L’édition

Posté par khalfi1 le 18 juillet 2008

En Algérie, l’édition se fait à la tête du client. Les auteurs qui sont édités font souvent partie de l’Union des écrivains et de comités de lecture soutenus par des institutions inféodées au pouvoir. C’est-à-dire que les maisons d’édition ne publient la plupart du temps, que des oeuvres entrant dans l’air du temps ou dictées par les ambitions hégémoniques d’un régime autoritaire. Ce qui est contradictoire dans tout cela, c’est que ces maisons ne sont même pas capables d’assurer une qualité du produit, dans tous les cas de figure, tant sur le plan des révisions, corrections, reformulations en adéquation avec les objectifs des auteurs. Que sur le plan des vraies attentes du public. Tout se fait non en fonction du goût du lecteur et du talent de l’écrivain, mais sur la base de la propagande promulgée par la presse et les médias totalement à la solde des puissances de l’argent et soumises à des orientations politiques. Bien sûr, mon but n’est pas de remettre en cause la notoriété d’auteurs algériens déjà reconnus même en France, bien avant l’indépendance ou juste après 1962 : Feraoun, Mammeri, Dib, Kateb, Haddad, Amrouche, Djebar, Sénac, Boudjedra, Djaout, Mimouni, Farès, Tenguour, Bounemeur,… Depuis longtemps, l’édition de leurs oeuvres se fait dans des maisons prestigieuses. Leur promotion s’est faite aussi à l’époque, par une presse indépendante et par des critiques de métier, versés dans l’art de séparer la bonne graine de l’ivraie.

Mais il semble qu’aujourd’hui, avec l’avènement d’Internet, les données ont complètement changé et font perdre son « latin », à l’édition traditionnelle habituée à régner sans partage sur les moyens d’expression par l’écriture. Toutes les frontières sur ce chapitre tendent à disparaître. On peut publier et éditer sur le Net, de façon presque instantanée ses écrits, sans attendre le bon vouloir d’éditeurs motivés plus par le commerce et la rentabilité, plus que par le désir de donner leur chance aux oeuvres littéraires dignes de ce nom.

En tout cas, les prémices d’une dépolarisation bénéfique et d’une plus grande liberté dans les moyens d’impression modernes donnent un sang nouveau et un souffle permanent à l’auto-édition. Elles encouragent les auteurs « en herbe » que nous sommes à donner libre cours à leur inspiration, et à s’affranchir des entraves et monopole exercés jusqu’ici par les autres moyens de diffusion dominé par les sponsors, le marketing et les « maladies » publicitaires.

3 Réponses à “L’édition”

  1. 4aru7eb dit :

    Bonjour, Yacine, merci beaucoup pour la tradustion de la chanson, c’est très beau et bien réel
    Ton texte sur l’édition est très bien, c’est vrai que le Net est très bien pour tous les écrivains débutants
    Bonne fin de journée à toi.
    Ici à Capbreton toujours soleil radieux mer belle, je profite et prend des réserves pour l’hiver
    Bises
    Suzanne

  2. khalfi1 dit :

    Bonjour Suzanne

    Heureux de savoir que la traduction des chansons de Malika Domrane t’a plu. C’est du réel et en même temps du romantisme.
    Tu es gâtée par la météo qui prévoit du beau temps à Cap breton et sur Les landes. Tant que cela dure, il faut bien sûr en profiter. Rien ne dure en effet. Il s’agit donc de goûter à l’air marin avant le retour à la trépidation de la vie parisienne.

    Bonne journée à la plage.
    Bisous
    Yacine

  3. 4aru7eb dit :

    Bonjour, Yacine, tu vas bien, pour ça va toujours beau soleil, mer exellente.
    Je te souhaite une bonne fin de journée
    Bises
    Suzanne

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