Cox ou la course du temps
Posté par khalfi1 le 31 août 2017
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Posté par khalfi1 le 31 août 2017
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Posté par khalfi1 le 31 août 2017
Deux de mes romans ont obtenu une bonne évaluation de la part des lecteurs sur le site www.lesnouveauxauteurs.com
La femme aux 701 romans : 7.67/10
Marie Christine : 7,80/10
Capture d’écran:
Ils peuvent être commandés sur www.lulu.com avec une très belle couverture et des histoires racontées très intéressantes, relatives aussi bien à la France qu’à l’Algérie.
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Posté par khalfi1 le 30 août 2017
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Posté par khalfi1 le 29 août 2017
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Posté par khalfi1 le 27 août 2017
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Posté par khalfi1 le 26 août 2017
A l’est d’Eden, John Steinbeck. A l’est d’Eden est un grand livre. Il compte parmi ceux qui vous font vivre une large palette d’émotions : du rire aux larmes, en passant par la peur et la colère. Se déroulant en Californie entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle, A l’est d’Eden est une œuvre complète qui raconte le destin de deux familles sur plusieurs générations. On s’accroche aux personnages, on vit des moments intenses, on écoute aussi l’auteur nous livrer son analyse belle et intelligente de la vie et des hommes. Un coup de cœur magistral, un grand classique. |
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La grâce des brigands, Véronique Ovaldé.
Le titre de ce livre est représentatif de ce qu’il est : une invitation à un voyage poétique mais les deux pieds sur terre. Aussi beau sur la forme que sur le fond, La grâce des brigands, raconte l’histoire d’un écrivain devenue célèbre. L’histoire de sa vie et l’histoire de son livre. Jamais ennuyeux et toujours beau. Il fait partie des livres où l’on éprouve le plaisir de relire plusieurs fois une phrase tout en ne pouvant résister à l’envie de découvrir la suivante. L’intrigue est prenante, le style est puissant. Vous avez l’assurance de passer un beau moment.
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Posté par khalfi1 le 26 août 2017
Ce roman participe au concours des plumes francophones 2017 (concourskdp) sur le site Amazon.fr. Si les visiteurs de ma page peuvent le lire et dire leur avis, l’auteur leur serait reconnaissant.
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Posté par khalfi1 le 25 août 2017
Dans un nouveau livre, Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit, Jean Pruvost, professeur de lexicologie et d’histoire de la langue française, dissèque quatre cents termes. Un ouvrage instructif.
L’Histoire et la langue se mêlent extraordinairement. C’est ce qu’illustre à merveille le nouveau livre de Jean Pruvost, notre fameux professeur de lexicologie et d’histoire de la langue française à l’université de Cergy-Pontoise. Le titre constitue un vaste programme: Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit (Lattès). L’auteur du Dico des dictionnaires présente et retrace l’histoire des emprunts de la langue française à l’arabe dans différents champs lexicaux.
Mais, tout d’abord, rendons à César… Un travail similaire avait déjà été effectué avec brio il y a dix ans par le journaliste et romancier Salah Guemriche avec son Dictionnaire des mots français d’origine arabe (et turque et persane), publié aux éditions du Seuil. Jean Pruvost lui rend d’ailleurs hommage en mettant l’une de ses phrases en exergue: «Il y a deux fois plus de mots français d’origine arabe que de mots français d’origine gauloise! Peut-être même trois fois plus…» L’auteur cite d’autres «éveilleurs» dont le remarquable ouvrage de son confrère et ami Alain Rey: Voyage des mots de l’Orient arabe et persan vers la langue française (Trédaniel)
L’arabe, en troisième position parmi les langues à laquelle le français a le plus emprunté
Le professeur de lexicologie, à travers le chemin souvent surprenant de plus de quatre cents mots, ne dit pas autre chose. Qu’on en juge: «Dès lors, on comprend aisément que la langue arabe vienne en troisième position parmi les langues à laquelle le français a le plus emprunté, tout juste après la langue anglaise et langue italienne», écrit-il dans un premier chapitre érudit qui fait appel à l’histoire des civilisations. Et d’expliquer: cette langue a été véhiculée par les croisades, les conquêtes arabes, les échanges commerciaux en Méditerranée, et plus près de nous par l’exil des pieds noirs ou la musique.
