie avec l’Europe physiquement et de sécuriser ses relations internationales du point de vue voix/données, souligne le communiqué d’AT qui ne précise pas, cependant, si cette importante perturbation est limitée dans le temps.
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Posté par khalfi1 le 4 février 2009
Pour la quinzième année consécutive, le Maghreb des Livres sera au rendez-vous en 2009.
Cette année, il se tiendra les samedi 7 février (11h-21h) et dimanche 8 février 2009 (10h-20h) à la mairie du 13ème arrondissement de Paris
Parmi les 150 auteurs et intervenants, beaucoup viennent spécialement du Maghreb pour l’occasion.
Sur l’ensemble des participants, on notera la présence, entre autres :
Des romanciers ou poètes : Salim Bachi, Azouz Begag, Tahar Bekri, Anouar Benmalek, Maïssa Bey, Louis Gardel, Mohamed Kacimi, Yasmina Khadra, Abdellatif Laâbi (auquel un café littéraire sera spécialement consacré), Arezki Metref, Fadéla M’Rabet, Mabrouck Rachedi, Noureddine Saadi, Leila Sebbar, Akli Tadjer, Abdallah Taïa, Tassadit Yacine….
Des essayistes, universitaires et journalistes : Chawki Amari, Mohamed Arkoun, Kacem Basfao, Jean Daniel, Abdeslam Kadiri, Jean Lacouture, Abdallah Laroui, Jean-Paul Mari, Abdelwahab Meddeb, Jean-Pierre Rioux, Benjamin Stora, Mohamed Tozy, Zakia Zouanat…
Des dessinateurs de presse ou photographes : Lahsen Bakhti, Tewfik Bendaoud, Jacques Ferrandez, Yves Jeanmougin et Slim.
Des personnalités engagées dans la vie publique : André Azoulay, Yamina Benguigui, Christine Daure-Serfaty, Bertrand Delanoë, Christian Delorme, Yves Gazzo, Pierre Kalfon, Myriam Salah-Eddine, Hubert Védrine…
Deux moments forts: d’abord un hommage exceptionnel rendu à Mohamed Charfi, ce « penseur moderne de l’islam », par Bertrand Delanoë et des universitaires de France et du Maghreb (samedi à 14h30). Mais aussi, l’échange inédit entre l’écrivain Yasmina Khadra, le bédéiste Jacques Ferrandez et une trentaine de collégiens et lycéens de Paris et du Pas-de-Calais qui ont travaillé sur leurs livres (samedi à 11h30).Le Maghreb des Livres est organisé pour la quinzième année consécutive par l’association Coup de soleil, présidée et animée par Georges Morin.Le Maghreb des livres samedi 7 (11h-21h) et dimanche 8 février 2009 (10h-20h) mairie du 13ème arrondissement de Paris1, place d’Italie. Métro Place-d’Italie rens.: association@coupdesoleil.net ou www.coupdesoleil.net
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Posté par khalfi1 le 15 septembre 2008
Ils augmentent leurs salaires et s’offrent des vacances prolongées : Les députés lâchent la population.
Le député algérien n’a de compte à rendre à personne, ni à son parti, ni à l’Assemblée populaire nationale, ni aux électeurs. Il peut s’absenter autant de fois qu’il le veut. Un député peut, s’il le désire, rester muet durant toute la période de son mandat. Et cela sans prendre le risque d’être inquiété. Certains parlementaires n’ont pas mis le pied à l’APN depuis les élections du 5 mai dernier.
