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Posté par khalfi1 le 30 octobre 2019

  • Immobilier à Paris : une bulle en vue ?

    Les difficultés d’accéder à la propriété devraient finalement avoir une incidence sur les prix, juge une étude de l’UBS.

    Par Joël Morio

Une agent immobilière affiche une baisse sur les annonces d'appartements et maisons à vendre, le 09 octobre 2008 à Paris.
Une agent immobilière affiche une baisse sur les annonces d’appartements et maisons à vendre, le 09 octobre 2008 à Paris. PATRICK KOVARIK / AFP

Faut-il redouter l’explosion d’une bulle immobilière à Paris ? Oui, répond l’UBS à l’occasion de la publication de l’indice UBS Global Real Estate Bubble 2019, qui analyse les prix des biens immobiliers dans 24 grandes villes à travers le monde.

Dans la capitale française, après une hausse de 5 % au cours des quatre derniers trimestres, les prix réels des logements ont atteint un nouveau sommet historique. « Par conséquent, le marché des propriétaires résidents se découple de plus en plus des fondamentaux en termes de revenus et de rendements locatifs. En outre, depuis 2006, les prix parisiens sont découplés du reste du pays. En conséquence, le marché de la capitale française est entré dans la zone à risque de bulle », note l’étude de l’UBS menée par Mark Haefele, Global Chief Investment Officer d’UBS Wealth Management.

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Elle juge également que les perspectives d’évolution des prix de l’immobilier résidentiel vont être mises à « rude épreuve » par la difficulté d’accéder à la propriété. « Un employé qualifié du secteur tertiaire devrait consacrer en moyenne près de quinze ans de ses revenus pour pouvoir acquérir un appartement de 60 m2 à proximité du centre-ville. A ce niveau de prix, Paris est la ville européenne la moins abordable », souligne l’étude.

Chicago sous-évalué

Dans le reste du monde, le risque de bulle est très élevé à Munich (Allemagne), suivie par Toronto (Canada), Hongkong et Amsterdam (Pays-Bas), Francfort (Allemagne), Vancouver (Canada). On constate aussi de forts déséquilibres à Zurich (Suisse), Londres (Royaume-Uni), San Francisco (Etats-Unis), Tokyo (Japon) et Stockholm (Suède). Les évaluations sont tendues à Los Angeles (Etats-Unis), Sydney (Australie), Genève (Suisse) et New York (Etats-Unis).

En revanche, les marchés de l’immobilier de Singapour, Boston (Etats-Unis) et Milan (Italie) semblent évalués à leur juste valeur, alors que Chicago (Etats-Unis) reste sous-évalué. Intégrées pour la première fois dans l’édition de cette année de l’indice, Madrid (Espagne), Moscou (Russie) et Tel Aviv (Israël) sont surévaluées, alors que Dubaï (Emirats arabes unis) est estimée à sa juste valeur. « A l’échelle mondiale, en ce qui concerne la demande de logements urbains, l’incertitude économique l’emporte sur les effets des baisses de taux d’intérêt. Cependant, dans certaines régions de la zone euro, les taux bas continuent d’entraîner les évaluations immobilières dans la zone de risque de bulle », juge Mark Haefele.

Pour Claudio Saputelli, responsable de l’immobilier chez UBS Global Wealth Management : « L’effondrement mondial des taux d’intérêt ne viendra pas secourir les marchés immobiliers. Dans bon nombre de villes, les taux d’intérêt hypothécaires ne sont plus la principale difficulté pour les acheteurs. Beaucoup de foyers manquent simplement des fonds propres nécessaires pour satisfaire les critères de financement des banques. Nous estimons que cela représente un des plus gros risques pour les valeurs de l’immobilier en centre-ville. »

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Joël Morio

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