Il est impossible de citer les quatre cents mots qu’il recense, dissèque et nous explique (l’index est d’une richesse hors normes). Jean Pruvost dit tout simplement: «De la tasse de café à l’orangeade, de la jupe de coton au gilet de satin, de l’algèbre à la chimie ou aux amalgames, à propos de la faune, de la flore, des arts, des parfums, des bijoux, de l’habitat, des transports ou de la guerre, nous employons chaque jour des mots empruntés à l’arabe.» On le voit, il n’y a pas que toubib, baraka, sarouel, taboulé, nabab, kebab, babouche ou moucharabieh. On découvre les mots truchement, abricot, mohair, chiffre, épinard, civette, amiral, algorithme, arsenal…
En six chapitres (de «Nos ancêtres… mais encore» à «Une langue en mouvement de Saint-Denis et du RAP», en passant par «Dans nos premiers dictionnaires», «Les chemins des mots arabes» et «Voyage thématique en français via les mots d’origine arabe»…) il nous convie à un formidable voyage au cœur de l’Histoire et de la langue. Ce livre est d’utilité publique.
Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit, de Jean Pruvost (Lattès). 318 pages, 19
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Posté par khalfi1 le 25 août 2017
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Posté par khalfi1 le 20 août 2017
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Posté par khalfi1 le 20 août 2017
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Posté par khalfi1 le 19 août 2017
Un massif de montagnes que les marins désignent par le nom de cap Ferrat, sépare la baie d’Arzew de la baie d’Oran. C’est un amas de roches escarpées, d’éboulements naturels, de falaises déchiquetées, dont les nuances blafardes répandent une teinte générale de tristesse sur tout ce qui avoisine la mer. Mais le massif du cap Ferrat ne pénètre pas fort avant dans l’intérieur : car la route par terre d’Arzew à Oran se fait en plaine.
Arzew, avons-nous dit, a un bon mouillage et manque d’eau ; Oran a la qualité et le défaut opposés :elle est située dans la partie la plus reculée de la baie qui porte son nom , sur les deux rives d’un ruisseau qui lui donne en tout temps une eau limpide et abondante. Mais les navires ne peuvent mouiller devant la ville que pendant l’été ; après l’équinoxe d’automne, ils doivent se retirer, soit à Mers-el-Kébir, soit à Arzew. Même pendant la belle saison, le débarcadère cesse d’être praticable, dès que la brise du nord-est commence à fraîchir.
La prise d’Oran par les Espagnols suivit de quatre ans celle de Mers-el-Kébir ; elle fut provoquée par le double ressentiment d’une injure et d’un échec. Cela eut lieu en 1507, tandis que la garnison espagnole occupait Mers-el-Kébir. Les Maures firent une descente sur les côtes de la péninsule, surprirent une petite ville et massacrèrent tous les habitants. Le gouverneur de Mers-el-Kébir, Fernand de Cordoue, résolut aussitôt de venger cette insulte, mais il y mit peut-être trop d’empressement. Il sortit le 15 juillet, à la tête d’une colonne de trois mille hommes. Les Arabes ne paraissant pas, il crut qu’ils voulaient éviter le combat, et continua à avancer. Bientôt, il fut enveloppé de toutes parts et son corps d’armée taillé en pièces.
La nouvelle de ce désastre se répandit dans toute l’Espagne ; mais personne n’en ressentit plus de douleur que le cardinal Ximénès. Il pressa avec insistance le roi Ferdinand de consentir à l’expédition d’Oran.
