Mines et une nuit. Florent Maerten
Posté par khalfi1 le 5 août 2022
À cheval entre le XIXème et XX ème siècle, ce récit raconte le parcours torturé d’une bande de vauriens originaires du Nord depuis l’enfance à l’âge adulte, vrillant entre les villes dans un pays et une époque en constante mutation, certains voyages s’annoncent sans retour. Ferdinand, Lucien, Eugène et Albert forment la bande des Picoreurs. D’écoliers en travailleurs, de jeunes révoltés aux révolutionnaires, des quatre cents coups au coup du siècle. Mais, les dés étaient-ils pipés dès le début ?
Dans ce roman il s’agit essentiellement de quatre jeunes garçons lesquels après l’école -Ferdinand, Eugène et Lucien- choisissent de travailler dans les mines. Est-ce cela qui a inspiré le titre ? Albert, lui, s’oriente vers la profession d’ingénieur. Un récit touffu sur la société des gens du Nord de la France, à l’époque du roman Germinal d’Emile Zola.. Ferdinand, est le chef incontesté de ce groupe un peu disparate, Il envisage d’autres projets peu recommandables. Pour lui ce sera une vie de hors-la-loi mais libre, Pourtant il continue à considérer ses amis comme ses plus fidèles compagnons, avec à l’esprit de nombreux tâches illicites à concrétiser.
On suit ainsi l’itinéraire d’un groupe de jeunes en pleine effervescence caractérielle, d’individus divers, animés de bonnes et moins bonnes intentions. depuis leur enfance à leur vie adulte. Grâce à eux, on parvient à un véritable voyage dans le temps, entrecoupé par les réalités sociales et historiques de l’époque
« Passage significatif « : Lucien s’immisça dans le débat en pointant son couteau maculé de gouttes de sang contre sa mâchoire : « Hé, baltringue, je te jure que si t’grouilles pas, je te taille un sourire jusqu’aux oreilles avec ça ». Une coulée pourpre s’élança le long de la joue du patron. Le taulier accéléra la cadence.
Une fois la portière blindée du bahut béant dans le vide, Ferdinand se dépêcha d’enfourner des tas de pièces et de billets à l’intérieur d’un sac en toile. Il décampa. « C’est bon, on s’ tire » adressa-t-il à Lucien, dont la lame de Lucien était en train de se diriger vers le ventre du chef.
Les deux acolytes regagnèrent le hall d’accueil et embarquèrent Eugène qui avait installé les caboches des victimes face au mur, les mains derrière l’occipital »
En fin de compte, nous avons affaire à un mélange et un côtoiement de destins et de personnages si proches et si lointains les uns des autres. Dans leurs méthodes et leurs agissements, se reflètent leurs méfaits et leurs comportements peu recommandables. Pourtant leurs origines et leurs éducations premières ne semblent pas les disposer à devenir aussi dangereux. Le déroulement des événements, l’apparition progressive des protagonistes et la description des lieux cadrent parfaitement avec le sujet abordé. C’est la projection du thème du banditisme à l’orée du vingtième siècle, avec toutes les conséquences que cela comporte. A lire par les amateurs du genre.
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