Ont-ils été convoqués ? Ont-ils été rappelés à l’ordre ? Aucunement ! L’absence de contrôle interne et le vide juridique existant au niveau du règlement intérieur et de la loi organique régissant le fonctionnement de l’APN laissent le champ libre à tous les dépassements. En attendant, l’APN est souvent marquée par l’absentéisme. Elle reste vide également durant plusieurs périodes de l’année. Ses occupants l’ont désertée au moment même où le premier magistrat du pays a décidé de les récompenser en doublant leur salaire. Celui-ci grimpe ainsi de 133 000 à 330 000 DA ! Ne dit-on pas qu’en Algérie, ce sont toujours ceux qui en font moins qui perçoivent plus ?…
Dans d’autres pays, à l’image de l’Espagne, le bureau de l’Assemblée procède à des ponctions sur les salaires des députés abandonnant sans motif leur chaise. Aujourd’hui, en Algérie, il n’existe aucune base sur laquelle on peut convoquer un député qui abuse de l’argent des contribuables et qui brille par ses absences. En revanche, les députés perçoivent leur salaire jusqu’au dernier centime sans même faire de la figuration, ne serait-ce qu’une fois durant leur mandat de cinq ans. La preuve : la rentrée scolaire a eu lieu et les bambins de 5 ans ont rejoint le banc de l’école sans que les députés ne se soient manifestés. Comme d’habitude, personne à l’APN ne s’est senti concerné par les problèmes rencontrés par la population. Les élus du peuple ont choisi de se réfugier, en ce mois sacré, dans leurs wilayas respectives en attendant le sifflet du gouvernement, confirmant ainsi que le Parlement n’est qu’une chambre d’enregistrement juste bonne à égayer la galerie ou orner la « façade démocratique » du pays.
Sinon, qu’est-ce qui aurait empêché l’APN de dégager une commission ou un groupe de travail pour s’enquérir des conditions dans lesquelles a eu lieu la rentrée scolaire ? Rien non plus n’aurait empêché l’Assemblée de désigner des députés pour contrecarrer les propos du ministre du commerce qui parle de baisse des prix des produits alimentaires alors que la réalité démontre le contraire. « Le député n’a pas de limite dans ses prérogatives. Il existe une multitude de sujets sur lesquels il peut se pencher et soulager ainsi les citoyens, mais la volonté à tous les niveaux fait défaut », a souligné une source proche de l’APN.
Le représentant du RCD défend le député et reproche plutôt à l’administration sa réticence envers les élus. « Les walis refusent de travailler avec les députés et ce, en dépit de l’instruction du ministre de l’intérieur. De mon point de vue, tant que l’élu n’a pas un statut qui définisse ses prérogatives vis-à-vis de l’administration, il aura toujours les mains liées », a plaidé M. Khendak, qui regrette que la léthargie qui prévaut actuellement au niveau du politique et en haut lieu se répercute incontestablement sur le député. « Tout le monde est accroché à l’annonce de la candidature de Bouteflika et à la révision de la constitution. Un pays qui s’accroche à ce genre d’appréhensions n’est pas près de se développer », déplore M. Khendak.
Par ailleurs, pour certains observateurs, cette défaillance n’incombe pas uniquement à l’APN, mais elle est partagée entre les députés et le gouvernement. Il est aussi inadmissible que le secrétariat général du gouvernement chargé de déposer les projets de loi au niveau de l’APN n’envoie aucun texte depuis plusieurs jours. Hormis la commission des finances, qui se penchera à partir d’aujourd’hui sur l’élaboration de la loi de finances 2009, les 11 commissions restantes chôment. A titre de rappel, certaines commissions n’ont jamais eu à traiter un projet, car elles ont été mises en place à des fins purement politiques.
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Posté par khalfi1 le 9 septembre 2008
Mick MACCOTTA – Artiste Pied-Noir – Auteur-compositeur-interprète
www.mickmaccotta.com
contact@mickmaccotta.com
Souvent, je pense à mon enfance, mon ado au quartier des HBM du RUISSEAU à ALGER, là, où je suis né – les maisons blanches, les marchés, la mer, ma famille, mes copains et copines des différentes communautés, mon quartier, mon école et collège, les plages comme Sidi Ferruch -Je me rappelle aussi des «Couleurs et Parfums»…..
C’est le Titre que j’ai donné à ma chanson, extraite de mon dernier album du même nom et pour laquelle, j’ai décidé de tourner un clip que je vous transmets par le lien ci-dessous.