Il ne fallut pas moins de deux ans à l’illustre vieillard pour déjouer toutes ces intrigues et sarcasmes qui suivirent sa proposition. Enfin la flotte réunie à Carthagène mit les voiles le 16 mai 1509. Ximénès, à la tête de quinze mille hommes s’était réservé la haute direction de l’entreprise ; le comte Pierre de Navarre devait commander les troupes.
Sous les murs de Mers-el-Kébir, Ximénès parut alors devant les troupes entouré d’une multitude de religieux en armes, précédés de la croix. Il voulait marcher à la tête de l’armée et la conduire au combat ; il n’y renonça qu’à regret, vaincu par les supplications des soldats et des chefs…
Le comte de Navarre fit aussitôt sonner les clairons ; les soldats s’élancèrent en criant Saint-Jacques, et gravirent au pas de course, les flancs abruptes de la montagne. Les Arabes font pleuvoir sur leurs ennemis une grêle de flèches et roulent des quartiers de rochers.
Enfin, les chrétiens parviennent à s’emparer d’une source d’où l’on aperçoit la ville ; Navarre y fit amener quatre coulevrines qui répandent dans les masses arabes la mort et la consternation. Profitant du premier instant de stupeur, il s’élance sur l’ennemi, le poursuit, le culbute, et reste maître du champ de bataille.
Ce fut Sosa, commandant des gardes du cardinal, qui le premier atteignit le sommet des murailles dominant la ville ; il courut à la citadelle, et en brandissant l’étendart de Cisneros, il cria de toutes ses forces ; Saint-Jacques et Ximénès ! Toute l’armée répéta ce cri de victoire.
La ville fut livrée au pillage et la population impitoyablement massacrée. On porte à quatre mille Maures qui périrent dans cette fatale journée. Huit mille furent prisonniers. Les Espagnols ramassèrent un butin immense.
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Posté par khalfi1 le 15 août 2017
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Posté par khalfi1 le 13 août 2017
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Posté par khalfi1 le 12 août 2017
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Posté par khalfi1 le 12 août 2017
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Posté par khalfi1 le 9 août 2017
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Posté par khalfi1 le 8 août 2017
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Posté par khalfi1 le 8 août 2017
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Posté par khalfi1 le 8 août 2017
L’extrémité occidentale de la baie d’Oran se termine par une pointe de rochers qui s’avance comme un môle vers l’est, et protège contre la mer et les vents un espace appelé par les indigènes, Mers-el-Kébir, le grand port. C’est le meilleur mouillage de l’Algérie. La pointe du rocher est couronné par un fort, éloigné d’Oran de six kilomètres, et rattaché à cette ville par une magnifique route, ouvrage des premières années de la conquête française.
La baie de Mers-el-Kebir est creusée en forme d’entonnoir dans les hautes terres qui la dominent. La paroi méridionale va rejoindre la pointe rocheuse de Santa-Cruz ; la paroi occidentale se termine à la mer par des escarpements à pic…
Quoi qu’il en soit, l’Espagne fut bien inspirée lorsque dans les premières années du seizième siècle, cherchant à entamer la côte africaine, elle arrêta ses vues sur Mers-el-Kébir.
Les Maures venaient d’être expulsés de la péninsule , la plupart avaient demandé un asile à ces rivages habités par leurs coreligionnaires, et avaient apporté leur haine profonde qui les animaient contre leurs vainqueurs.
Un homme d’un génie vaste gouvernait alors l’Espagne ; c’était le cardinal Francesco Ximenès de Cisneros, archevêque de Tolède, premier ministre du roi Ferdinand. Ximenès ne vit d’autres moyens de mettre un terme au brigandage des pirates que faire main basse sur leurs repaires.
