Imbrications de Marie-Pierre Garnier.
Posté par khalfi1 le 3 juillet 2022
Le 1er novembre 1755, à neuf heures quarante-cinq minutes, la terre se met à trembler à Lisbonne, plusieurs secousses à l’intensité destructrice qui ravageront l’une des plus grandes capitales d’Europe. Thomas, un jeune négociant britannique, se retrouve enseveli sous les ruines de sa maison. Blessé, assoiffé, manquant d’air, il croit sa dernière heure venue.
Deux cent cinquante ans plus tard, Katja, à Vienne, se bat vaillamment contre le spectre de la solitude et les démons du passé, tandis que Neil, à Cambridge, rêve d’un prix Nobel.
Deux personnages d’origines, de cultures, d’horizons différents qui, a priori, n’ont rien en commun. Pourtant, ils présentent des similitudes flagrantes dans leur physionomie, dans leur caractère, dans leurs habitudes. Ils sont régulièrement hantés par le même cauchemar.
Sans le savoir, Katja et Neil portent en eux les gènes, mais aussi les traumatismes de Thomas, leur lointain aïeul.
Sans le savoir, ils sont liés par un fil invisible, celui de l’hérédité.
Dans ce roman, l’histoire se décompose en plusieurs parties et en plusieurs plans, étalés dans le temps et dans l’espace. Une vraie imbrication d’interrogations philosophiques et métaphysiques favorisant l’imagination et les envolées littéraires. Il y a plusieurs regards critiques sur les différents tableaux décrits dans le texte. Le tout est agrémenté par les évocations scientifiques ayant trait surtout à la physique quantique qui donnera lieu à des discussions passionnées entre les principaux protagonistes du roman. Au fur et à mesure du déroulement de l’intrigue, se greffent des thèmes variés et des scènes multiples pleines de saveur.
Remontant le fil du temps, depuis les années 1700, on découvre les mésaventures arrivées à Thomas Percy, lors du tremblement de terre de Lisbonne au Portugal. Ensuite, nous avons affaire à Katja et son fils Jérôme. Leur mode de vie pittoresque est chambardée par leurs relations trop profondes et en même temps ambiguës et parfois tendues. Avec en sus, des rebondissements inattendus. D’autres personnages gravitent tout autour, avec des cérémonies de mariage et des scènes surgies au moment opportun.
Les bouleversements technologiques jouent un grand rôle dans l’ensemble de l’ouvrage. Les descriptions d’une société moderne et civilisée, sont précises et montrent le degré de progrès d’une civilisation bien avancée. On voyage ainsi allègrement de Londres vers Paris, de Lisbonne vers Vienne. Les similitudes et les ressemblances avec quelques personnages centraux amènent à se poser des questions sur leur généalogie, et l’hérédité transmise entre les générations humaines.
Des particularités génétiques sont notamment mis en évidence. Elles se transmettent à travers les âges et les distances. Des gens séparés par des milliers de kilomètres peuvent sans le savoir, avoir des liens de parenté insoupçonnés jusqu’alors. Comme c’est le cas par exemple, de Neil et de Katja.
Le roman est très détaillé, au style dépouillé, au présent de l’indicatif et avec des phrases courtes et pleines de symbolique. Lecture recommandée.
Le 1er novembre 1755, à neuf heures quarante-cinq minutes, la terre se met à trembler à Lisbonne, plusieurs secousses à l’intensité destructrice qui ravageront l’une des plus grandes capitales d’Europe. Thomas, un jeune négociant britannique, se retrouve enseveli sous les ruines de sa maison. Blessé, ..." onclick="window.open(this.href);return false;" >
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