Posté par khalfi1 le 26 mars 2010
Chanson originale de Guerrouabi :
Je vis tout seul dans l’exil
Allo, allo, passez-moi La Casbah
Bab-El-oued, El-Madania…
Mon coeur est plein de mes amis laissés là-bas
A Alger la plus belle du monde…
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Posté par khalfi1 le 23 mars 2010
Valérie Zenatti
Les âmes soeurs
Résumé :
Emmanuelle décide de prendre sa journée pour lire le roman qu’elle vient de commencer et prendre du recul sur son quotidien : trois enfants en bas âge, un mari peu impliqué dans la vie domestique, un travail stressant. Ses déambulations dans Paris deviennent un parcours intérieur relayé par les échos que provoque en elle l’histoire de Lila Kovner, l’héroïne de son roman.
Editeur :
Ed. de l’Olivier
Date de parution :
7 janvier 2010
N° ISBN :
978-2-87929-696-8
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Posté par khalfi1 le 13 mars 2010
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Posté par khalfi1 le 13 mars 2010
Je lis les chroniques des capitaines du génie, Rozet et Carette, rédigées en 1846 : « Blida est bâtie au fond de la plaine, à trois lieux sud de Boufarik. Elle occupe les dernières pentes des montagnes qui circonscrivent la Métidja. Au moment de la conquête elle commençait à peine à se relever du tremblement de terre qui l’avait détruite cinq ans auparavant. Les Français la visitèrent pour la première fois dès 1830. Ils la trouvèrent cachée dans un bois d’orangers et de citronniers, et cette première reconnaissance laissa à tous ceux qui y prirent part une impression délicieuse. »
On est bien loin du cliché qui voudrait que les Français découvrirent un pays arriéré, marécageux et infesté de moustiques.
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Posté par khalfi1 le 11 mars 2010
Cette agitation me grisait. Je choisis une robe blanche brodée de fleurs multicolores et un foulard de même ton. Je me dis qu’ils plairaient, sans doute, à Ali. Comme je n’avais pas de colliers de sequins, Aïcha me prêta le sien.
Pendant que l’on l’habillait, j’entendais un brouhaha confus ; les bruits venant de la vallée et les éclats de pétards se confondaient avec les cris des femmes rassemblées près de moi.
Je me taisais. Mon silence était interprété comme un signe d’émotion. En réalité, la cause en était bien différente. Que dirait Chama si elle voyait tous ces apprêts ? Pourquoi Ali avait-il décidé, sans m’en aviser, que je me soumettrais à ces coutumes ? Etait-ce par goût du pittoresque ? Etait-ce pour faire plaisir aux siens? Et pourquoi ne pas avoir demandé mon approbation ? Ce n’était pas là, certes, les pensées d’une jeune mariée. Et puis, j’aimais mon fiancé ! Ne devrais-je pas accepter tout ce qu’il voulait ? Je le questionnerai plus tard…
Lorsque je fus complètement parée, Fatima, Lalla Badra et les femmes eurent des exclamations admiratives. Elles me firent mille compliments. J’étais très belle dans ces atours. De l’avis de Lalla Badra et de ses amies dont elle se fit l’interprète, jamais les Béni-Ahmed n’avaient vu de mariée plus charmante, plus gracieuse. Flattée, je leur souris.
On me dirigea vers le miroir. Je regardai la silhouette qui s’y reflétait. Le visage était pâle, les lèvres très rouges, les yeux très noirs. J’effleurai du bout des doigts le collier de sequins, le foulard soyeux ; un grand silence s’était fait. Je m’avançai plus près jusqu’à sentir la fraîcheur de la glace sur mon front. Une idée me vint à l’esprit : j’allais à une fête travestie.
Les femmes épiaient chacun de mes gestes. Je les regardai longuement l’une après l’autre et je partis soudain d’un violent éclat de rire. Elles se méprisèrent sur le sens de cet éclat de rire et pensèrent qu’il traduisait ma satisfaction. Elles se mirent alors à parler bruyamment. Mais à toucher la petite main d’Assia, à voir le doux regard d’Aïcha, je me sentis consolée. Je venais de réprimer difficilement, une envie de pleurer…
Aziza impr Imbert, Alger, 1955.
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Posté par khalfi1 le 7 mars 2010
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Posté par khalfi1 le 6 mars 2010
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Posté par khalfi1 le 4 mars 2010
Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même…
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.
…
Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre !
L’air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues ! Rompez d’eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs !
Le cimetière marin, Librairie Gallimard, éditeur
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Posté par khalfi1 le 2 mars 2010
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Posté par khalfi1 le 2 mars 2010
Moment de vie, lorsque monte en moi l’envie de sculpter la page de pleins et de déliés, de graver le temps, sans pour autant faire revivre celui des Templiers Moment d’ennui, de mélancolie, où tout se mélange et se sourit Où s’offusquent les tendres mollusques dont je savoure l’insipide réaction Moment de répit, aussi, lorsqu’enfin, de mes tremblements incertains, accouchent douloureusement les maux qu’Il m’insuffle, les mots que j’expie. C’est une lumière agressive qui me fusille. Son regard me lacère, je ne sais pas où il se porte. Ce sont des coups de poignard irréguliers qui me tailladent, çà et là. Envers et contre tout, le sel versé sur mes plaies creuse mes joues d’un sillon d’eau de mer, et mes pages d’un fiel aseptisé.
Hadjar Ambre Aouardji
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