Une pensée de croisade de conversion des infidèles vint se joindre à ses vues politiques. Ximenès se souvint que le premier rêve de sa jeunesse avait été de parcourir l’Afrique en missionnaire. C’était sans doute une révélation des vues de la Providence, qui réservait à ses vieux jours de la parcourir en conquérant. Dès lors, cette grande entreprise devint le terme de toutes ses pensées.
Ximenès demeura convaincu que Mers-el-Kébir était pour l’Espagne la véritable porte de l’Afrique ; il s’arrêta donc à l’occupation de ce port, et se hâta de présenter son projet au roi….
Le trois septembre 1505 la flotte espagnole appareilla de Malaga ; le 9 elle était en vue de Mers-el-Kébir. Aussitôt des feux allumés sur les hauteurs signalèrent l’approche des Espagnols ; toutes les cimes voisines du rivage se couvrirent de fantassins et de cavaliers. Les troupes débarquèrent sous une pluie de flèches et de boulets du fort. Leur premier soin fut de se retrancher ; le lendemain elles poussèrent une reconnaissance vers la place et enlevèrent une position qui les dominait : une batterie y fut établie. Pendant ce temps, la flotte attaquait par mer.
Cependant le fort ne se rendait pas et la position des Espagnols devenait critique ; placés sous le feu de la garnison, assaillis par des nuées d’Arabes , ils avaient encore à combattre les troupes que le roi de Tlemcen avait envoyées, mais la fortune vint à leur aide. Le gouverneur du fort qui avait été l’âme de la défense, fut atteint par un boulet qui le tua. Aussitôt le découragement s’empara des assiégés, et les amena à conclure un armistice de quelques jours, qui devait être suivi d’une capitulation définitive.
Enfin, le 23 octobre, les Espagnols prirent possession de Mers-el-Kébir, cinquante jours après leur départ de Malaga.
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Posté par khalfi1 le 7 août 2017
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Posté par khalfi1 le 5 août 2017
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Posté par khalfi1 le 4 août 2017
Quoique les dangers suscités par la rébellion de Firmus eussent dû éclairer Rome sur le péril de trop élever les grandes familles indigènes, elle ne tarda pas à commettre la même faute , et ce fut un frère de Firmus qui en fut l’objet. En récompense des services qu’il avait rendus pendant la première insurrection, en combattant son frère, Gildon avait été élevé aux plus hautes dignités militaires ; il recut même de Théodose le gouvernement de l’Afrique, qu’il administra pendant douze ans, avec une autorité presque absolue.
Lorsqu’à la mort de Théodose l’empire fut partagé entre ses deux fils, Gildon conçut le projet d’enlever l’Afrique au faible Honorius, et de la rattacher à l’empire d’Orient. Favorisé d’abord par les intrigues de la cour de Byzance, Gildon vit pâlir sa fortune devant Stilicon, lieutenant d’Honorius. Le sénat le déclara hors la loi, et lui opposa son propre frère à la tête d’une armée de vétérans gaulois et romains.
Gildon avait réuni soixante-dix mille Gétules et Ethiopiens : ils furent mis en fuite , et lui-même fut obligé de se donner la mort pour ne pas tomber vivant aux mains de ses ennemis. Après sa mort, le gouvernement de Rome, craignant que le troisième frère n’imitât désormais les deux premiers, le fit périr et déploya contre ses partisans des rigueurs implacables.
Gildon était maure et païen, mais protecteur zélé des Circoncellions et des Donatistes ; il représentait donc deux intérêts très puissants : celui de l’indépendance africaine et celui d’une secte religieuse fort active et fort étendue. Sa famille était chrétienne, et orthodoxe, sa femme, sa soeur et sa fille furent des saintes. Un seul chiffre démontrera l’appui que la rébellion pouvait trouver en Afrique. Au concile qui se tint à Carthage en 411 on compta deux cent soixante-dix-neuf évêques donatistes sur cinq cent soixante-seize membres. Cette secte appuyait toute les tentatives pour se séparer de l’Empire. Aussi tous les efforts du gouvernement, toutes les énergies des Pères de l’Eglise et de Saint Augustin surtout, évêque d’Hippone, s’appliquèrent à extirper cette hérésie qui menaçait à la fois la religion et l’Etat.(1)
(1) Saint Augustin comme on le sait, était né à Taghaste (actuellement Souk-Ahras), petite ville de la Numidie, en 354 ; il fut ordonné prêtre en 391, et appelé l’année d’après à l’évêché d’Hippone (actuellement Annaba), qu’il occupa jusqu’en 430. Ses travaux et sa vie sont trop connus pour qu’il soit nécessaire de les rappeler ici.
