La science fiction
Posté par khalfi1 le 19 septembre 2008
La science fiction fait partie de la littérature moderne. Ni l’expressionnisme allemand, ni le surréalisme français, ni les productions hollywoodiennes, ni les bandes dessinées de la grande presse ne pourront l’asservir entièrement ou reproduire les sentiments que nous inspirent la lecture des romans du genre. Car la science fiction est par nature, rebelle à tout ordre établi et à tout essai de la faire rentrer dans la sphère du conformisme. Elle est une révolte de l’intelligence contre la nature des choses, contre tout ce qui est imposé à l’homme, contre la pesanteur de la vie quotidienne, contre le temps qui passe et qui ne revient jamais, contre toutes les autres formes de la vie et de la pensée. Elle est l’éternelle et l’insaisissable subversion de l’imagination. Elle invente ce qui est irréel pour le faire rentrer dans la réalité. Ses affabulations deviennent palpables, dès l’instant où l’écrivain manipule avec doigté ses pulsions intérieures et des concepts à priori composés de toutes pièces. Qu’une société se fonde un jour dans la quatrième dimension et la science fiction prendra le maquis dans la cinquième. En laissant les hommes jouer avec les hypothèses et les constructions intellectuelles vaporeuses, la science fiction les dégoûtent de leur condition, surtout lorsqu’il s’agit de remettre les pieds sur terre, après une visite dans l’espace intersidéral. Par son mépris de l’ordre social ou des influences politiques, économiques et culturelles, elle permet à l’esprit de s’évader vers un ordre copernicien supérieur, sans entraves et plein de découvertes. Elle permet aussi une extraordinaire exploration de la condition humaine.
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