Poème
Posté par khalfi1 le 30 avril 2008
Il est de Chlef, la ville qui vient d’être secouée par une émeute de jeunes. Son poème est intitulé «Je partirai». Fréquentant les «harraga» depuis longtemps, j’y ai retrouvé cette inlassable quête d’un bonheur impossible ! Le voici
«De ce village damné, je partirai.
Ravagé par l’ennui, je le quitterai.
Le seul chemin à arpenter,
De jour en jour se rétrécit,
Comme un esprit qui se déprécie.
Mon unique activité,
Est la réunion dans un café,
D’un même breuvage arrosé,
Autour d’un jeu désuet,
Ecoutant la même chanson démodée.
A longueur de journée,
Les sorcières de la télé,
Singent des sirènes attardées,
Pour s’éteindre dans la lumière,
De la terre aride de la misère.
Sur l’autoroute, je filerai
Comme ces voitures enflammées,
Qui s’évanouissent dans la fumée.
Un jour, je partirai
Et plus jamais je ne reviendrai.»
Medjdoub Ali (Chlef)
Le soir d’Algérie.
Conformément aux habitudes adoptées de longue date, un ministre ventru du régime, mangeant toujours à sa faim, accuse des gens qui veulent « discréditer l’Etat ». Il veut certainement parler des caciques incrustés dans cet « Etat ». Il ne manquerait plus qu’il nous ressort « les ennemis du peuple et de la révolution », comme à la belle époque des années de plomb. Ou de mettre en cause « une main étrangère » ou « le colonialisme et le néo-colonialisme ». C’est à la mode, que diable!
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