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Posté par khalfi1 le 2 août 2017
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Posté par khalfi1 le 2 août 2017
C’est à cette époque que les Algérois, alors dirigés par une sorte d’aristocratie marchande, font appel, pour se protéger des Espagnols, à des corsaires turcs qui s’étaient acquis une grande réputation pour avoir aidé des milliers de Musulmans d’Andalousie (ceux qu’on nomme les Morisques) à échapper à l’Inquisition et à gagner le Maghreb. Ce sont les quatre célèbres frères Barberousse, surnom donné collectivement à tous ceux qui combattent les Espagnols, et qui dérive du nom de l’un d’entre eux Baba AROUDJ (en turc le « Père Aroudj »). Lui-même, son frère Kheir Eddine et leurs successeurs vont, à partir de 1516, jeter les bases d’un Etat algérien.
Ils repoussent victorieusement deux expéditions espagnoles, s’emparent de Penon, libérant ainsi le port d’Alger, et étendent bientôt leur autorité à tout le Maghreb central. Théoriquement, ils reconnaissent l’autorité du Khalife de Constantinople. Dans la pratique, le pouvoir réel est, de plus en plus, entre les mains de la milice locale turque. Au cours des années, s’ouvrira de plus en plus à des éléments d’autres nationalités, notamment à des chrétiens convertis qu’en Europe, on appelle avec mépris des « renégats ».
Ils sont nombreux dans la corporation des capitaines corsaires. C’est souvent parmi eux que le Khalife de Constantinople choisit son représentant, le « berlerbey », ou « émir des émirs ». Ainsi se succèdent au pouvoir des pachas aux noms pittoresques : Hassan le Corse, Ramdan le Sarde, Hassan II le Vénitien, Djaffar le Hongrois. On ne leur tient pas beaucoup rigueur de n’avoir découvert que tardivement la « vrai foi » et le plus souvent, dans d’aventureuses circonstances.
En France, toute une littérature : récits, romans, pièces de théâtre, dont les auteurs sont parfois parmi les plus grands – a préparé, malgré elle et bien longtemps à l’avance, la justification de Sidi-Ferruch : 1830 ne pouvait être que la victoire de la civilisation sur la barbarie, de l’humanité et du droit, sur la piraterie et de l’esclavage.
Les historiens plus soucieux de peindre la vérité que d’embellir encore ces images d’Epinal, démontrent aujourd’hui que l’activité de la course en Méditerranée a, toute entière, été surestimée, de même que l’importance du travail servile dans les pays barbaresques, à la fin du XVIIIième siècle et au XIXiéme siècle.
Si le père Dan qui vécut à Alger, peut parler de 25 000 captifs en 1637 (à cette époque la course est encore prospère), il n’en reste que 800 en 1788 et 122 en 1830, lorsque les Français occupent la ville. Rien absolument de comparable donc, à ces immenses troupes d’esclaves qui, au même moment, peuplent les champs de coton en Louisiane. Les galériens qui rament dans les navires, sont les plus à plaindre parmi les captifs chrétiens ; ils sont moins malheureux cependant que les Barbaresques prisonniers du roi de France : on ne les marque pas au fer rouge comme à Toulon, et on les laisse libres de pratiquer leur religion.
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Posté par khalfi1 le 1 août 2017
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