Si cette chanson, ce clip, vous plait, faites le suivre en cliquant sur « transferer », à votre famille, vos amis vos relations en leur demandant d’en faire autant pour que des millers de personnes le voient -
Nous étions plus d’un MILLION, de toutes confessions à rejoindre la Métropole en 1962 -
En tant qu’artiste Pied Noir, Chanteur-Auteur-Compositeur, j’ai voulu le rappeller 46 ans après…… et, je le « dis » comme « je le chante » en refrain dans ma chanson …..
Mon voyage est toujours le même….. des vagues de sable…. Un seau de mer…….
Quand je pense à cette terre lointaine….c’est l’air d’la mer qui me revient
Ayant écrit la musique, j’ai fait appel à mon ami Yves Chardon, également enfant du Ruisseau, pour co-écrire ensemble le texte de « Couleurs et Parfums ».
L’album « couleurs et parfums », est disponible sur le site, si vous souhaitez vous le procurer.
Amitiés musicales, et en espérant que cette chanson qui est, quelque part également la vôtre et qui fait partie de notre histoire rencontre le meilleur accueil. Mick MACCOTTA
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Posté par khalfi1 le 31 août 2008
De nos jours, le tribalisme prévaut encore dans les Aurès. En témoigne cet article lu sur le journal El-Watan. Incroyable mais vrai. Il faut le lire pour le croire.
Lors de l’épreuve orale du concours de recrutement de journalistes à la radio de Khenchela, dont le lancement est imminent, un jeune candidat – dont nous tairons le nom et le lieu de résidence pour ne pas hypothéquer ses chances – a été amené à répondre à la question suivante : êtes-vous Nemmouchi ou Ammari ? Sans exagération aucune, sa réponse, comme il le sait, déterminera sa réussite ou son échec, sans aucune considération pour le reste. Les Nemmemchas et les Amamras sont les deux grandes tribus qui composent la population chaouie dans la wilaya de Khenchela.
Khenchela De notre envoyé spécial
La première est majoritaire, l’autre domine actuellement tous les rouages de l’administration locale et, par conséquent, les leviers de gestion des fonds, des projets de développement, de recrutement, etc. La rivalité, tantôt sourde tantôt fracassante entre les deux tribus, rythme le quotidien des Khenchelis et forme l’unique grille de lecture des principaux événements dans la région, les jeux de positionnement et les enjeux qui les sous-tendent.
Il s’agit de ce qu’on a solennellement appelé « la plate-forme des arouchs pour la lutte contre les hors-la-loi ». Un document de droit coutumier (ôrfi) de 15 articles qui, soi-disant, comportent des pénalités appliquées aux auteurs de crimes ou délits, définis également par ce même document. Une véritable grille de dédommagement pécuniaire (diya) infligée aux personnes reconnues coupables et leurs familles, allant de 10 000 DA pour les coups et blessures nécessitant 14 jours de repos, à 500 000 DA pour le meurtre avec préméditation.
Les réactions ne se sont pas fait attendre pour dénoncer cette initiative venue, pour certains, comme la ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), se substituer aux lois de la République et servir un Etat dans l’Etat. En parallèle, des groupes de Batna, Tébessa, Oum El Bouaghi, Biskra et même Ouargla ont fait le déplacement jusqu’à Khenchela pour se procurer le document et le ratifier. Lors des émeutes qui ont secoué la ville en juin 2001, Cheikh Zoheir, l’imam de la grande mosquée Emir Abdelkader et le Dr Mihoub Benzaïm, illustre notable spécialement dépêché de France, ont été plus efficaces pour calmer les émeutiers avec la méthode conciliatrice que l’ensemble des politiques ayant intervenu.
Les comités de sages, composés de notables représentant les grandes familles, les communes et dechras, agissent dans le cadre de structures sans complexité (plutôt horizontales que verticales) et examinent les doléances deux jours par semaine quand il n’y a pas urgence. Autour d’un grand couscous, les parties opposées sont invitées, à savoir raison gardée, faire tarir la source de la vengeance et mettre fin à son cycle, la loi du talion étant ici une règle.
