Splendeurs et misères des courtisanes-Honoré de Balzac

Posté par khalfi1 le 14 mai 2010

Le juge d’instruction

 Aucune puissance humaine, ni le roi, ni le garde des sceaux, ni le premier ministre ne peut empiéter sur le pouvoir d’un juge d’instruction, rien ne l’arrête, rien ne le commande. C’est un souverain soumis uniquement à sa conscience et à la loi. En ce moment, où philosophes, philanthropes et publicistes sont incessamment occupés à diminuer tous les pouvoirs sociaux, le droit conféré par nos lois au juge d’instruction est devenu l’objet d’attaques d’autant plus terribles, qu’elles sont presque justifiées par ce droit, qui, disons-le, est exorbitant. Néanmoins, pour tout homme sensé, ce pouvoir doit rester sans atteinte ; on peut, dans certains cas, en adoucir l’exercice par un large emploi de la caution ; mais la société, déjà bien ébranlée par l’inintelligence et par la faiblesse du jury (magistrature suprême et auguste, qui ne devrait être confiée qu’à des notabilités élues), serait menacée de ruine si l’on brisait cette colonne qui soutient tout notre droit criminel.  

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