Le président de la LADDH attire l’attention aussi sur le caractère vicieux de certains articles et prend comme exemple celui qui a trait au viol de la femme mariée qui reflète, selon lui, la misogynie des rédacteurs du document et leur total mépris envers la femme. L’article stipule que dans ce cas, le coupable doit payer 200 000 DA de « diya », à verser non pas à la victime mais à son mari !
Nemmemcha est le ârch majoritaire établi jusqu’au territoire de Tébessa et dont les ramifications s’étendent jusqu’à Gafsa dans le sud de la Tunisie. S’il est politiquement moins influent que son rival, économiquement il l’est encore moins ; d’ailleurs, la disparité s’offre au visiteur de Zoui sans la moindre omission. Les signes de misère extrême se manifestent partout sur ces terres gagnées par le désert ; l’analphabétisme d’un autre âge défie ici toutes les statistiques de Benbouzid (quelque 7 000 enfants sont privés d’école dans ces contrées éloignées). Les parents n’ont pas d’autre choix que d’exploiter leurs terres du Sahara.
En s’y établissant avec leurs familles, ils sont obligés de retirer leurs enfants de l’école sans pouvoir les placer là où ils vont puisque, là-bas, il n’y en a pas. Entre les différents sous-ârchs nemmouchis, les batailles, parfois meurtrières, pour la division et l’exploitation de ces terres, durent depuis plusieurs générations et alimentent l’actualité et les faits divers des colonnes de la presse. L’Etat observe de loin ces conflits fratricides et abandonne à leur sort les antagonistes qui semblent, de leur côté, incapables d’aboutir à un juste partage.
Aujourd’hui, toutes les promesses de développement ne sont guère tenues, hormis le gaz naturel, arrivé en 2008 devant les foyers sans pouvoir y pénétrer, puisque la majorité écrasante des familles est incapable de règler les frais de placement du compteur.
Les jeunes n’en veulent plus. Défiant leurs aînés, ils rejettent ce modèle et aspirent à plus d’équité et à des chances basées sur le mérite et non sur l’identité. C’est à la lumière de cette réalité qu’il faut considérer ces faits qui ne manquent pas d’appeler d’autres interrogations : s’agit-il juste d’une actualisation des tarifs ou alors de la résurgence d’une pratique tombée en désuétude, traduisant l’impuissance de l’Etat dans la gestion des affaires publiques et des relations entre citoyens ? Selon le procureur général près la cour d’Oum El Bouaghi, dont dépend la juridiction de Khenchela, il n’existe pas d’interférence entre l’action de la justice et cette initiative, si celle-ci existe vraiment, affirme-t-il. Pour lui, l’institution judiciaire applique les textes contenus dans les différents codes et rien d’autre, et ne tient compte d’aucun autre procédé.
A Khenchela, on sent qu’il y a une volonté de minimiser les choses. L’annonce de l’imam a visiblement gêné les autorités à cause des projecteurs, soudain allumés, au moment où l’action pouvait se passer dans la discrétion. Il faut dire que l’administration locale s’en accommode et il lui arrive même de faire appel au comité des sages dans des situations où ses propres outils se révèlent caducs ou impuissants.
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Posté par khalfi1 le 6 août 2008
Aérogare internationale d’Alger. Lundi. Août, franchement moins caniculaire que ce que la terre Algérie a eu à subir par le passé, s’est invité depuis déjà quatre jours.
Tout près de nous, Rabah s’ajuste une grosse prise de chique sous la lèvre supérieure, flashe une fois de plus le tableau électronique d’affichage et grommelle quelque chose d’à peine audible, l’air de quelqu’un qui se retient difficilement de vomir une colère. Il n’a pas eu besoin, d’ailleurs, qu’on le sollicite expressément pour qu’il se libère de l’ire qui l’étouffe. Il lâche du haut débit dès qu’il saisit, au regard, notre besoin d’en savoir. «Encore un retard. C’est toujours pareil pour ces vols de la compagnie Air Algérie en provenance de Marseille. Hier, j’ai dû, pour cause de retard, poireauter jusqu’à 22 heures passées pour quitter les lieux», vocifère-t-il. Rabah est chauffeur de taxi. Dimanche, il était là pour accueillir et transporter Saïd qui rejoint ses parents rentrés, eux, quinze jours auparavant. Lundi, c’est Kamel, beau-frère de Saïd, que notre chauffeur de taxi est venu attendre. Kamel devra embarquer avec son épouse et leur petit garçon. «J’espère seulement que le retard ne sera pas aussi long qu’hier», prie Rabah qui voudra repartir à Bouira avant que le soleil ne se couche.
Des mains qui poussent et des yeux qui cherchent
Une foule compacte agglutinée aux barrières délimitant un couloir de sortie pour passagers plante ce qui nous est permis d’observer comme décor de ces arrivées. Elle doit éprouver quelques amusements à guetter ainsi, des longs moments durant, les têtes et corpulences qui franchissent la sortie. «Non, ce n’est encore pas lui, ça sera certainement le prochain», doit se dire chacune des personnes à chaque fois qu’une silhouette pointe à la sortie et s’avère n’être pas le parent ou l’ami attendu. Yacine, frêle silhouette, teint basané, pousse un chariot sur lequel sont posés une valise et un petit sac. Il a la trentaine et il arrive de Rome, la cité éternelle. Il a voyagé avec Alitalia, sur le vol AZ 800. Il ne dit pas ce qu’il fait exactement à Rome mais qu’il travaille et s’y être installé depuis 7 ans. C’était avant que les pirogues de chez nous ne soient autant prisées par les «harraga. Il est algérois et revient passer des vacances parmi sa famille et ses copains. Une vingtaine de jours seulement. «Je viens chaque été, à la même période. Il atteste qu’il a plutôt bien voyagé, sans tracas singuliers. Il regrette juste que les compagnies aériennes internationales soient devenues avares et ne servent qu’une maigre pitance à bord. Il estime, en revanche, que les conditions de débarquement à l’aérogare d’Alger sont nettement meilleures que celles d’avant, lorsqu’il fallait faire des heures de queue avant de franchir le poste de la PAF. «C’est mieux qu’avant…», laisse-t-il tomber, avant de réimprimer un mouvement cinétique à son chariot et piquer droit vers l’extérieur. Kamel, que Rabah le chauffeur de taxi attendait, arrive, en compagnie de son épouse et de leur unique enfant, à 17 heures moins le quart. Il aurait dû être là aux environs de 16 heures. Le jeune couple est tout content d’être là. Les retards, ça lui connaît. Ça peut passer quand ce n’est pas excessivement long. Kamel est en France depuis six ans. Il s’est installé grâce au mariage. Sa femme dispose de la nationalité française. Il a changé de pays mais pas de métier. Il était maçon, ici, en Algérie. Il travaille dans le bâtiment à Marseille. C’est la seconde fois qu’il revient passer des vacances à Bouira depuis qu’il s’est installé en France. Il ignore aussi qu’un programme spécial accueil des émigrés qui choisissent le pays comme destination de vacances est mis en place.
Repartir, c’est toujours mourir un peu
Pendant que des vols en provenance de Marseille, Toulouse, Frankfort, Genève, Rome, Barcelone, Tunis et d’autres villes déversent des flots d’émigrés de retour au pays pour des vacances, d’autres vols en partance d’Alger attendent d’embarquer ceux qui doivent repartir. Ahmed doit embarquer vers Charles-de- Gaulle. Il voudrait bien prolonger son séjour mais il est bien obligé de repartir. Il doit reprendre le travail dans deux jours. Il travaille dans les assurances, un boulot qu’il a décroché après avoir trimé à faire les petits boulots. Son diplôme d’ingénieur en statistiques obtenu au début des années 90 à Alger lui a servi pour accéder à cet emploi. Il a passé ses vacances entre Alger, où réside sa famille, et Tipasa, où une bande de copains a loué un bungalow. En tout, il est resté 25 jours. Il a profité pour revoir les copains et bronzer. C’est pratiquement le même rituel chaque été : famille, plage et veillées entre copains. «Je passe mes vacances ici en Algérie. Ça me permet de me ressourcer. Il y a des ambiances qui forcent votre nostalgie». Ahmed n’est pas de ceux qui dégainent la complainte aisément. Mais lorsqu’il devait parler des conditions du retour, il ne met pas de bémol. «Il reste toujours que pour se rendre à l’aéroport, il faut s’y prendre suffisamment à l’avance. Si vous n’avez pas un parent qui vous y dépose, vous devez trimer pour trouver un taxi et lorsque vous le dénichez, il vous faudra payer le prix fort, environ 1000 dinars depuis Alger-Centre. C’est excessivement onéreux», dit-il, ajoutant : «Vous savez, j’ai dû patienter pendant 20 minutes dans la file d’automobilistes avant de franchir le poste de police dressé avant l’accès au parking de l’aérodrome. Imaginez ceux qui n’ont pas le privilège de la climatisation et qui doivent frire sous le soleil ou ceux qui viennent de loin et qui doivent vivre mille embouteillages avant d’arriver.» Il est vrai que, avant de parvenir à l’enceinte aéroportuaire, il vous faut subir un bouchon à vous faire rater votre avion. Ce lundi, le soleil lâche des rayons à vous transpercer le crâne. Vous n’êtes soulagé qu’une fois dans le grand hall. Mais pour cela, il faudra cheminer le long du préau qui vous mène du parking aux portes d’accès. Là, une chaîne, pas forcément la dernière, à faire pour devoir enfin humer l’air frais. Après fouille, paperasse, enregistrement avant de glisser dans le ventre de l’avion qui vous transporte loin d’Alger où vous avez abondamment transpiré quelques heures auparavant.
S. A. I.
Source : Le soir d’Algérie
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Posté par khalfi1 le 27 juillet 2008
Finie l’Algérie « pacifiée » où l’on pouvait aller « à pied de Maghnia à Tébessa ! Dix mille agents de sécurité ont été mobilisés pour la visite du président de la république Abdelaziz Bouteflika dimanche dans la wilaya de Bouira.
Les services de sécurité ont travaillé un mois à préparer l’encadrement de cette visite et n’ont terminé leur travail qu’hier samedi.
D’autre part, les forces de l’Armée Nationale Populaire déployées dans des zones montagneuses à travers la wilaya de Bouira seront aussi appelées à renforcer de leur présence ainsi que les agents de police et de gendarmerie. Selon Echourouk, les hélicoptères seront utilisés pour empêcher les terroristes de s’introduire au centre ville. Par ailleurs, les services de sécurité ont renforcé les barrages à travers les issues de la ville, et les entrées des communes qu’inspectera le président. Les véhicules seront également soumis à un contrôle strict à l’aide de scanners de détection d’explosifs, ainsi que des chiens dressés.
Le président de la république ouvrira à cette occasion un tronçon important de l’autoroute est ouest qui s’étend sur 17 KM.
Il est à signaler que c’est la troisième visite officielle qu’effectue le président de la république dans la wilaya de Bouira depuis son élection à la tête de la présidence de la république.
Source : Le Matin
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Posté par khalfi1 le 22 juillet 2008
Riches ou pauvres, ils vivent le même malaise social : Jeunes d’Algérie génération divisée
L’Algérie se déclinerait-elle en plusieurs versions ? Le fossé entre les classes sociales est plus flagrant chez les jeunes. Les deux planètes tournent pourtant autour d’un même astre : l’argent. Tandis qu’une catégorie de jeunes exhibe sa richesse avec frénésie, l’autre partie tente par tous les moyens de gagner du fric pour « se mettre à l’abri ». Entre les jet-setteurs du quartier « kitch » de Sidi Yahia et les gavroches d’Alger, il y aurait un fossé d’incompréhension. Adossé à un mur décrépi, un jeune gardien de parking édenté explique l’agressivité des jeunes de son quartier : « Vous êtes une fille de bonne famille, mais si on vous met avec des Indiens, vous deviendriez une junkie, comme eux.
Dans une meute de loups, un agneau ne peut survivre. » Révolté suite à une récente interpellation de la police, il enchaîne : « Si tu travailles, on te dit que c’est interdit. Si tu voles, on t’emmène en prison. On ne sait plus quoi faire. A chaque minute, un « flic » vient te demander tes papiers pour un examen de situation. Les voleurs sont à côté, mais ils préfèrent ne pas les voir. Ils nous utilisent pour boucher les trous, pour salir nos dossiers, pour qu’on soit des minables, comme les autres. »
De l’autre côté de la ville, Sidi Yahia, quartier de Hydra au charme évident, incarne l’opulence d’une partie de la population. C’est là que les grandes marques internationales ont choisi de s’implanter. Le quartier est habitué aux voitures rutilantes et restaurants bondés. La rumeur, que rien ne confirme, raconte que certains y dépenseraient jusqu’à « trois smig » par jour. « Oui, les gens ont de l’argent. Il y a beaucoup de nouveaux riches sans savoir-vivre. On les voit vadrouiller dans leurs voitures à moitié saoûls. Toute la jeunesse algérienne est en mal de repères », nous dit Doria, jeune cadre dans une banque privée rencontrée dans l’un des cafés de Sidi Yahia. Les deux jeunesses en seraient-elles au même point ?
Dans la piscine Kiffan-Club près d’Alger, des jeunes se dorent au soleil. Ils espèrent que ce sera pour eux le dernier été dans leur pays. « Je préfère poursuivre mes études à l’étranger. Il y a trop d’agressions, trop de voyous. C’est devenu invivable ici », nous dit Wassil fraîchement diplômé de l’Institut national de commerce (INC). Ses amis se plaignent des « autres », devenus leur « enfer ». « J’aimerais pouvoir m’asseoir dans un parc et profiter de la nature. Hélas, c’est impossible. On nous pourrit la vie », s’exclame Imène. Elle voudrait, elle aussi, quitter l’Algérie emportant ses rêves pour seul bagage.
Il apparaît que malgré le clivage, les deux jeunesses partagent le même désir de partir. « Nous avons le même rêve, mais pas les mêmes ambitions », rectifie Wassil. Et de poursuivre : « Contrairement à eux, nous n’idéalisons pas l’étranger. Nous savons que ce n’est pas l’eldorado, nous sommes conscients que ce ne sera pas facile. » Pour Imène, « en Algérie, les jeunes ont plus de chances de gagner de l’argent. Ailleurs, ils pourraient enfin vivre. » « Si l’on veut gagner de l’argent, il vaut mieux rester en Algérie, mais pour ce qui est de la qualité de vie, il faut aller ailleurs », résume-t-elle. Dans un quartier de Belcourt, sous une chaleur de plomb, Mohamed, papa de quatre enfants, raconte sa vie passée en Espagne. « J’ai vécu deux ans en Espagne, c’était la belle vie. J’ai travaillé dans les vendanges, j’avais une certaine dignité. Ici, c’est différent », dit-il. « Si je pouvais, j’irai à cheval, à pied, à la nage… », lance Makhlouf.
Dans leurs discussions sur l’état actuel de l’Algérie, les jeunes de Belcourt parlent beaucoup de « ouledhoum », traduire : les enfants de ceux qui « tiennent » le pays. « Ils ont des tonnes d’argent, mais rien ne nous parvient. Ils préparent le terrain à leurs enfants. Si au moins ils nous donnaient de l’argent pour nous marier ou des visas pour nous casser d’ici », estime Rédha, technicien supérieur en informatique qui travaille en tant que gardien dans une entreprise publique. La perte de confiance dans les hommes politiques algériens est flagrante. « Les Ouyahia, Belkhadem, c’est notre dernier souci. Ils ne se sont jamais préoccupés de nous, ma chafouch fina, on leur rend la pareille », dit Fayçal, gardien de parking.
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Posté par khalfi1 le 6 juillet 2008
Abba – Mamma Mia
Vidéo envoyée par ABBA
Abba – Mamma Mia Pop – (C) 1975 Polar Music International AB Universal Music Division Polydor
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Posté par khalfi1 le 4 juillet 2008
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Posté par khalfi1 le 28 juin 2008
Accompagné de son épouse Fatiha, Mohamed Benchicou a rencontré, ce jeudi après-midi à la librairie La plume d’Or de Hassissen, place Gueydon, ses lecteurs dans la wilaya de Béjaïa à l’occasion de la vente-dédicace de son dernier ouvrage Je pardonnerai. Un recueil de poèmes écrits à la prison d’El-Harrach durant ses deux années de détention suite, rappelons-le, à la publication de son livre Bouteflika, une imposture algérienne.
Une biographie dérangeante considérée comme un blasphème contre le président et qui aura valu à Benchicou deux années d’emprisonnement, la mise à mort du journal qu’il dirigeait Le Matin, une autre voix résolument au service de la démocratie, dénonçant les islamistes et la mafia au pouvoir qu’il fallait à tout prix faire taire.
A sa sortie de prison, Benchicou n’a pas pour autant plié. Il est resté digne, débout… «On peut arrêter un homme mais jamais ses idées.» Il a résisté aux affres de la privation de liberté qu’on lui a injustement infligée. Benchicou s’en est sorti grandi de cette douloureuse expérience.
En effet, cette troisième virée à Béjaïa, après une précédente signature de deux premiers livres, Bouteflika, une imposture algérienne et les Geôles d’Alger, a connu un succès retentissant. Il y avait beaucoup de monde à la librairie du sympathique Hassissen. Ses admirateurs se sont déplacés des différents coins de cette région du pays pour exprimer au directeur du Matin toutes leurs marques de sympathie et de reconnaissance pour son engagement et son combat en faveur de la démocratie.
Durant toute l’après-midi de jeudi, la librairie la Plume d’Or n’a pas désempli. Dans une ambiance conviviale, Benchicou a répondu aux différents questionnements de ses lecteurs autour de sujets de l’actualité politique du pays et notamment sur le sort du journal qu’il dirigeait avant sa détention, Le Matin. Nombre de lecteurs n’ont pas manqué de l’interroger aussi sur le titre de son ouvrage Je pardonnerai. Un titre choisi par son éditeur alors qu’il avait opté initialement pour J’ai épousé la plus belle illusion de mon père, selon lui. «Je n’ai pas dit que je pardonnerai à mes bourreaux, ce n’est pas dans ce sens», a expliqué Benchicou. «Mon éditeur a raison de faire de ce petit poème un parallèle, du point de vue de la symbolique, d’une ode célèbre de Bachir Hadj-Ali. Sauf que moi, sans avoir aucunement la prétention de me comparer à ce grand homme, ni d’être passé par les épreuves auxquelles il avait été soumis», tenait-il à préciser. D’une voix un peu fatiguée mais avec un regard pétillant d’espoirs et de convictions, Benchicou, sollicité pour connaître son analyse de la situation politique du pays, s’est contenté de répondre : «Je crois que c’est bientôt le bout du tunnel.» «Le bout du tunnel pour tous ces gens qui paient le prix de la liberté.»
Signalons, par ailleurs, qu’un maillot aux couleurs de la JSMB après sa consécration en Coupe d’Algérie a été remis à l’occasion de la vente-dédicace à Mohamed Benchicou par des dirigeants de la JSMB.
A. K.
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/06/28/article.php?sid=70125&cid=2
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